Naturalisation française de Kamel Daoud : La vérité

Kamel Daoud
Qui trompe qui Mr Kamel Daoud?

Par le Professeur Abdellali Merdaci  

Kamel Daoud nie en privé ,notamment auprès d’amis et soutiens dans les médias et d’opérateurs culturels tout changement de statut national, martelant qu’il n’a pas demandé et obtenu la nationalité française, qu’il reste le « fier écrivain algérien » que ses laudateurs pouvaient pressentir. 

Il serait plus justifié, en la circonstance, qu’il s’adresse solennellement et publiquement aux Algériens pour réfuter ce que j’ai écrit sur sa naturalisation française et sur son intégration dans la littérature française dans une opinion largement diffusée et lue en Algérie (« Kamel Daoud, écrivain français. Les combats irrésolus d’un espace littéraire algérien dominé », texte publié en ligne dans « algérie54 » et « algérie1 », le 7 juin 2020, repris dans plusieurs blogs particuliers, et en version papier dans « L’Est algérien » du 10 juin 2020). 

Il est envisageable pour tout Algérien de vérifier, comme je l’ai fait moi-même, sur le Journal officiel de la République française (en ligne) la naturalisation française de Kamel Daoud prononcée par décret le 24 janvier 2020. Elle est insérée dans l’édition du 28 janvier 2020 [n° 23] de cette publication sous la référence : DAOUD (Kamel), né le 17/06/1970 à Mostaganem (Algérie), NAT, 2019X 041176, dép. 99, Dt. 002/362.

Il ne saurait y avoir de confusion sur la personne : le Kamel Daoud, naturalisé français, est né le 17 juin 1970 à Mostaganem ; ce sont bien la date et le lieu de naissance officiels de l’écrivain-chroniqueur notées dans diverses biographies en ligne (notamment dans wikipedia).

Kamel Daoud dément résolument, en privé, ses nouvelles allégeances et loyautés françaises. Il serait, assez tôt, que les Algériens apprennent, qu’a l’instar du politicien d’opérette Rachid Nekkaz, candidat éconduit à l’élection présidentielle de 2019, Kamel Daoud aurait un homonyme-jumeau, probablement mécanicien ou tôlier du côté de Mesra-Mostaganem, au nom duquel il écrit par procuration ses chroniques de buzzeur et mène sa campagne pour la bi-nationalité et l’avènement du « Français du futur » (« L’Obs », Paris, 19 décembre 2019). Les intermittents du spectacle politique  devraient-ils faire école dans notre pays ?

Je souhaite vivement que Kamel Daoud ait le courage de contester devant les Algériens l’information sur sa naturalisation française que j’ai largement documentée dans l’opinion précitée et dans une « Lettre publique », en date du 20 juin 2020, à l’indigne directeur du « Quotidien d’Oran », qui m’a censuré (reproduite sur le site d’information en ligne « Algérie54 »).

Je voudrais préciser  et, j’ai eu l’occasion de l’écrire que l’individu Kamel Daoud est libre de devenir Français ou pingouin (ou même pangolin, c’est d’époque), que le fait, en soi, ne m’intéresse pas.

Mon opinion, qui engage ma crédibilité d’historien et de critique de la littérature algérienne, intervenant ès-qualité, dénonçait un scandaleux mensonge, publié et couvert par la direction du « Quotidien d’Oran », sur Kamel Daoud, campé en écrivain vertueux patriote, défendant l’algérianité.

Ce qui est à la fois inacceptable et intolérable, parce qu’il ne l’a jamais été et ne le sera plus en son identité nouvelle d’écrivain français. 

La littérature algérienne, qui ne peut plus être un greffon de la littérature française, libérée de la mainmise française (et, aussi, orientale), grandira sans ceux qui l’ont désertée et, au besoin, contre eux. 

 

1 COMMENTAIRE

  1. Qu’il ait choisi la facilité – notamment pour se déplacer dans le monde – c’est un fait. Mais de là à en faire un « diable » est une autre histoire. Où étaient tous ces bien-pensants d’aujourd’hui quand #Daoud_Kamel était dans la merde, au début de sa carrière de journaliste (quand il allait se faire virer du #Quotidien_d_Oran par exemple) ou d’écrivain menacé RÉELLEMENT de mort (à laquelle il a échappé grâce à des amis) ? IL EST TROP FACILE DE VENIR APRES ET D’OUVRIR SA GUEULE