La visite de deux jours effectuée par le président de la république Abdelmadjid Tebboune à Tunis, a été marquée par d’intenses activités du président, sanctionnée par la « Déclaration de Carthage ». Cette dernière confirme la convergence de vues des présidents des deux pays quant à la nécessité d’une « nouvelle approche de coopération, à même d’asseoir de nouvelles bases de partenariat bilatéral ».
La Déclaration affirme que les « discussions importantes menées par les deux chefs d’États ont consacré la convergence totale des vues des deux présidents quant à l’appréciation du niveau des relations de coopération et de partenariat entre les deux pays ».
Proprement dit, cette visite qualifiée d’historique par la cheffin du gouvernement tunisien Najla Bouden, a été destinée à promouvoir les relations bilatérales à un stade stratégique, permettant à la Tunisie de sortir des griffes du FMI, dans le sillage d’une récession économique annoncée en grande pompe, et par voie de conséquence barrer la route à l’infiltration sioniste dans la région du Maghreb. Si les sionistes avaient réussi à éloigner le Maroc de ses voisins, à travers cette normalisation avec le Makhzen, l’Algérie, consciente de la menace de l’infiltration sioniste, visant à affaiblir l’État-nation Algérien, anticipe des actions à travers ses voisins tunisien, mauritanien, libyen en prônant la solution politique entre libyens, en vue de neutraliser les desseins sionistes, visant la répartition de ces pays, pour les mettre sur son hégémonie
Consciente de son rôle d’État-pivot dans la région, et connue pour être un acteur de premier choix en matière de consolidation de la paix et le développement, l’Algérie, passe à la concrétisation d’actions de raffermissement des relations avec environnement immédiat au point tel que certains voient à travers cette tendance une stratégie de riposte.
La consolidation des relations avec la Tunisie pays hautement stratégique que le printemps arabe a placée sous la férule du FMI pour lui arracher une reconnaissance de l’entité sioniste, est une étape indispensable pour déjouer les plans sionistes.Ainsi, un plan de sauvetage a été minutieusement préparé entre Tunis et Alger pour endiguer ce fatal processus de normalisation pro-sioniste. Or , le camp pro-sioniste veut faire payer à Kaïs Saïed son courage à contrer l’infiltration de l’entité sioniste,en imposant un blocus de facto à ce pays vient de se heurter en plein fouet au mur algérien…. un paquet de 100 millions de dollar pour sauver la Tunisie des griffes du FMI.
Un décret présidentiel, portant ratification d’un protocole financier conclu le 9 décembre 2021 entre la Tunisie et l’Algérie, a été publié dans le Jort de ce mardi 14 décembre 2021.
Ce protocole est relatif à l’octroi d’un prêt d’un montant de 300 millions de dollars au profit de la République tunisienne.
Ce protocole a été signé en marge de la dernière visite officielle, le 9 décembre 2021, de la délégation ministérielle algérienne conduite par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane.
Lors de la visite de Kaïs Saïed en février 2020, Abdelmadjid Tebboune a annoncé que l’Algérie va déposer de 150 millions de dollars à la Banque centrale tunisienne (BCT), à titre de garantie.
Dans le même cadre, le ministère de l’Énergie Mohamed Arkab a évoqué l’approvisionnement de la Tunisie en carburant (pétrole brut et produits pétroliers) et l’augmentation de ses exportations de gaz vers les villes frontalières tunisiennes.