Par Djerrad Amar
L’allocation chômage, initiée par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, s’inscrit dans le cadre de la prise en charge sociale par l’Etat d’une catégorie de citoyens. Elle concerne les jeunes diplômés en attente d’insertion qui en bénéficieront sous forme d’un présalaire de 13.000 DA/mois « afin de préserver leur dignité », adossée à une « couverture sanitaire comme le reste des salariés » a précisé le président de la République ; soulignant qu’il s’agit « d’un acquis considérable pour notre pays qui se dirige à pas de géant vers l’épanouissement et le progrès ».
Nous avons constaté non seulement un désordre, mais en plus des attitudes impertinentes ; comme si on a affaire à des quémandeurs ! La bureaucratie constatée est inadmissible au point où des dizaines de demandeurs (surtout les jeunes filles) fuient le lieu en jurant de ne plus y revenir !
En effet, ce sont des dizaines de demandeurs agglutinés à l’entrée fermée, au soleil, qui attendent que la porte de l’agence s’ouvre (souvent en retard). L’entrée est permise par petits groupes sous l’œil d’un gardien qui annonce des n° et on ne sait quoi d’autre. Tous les demandeurs (catégories confondues) sont mis dans le même sac : les nouveaux qui doivent recevoir un N° et un RDV, les convoqués, ceux qui réclament, les garçons, les filles et ce dans une confusion affligeante, patientant debout sous le soleil durant au moins 2 heures ! Chaque étape oblige un bon moment d’attente : dehors, entre l’entrée et la grille, la salle d’attente, l’étage puis les bureaux. Une demi-journée est nécessaire pour terminer le parcours !
Certaines des jeunes demandeuses, dont la plupart ayant des diplômes universitaires, sont confrontées à une autre humiliation due à l’insécurité. Des mal-élevés en profitent pour les importuner forçant certaines, à renoncer ce « dispositif » qu’ells assimilent à de la « propagande » selon ce qui ressort des propos coléreux exprimés !
Au début, on vous inscrit pour un RDV et ce jour ne sera qu’une étape, car vous devez refaire le même parcours ! Même ceux qui se sont inscrits par « Internet » doivent passer par cette épreuve s’ils ont la chance de voir leur « demande électronique » prise en considération !
Bien-sûr avec des moyens supplémentaires appropriés, on peut organiser les choses autrement par « catégories » de demandeurs (par exemple) qui peuvent faciliter l’orientation, le traitement de leur demande, réduire l’afflux pour pouvoir les contenir tous dans la salle et ce, dans la considération au lieu de les laisser dehors des heures durant. Cela permet aussi de soulager les employés de la pression et du stress qu’ils endurent !
Ces demandeurs sont avant tout les futurs cadres de l’Algérie ! Les 13 000 DA ne sont qu’un ‘argent de poche’ pour « préserver leur dignité » en attendant un emploi permanent. Pourquoi les abaisser ainsi en leur faisant subir les effets d’une mal gérance due au manque de moyens.
Qu’attendent les responsables de leur Direction Nationale, en liaison avec les agences, pour prendre les mesures appropriées afin d’éviter les confusions ? Ce n’est pourtant pas une tâche si ardue qui nécessite des « spécialistes » !
Comme « un malheur ne vient jamais seul » dit-on, on apprend avec peine, ce 06 juin (par banderole), que les choses se compliquent puisque les employés de l’agence ont décidé, sûrement pour cause de pression au travail, d’une grève renouvelable où seuls les « dimanche et le lundi » seront consacrés aux « chômeurs » ! Deux jours par semaine vont aggraver la situation si on ne met pas les grands moyens !
Il nous semble qu’il y a lourdeur dans la gestion de ce « dispositif » d’importance initié par les pouvoirs publics. Les responsables nationaux doivent donc, au plus vite, y prêter une attention particulière !
La lecture des textes instaurant ce « dispositif ‘‘Minha’’ » donne un autre esprit que ce que l’on a constaté !