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Algérie : De l’énergie et des idées.

Par Mohamed El Abassi

Dans une lointaine époque, durant le siècle dernier, ils avaient, dans un relent de fierté et de pédantisme d’un complexe hautain, mais aussi dans une intention insidieuse d’humiliation et de diminution, non pas seulement de l’Algérie, mais des pays arabes, déclamé qu’ils n’avaient pas de pétrole, mais des idées.

Nous disons aujourd’hui, que nous avons de l’énergie à en revendre et des idées à foison !

Ce fût, en 1973, précurseur à la crise énergétique européenne , quand un certain leadership arabe, avait, dans une communion politique historique, décrété un embargo, contre l’Europe en réaction à son soutien au sionisme et en soutien à la cause palestinienne.

Le slogan de l’époque lancé par Valéry Giscard d’Estaing, qui avait fait changer l’heure naturelle en aménageant une heure d’été et une heure d’hiver, pour économiser l’énergie, qui est à la base de la croissance économique, pas chère, voire spoliée, durant la colonisation française de l’Algérie. Dès lors, la France néocoloniale, s’en est trouvée à court d’un combustible, jadis, gratuit, devenu payant, depuis la proclamation du défunt président Houari Boumediene, en 1971, de nationalisation des hydrocarbures.

Une nouvelle donne historique qui induit une perte du monopole français sur les ressources énergétiques de l’Algérie qui inspirera le nouveau monde à, la faveur d’une revendication diplomatique, défendue à l’ONU, pour revendiquer, haut et fort, un nouvel ordre économique mondial.

La crise énergétique que connait, aujourd’hui, le monde révèle un renversement de situation car pendant que les économies occidentales étaient dopées par une offre d’énergie abondante et peu couteuse, les pays producteurs de cette même énergie en tiraient le moins de leurs entrailles.

Et, alors que des résolutions de campagne électorale solennelles avaient été décrétées pour abolir définitivement les énergies carbones et polluantes, revoilà que ces mêmes partisans de la purification de l’air, de la transition énergétique « toute de verte et pas mûre », et d’un futur décarbonisé, se remettre à recourir au charbon suffoquant, au nucléaire dangereux, pour réchauffer leurs populations sentant le grand froid venir.

Des scénarii sont échafaudés, des stratégies sont pensées pour se soustraire, dans un élan d’indépendance du gaz et du pétole russes, voulant sanctionner Moscou, et se souvenant soudainement d’une Algérie riche mais émancipée.

Moralité de l’histoire : Ni rapport des forces, ni bras de fer, seul, l’équilibre des intérêts mutuels, bien compris, doit prévaloir. A peu près, comme disait un certain Charles de Gaule, dans une indéniable assertion « il n’y a pas d’amis, il n’y a que des intérêts ».

Voici ainsi, que la nouvelle Algérie d’aujourd’hui se déclame, qui attend qu’une nouvelle France se manifeste demain !

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