La France fait face durant cette été à une vague caniculaire sans précédent, engendrant une sécheresse menaçant sérieusement le secteur stratégique de l’agriculture et imposant des restrictions d’alimentation en eau potable dans plusieurs départements.
En ce vendredi 12 août 2022, la France enregistre son troisième pic caniculaire de l’année, ou la température a enregistré des records en Bretagne et la vallée de la Garonne, atteignant jusqu’à 41 °C par endroit, suscitant des inquiétudes supplémentaires sur la capacité des pompiers français à maîtriser les feux de forêts de la région limitrophe de la Gironde.
Pour épauler les pompiers français mobilisés pour éteindre les feux, les autorités françaises ont fait appel à la solidarité européenne. L’appel a été rapidement entendu, comme l’atteste l’arrivée sur les lieux du sinistre des pompiers allemands, polonais, autrichiens et roumains ,ainsi que des Canadair italiens, grecs et suédois.
Cet incendie monstre, qui avait déjà noirci 14 000 hectares en juillet et en a ravagé 7 400 en deux jours, a poussé à l’évacuation de 10 000 personnes, soulignent les autorités françaises.
« On se croirait en Californie, c’est gigantesque… pourtant il y a une culture du feu de forêt » localement, confie les yeux cernés Rémy Lahlay, pompier professionnel depuis 20 ans, venu en renfort depuis la Rochelle et habitué aux forêts de résineux, « mais là, on se fait déborder de partout ». Trois fois plus d’hectares en France ont brûlé que la moyenne annuelle des dix dernières années, et l’année est record dans l’Union européenne depuis le début des relevés en 2006.
Qu’en est-t-il de la surestimation des capacités françaises?
Lors des incendies de forêts qui ont ravagé plusieurs wilayas d’Algérie l’année dernière, dont les pyromanes ne sont que les larbins néocolinisés, les médias de la Mainstream et de l’Establishment français, relayés par les voix et plûmes prêtées de la néocolonisation, n’ont pas ménagé les autorités algériennes, en les accusant de tous les maux de l’incapacité et de l’incompétence, au moment, ou on vantait les moyens de l’ancien colon.
Le Brésil et l’incendie de Notre-Dame
Coïncidant avec l’immense incendie qui ravage la Gironde, le ministre brésilien de l’économie Paulo Guedes, revient à la charge dans la confrontation Macron- Bolsonaro, qualifiant la France de pays « insignifiant »
Le ministre brésilien a eu recours ce mercredi à la comparaison, entre l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en 2019 et les feux ravageant la forêt d’Amazonie. «Un jour, un ministre français m’a dit : « Vous êtes en train de brûler la forêt ». Je lui ai répondu : « Et vous, vous avez brûlé Notre-Dame »», a-t-il raconté, sans préciser de quel ministre il parlait. «Ce sont des accusations futiles ! Vous n’avez pas brûlé Notre-Dame, mais vous n’avez pas réussi à empêcher le petit pâté de maison [où se trouve la cathédrale] de prendre feu. Chez nous, [la forêt amazonienne] est plus grande que l’Europe et vous nous critiquez», a-t-il ajouté. Lire: https://algerie54.dz/2022/08/11/france-bresil/
Par ailleurs, il faut noter que la sortie du ministre brésilien de mercredi dernier, intervient dans la guerre des mots entre le président français Emmanuel Macron et le président brésilien Jair Bolsonaro. Le président français avait accusé son homologue brésilien de laxisme lors des incendies ayant ravagé l’Amazonie en 2019, lui collant au passage l’étiquette de l’homme favorable à la déforestation.
Sur son compte Twitter, Emmanuel Macron, s’émouvait sur le réseau social de la tragédie des incendies ravageant la forêt de l’Amazonie, 72 843 départs de feu enregistrés depuis le début de l’année, soit une augmentation de 83 % par rapport à l’année précédente. « Notre maison brûle. Littéralement », s’indignait Macron, évoquant une « crise internationale », bien décidé à mettre cette question au cœur de l’agenda du G7, qui devait se tenir le mois d’août 2019 à Biarritz .
Le président brésilien n’avait pas tardé à riposter sur son compte Twitter, en dénonçant la « mentalité colonialiste dépassée au XXIe siècle » d’Emmanuel Macron, qu’il l’accusait d’« instrumentaliser un problème interne du Brésil (…) pour ses intérêts politiques personnels », voire, écrivait-t-il , de « fomenter la haine contre le Brésil par simple vanité ».
La twittosphère brésilienne prenait le relais et lançait le hashtag #MacronLies (« Macron ment »), utilisé dans le monde entier pour véhiculer des torrents d’insultes contre le président français, dépeint en Pinocchio ou en clown au nez rouge, victime d’« hallucinations » et de « délires psychotiques », souhaitant envahir l’Amazonie, sur fond de Notre-Dame en flammes, de manifestations de « gilets jaunes » ou d’incendies de forêts dans le sud de la France. Un des trois fils du président brésilien avait même relayé une vidéo au titre peu diplomatique : « Macron est un idiot ».
Moins de six mois plus tard, le président brésilien revient sur le mutisme du président français, à l’occasion des feux de forêts qui ont ravagé l’Australie.