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Le Président Tebboune: diversifier les exportations et promouvoir l’investissement pour relancer l’économie

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a réitéré, mardi, alors qu’il présidait l’ouverture de la conférence nationale sur la relance économique et sociale, l’engagement de l’Etat à accompagner les exportateurs et les investisseurs afin de diversifier l’économie nationale et la mettre sur la voie de la croissance durable.

Lors de cette réunion tripartite de deux jours, à laquelle participent le gouvernement et ses partenaires socio-économiques, le président Tebboune a annoncé une batterie de mesures à mettre en œuvre pour encourager les exportateurs et dynamiser les exportations algériennes hors-hydrocarbures.

Il a avancé que le pays visait à atteindre au moins 5 milliards USD d’exportations hors hydrocarbures, dès l’année prochaine, grâce à des mesures incitatives en faveur des exportateurs, un objectif, « très faisable » d’autant, a-t-il ajouté que « la volonté politique est forte et la vision est claire ».

Parmi les mesures qu’il a citées, la création de couloirs verts dédiés à certains produits, la cession d’une bonne partie des recettes en devises au profit des exportateurs, l’amélioration de la relation avec le ministère des Finances et l’Administration fiscale en plus du renforcement du rôle de la diplomatie algérienne dans la promotion des produits algériens à l’étranger.

L’objectif escompté est de réduire, à partir des deux prochaines années, la dépendance financière aux hydrocarbures à 80% contre 98% actuellement, a-t-il soutenu. Evoquant l’investissement, le président Tebboune a, encore fois, exprimé la volonté de l’Etat d’encourager les investisseurs créateurs d’emploi et de richesse.

Il a même souligné qu’il n’y avait « aucune objection » à la création de banques privées et de compagnies privées de transport aérien et maritime de marchandises et de voyageurs, tout en appelant les investisseurs et les entreprises économiques à œuvrer à la réduction de la facture d’importation des services.

Pour ce qui est du financement de l’investissement, M. Tebboune a rassuré les investisseurs quant à la disponibilité de ressources financières internes, mises à leur profit.

Pas moins de 1.900 milliards de DA de disponibilités bancaires ont été ainsi réservées aux investisseurs au titre de l’année en cours, a-t-il argué, soulignant, à nouveau, « son refus catégorique » de recourir à l’endettement extérieur, quelle qu’en soit la forme.

Outre ces disponibilités bancaires, le président Tebboune a évoqué la possible affectation, durant l’année en cours, de 10 à 12 mds USD de réserves de change à des financements d’investissements. Revenant sur la situation financière globale du pays, il a estimé qu’elle était « difficile » mais « soutenable », avec des réserves de change de 57 milliards de dollars et 24 milliards de dollars de recettes pétrolières attendues en 2020.

Et dans le cadre de l’encouragement de l’investissement et des investisseurs, il a annoncé la dépénalisation de l’acte de gestion pour permettre aux opérateurs de réaliser sereinement leurs projets.

Afin de bien réussir le défi du développement, le président de la République a enfin insisté sur l’accélération du processus de numérisation des secteurs économiques et financiers pour mettre fin à « l’opacité » créée « volontairement » au sein de ces secteurs.

Disponibilités bancaires de l’ordre de 1.900 mds de DA au profit des investisseurs

D’autre part,le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait état, mardi à Alger, de disponibilités bancaires de l’ordre de 1.900 milliards (mds) de DA, jusqu’à fin 2020, au profit des investisseurs.

Lors de l’ouverture de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, M. Tebboune a réaffirmé le recours exclusif aux ressources internes pour le financement de l’investissement, soulignant, à nouveau, « son refus catégorique » de recourir à l’endettement extérieur, quelle qu’en soit la forme. « Le recours au financement extérieur sous de fallacieux prétextes ne se reproduira plus jamais », a soutenu le Président de la République annonçant l’affectation de 1.900 mds de DA jusqu’à fin 2020 « pour quiconque souhaite investir ».

Appelant à « s’éloigner autant que possible des investissements lourds », M. Tebboune s’est interrogé sur la pertinence de financer la création d’une usine à 750 millions USD, par exemple, au lieu de financer 10 usines à 75 millions USD chacune.

Néanmoins, a-t-il poursuivi, l’investissement dans de lourds projets demeure ouvert, pour peu qu’il apporte une forte valeur ajoutée.Outre ces disponibilités bancaires, le Président Tebboune a évoqué la possible affectation, durant l’année en cours, de 10 à 12 mds USD de réserves de change à des financements d’investissements.

Dans le cadre de l’encouragement de l’investissement et des investisseurs, le Président Tebboune a annoncé la dépénalisation de l’acte de gestion pour permettre aux opérateurs de réaliser sereinement leurs projets.

M. Tebboune a appelé, en particulier, à l’investissement dans le développement des industries de transformation pour pallier l’importation de leurs produits.

Les réserves de change de l’ordre de 57 mds USD actuellement

Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, indiquera, que les réserves de change s’élevaient actuellement à 57 milliards (mds) USD.

Présidant l’ouverture de la conférence nationale sur le Plan de relance pour une économie nouvelle, le Président de la République a qualifié la situation financière du pays de « supportable » même si c’est « difficile », précisant que « les réserves de change s’élèvent à 57 mds USD ». Faisant état de « 1.900 mds DA de disponibilités bancaires pour l’investissement », le chef de l’Etat avancé des prévisions de recettes pétrolières de l’ordre de 24 mds USD à la fin de l’année.

En outre, le président Tebboune a évoqué la possible affectation, durant l’année en cours, de 10 à 12 mds USD de réserves de change à des financements d’investissements.

Les réserves de change avoisinaient les 62 mds USD en début de 2020. Dans le même contexte, M. Tebboune a rappelé que le budget 2020 avait été établi sur la base d’un prix référentiel de 30 USD/baril alors que le prix moyen est de 44 USD, ce qui offre, a-t-il souligné « une aisance » dans le financement budgétaire.

Réitérant son refus catégorique de recourir à l’endettement extérieur, quelle qu’en soit la forme, le Président de la République a déclaré « je refuse catégoriquement l’endettement auprès du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et même auprès de pays amis et frères (…) pour préserver notre souveraineté entière », a-t-il soutenu.

Accélérer la numérisation de tous les secteurs économiques et financiers

Par ailleurs, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé,  à l’accélération de la numérisation de tous les secteurs économiques et financiers pour éliminer « l’opacité qui y est sciemment entretenue » et la consécration de la transparence en vue de relancer l’économie nationale.

Dans son allocution à l’ouverture de la Conférence nationale sur le Plan de relance pour une nouvelle économie, M. Tebboune a fustigé « la non-numérisation, à ce jour, de ces secteurs sensibles, notamment le secteur fiscal et les services des Domaines de l’Etat ». Ces administrations, a-t-il dit, « continuent à fonctionner avec des moyens et méthodes désuets et dépassés ne permettant même pas de connaître ce que possèdent les Algériens, comme fonciers et entreprises au niveau national ».

Partant de ce constat, le Président de la République a ordonné l’accélération des réformes financières et fiscales, affirmant que le paiement des impôts ne devrait plus être perçu comme une sanction mais plutôt comme une incitation à l’amélioration des recettes et à la création d’emplois. A ce propos, il a fait savoir que l’entreprise nationale Cosider, par exemple, figure parmi les 5 premiers contribuables alors que des sociétés privées avec des chiffres d’affaires annuels supérieurs à 20 mds USD viennent à la 54ème place.

Par ailleurs, le Président de la République a appelé à la révision des textes de loi régissant l’activité commerciale en vue de la dépénalisation de l’acte de gestion et la création de tribunaux commerciaux au niveau national, en associant les gérants des entreprises économiques et commerciales.

 

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