« La société civile doit être influente dans la prise de décision au niveau politique nationale, régionale et internationale », affirme, ce mercredi matin, Noureddine Ben Braham, président de l’Association Adwaa Rights pour la Démocratie et les droits de l’Homme, dans l’Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio Algérienne.
Selon lui, « pour arriver à ce stade de performance, la société civile ne doit pas s’enfermer dans un comportement isolé, loin de tout système de gouvernance.» Le président de l’Association Adwaa Rights reconnait l’existence d’une réelle volonté politique d’impliquer la société civile, à travers, dit-il, « le discours du chef de l’État, la constitution et les différents indicateurs qui plaident auprès du gouvernement au sujet à la société civile ».
« Mais le plus important c’est le bas de la pyramide, l’implication citoyenne», rappelle Noureddine Ben Braham, qui estime que « l’élite algérienne a besoin de trouver ces espaces et de renforcer ses capacités pour créer cette représentation sociale et également ce plaidoyer qui doit prendre une nouvelle forme, notamment avec les nouvelles technique de communication et les TIC. »
Le représentant de la société civile appelle à accélérer la cadence. « Nous avons besoin de deux vitesses : d’abord, la vitesse gouvernementale, qui doit accélérer la production des lois organiques, des politiques publiques et des mécanismes pour donner place à la société civile, ensuite, la volonté populaire et l’engagement citoyen avec une citoyenneté active pour rejoindre ces espaces, les occuper et être réellement un acteur incontournable. »
Noureddine Ben Braham : « Il est urgent que le Conseil national de la société civile se mette en place »
Le président de l’Association Adwaa Rights insiste également sur la nécessité d’activer le Conseil national de la société civile. « Il est urgent que le Conseil national de la société civile se mette en place pour ouvrir des ateliers et commencer à débattre de ces questions avec l’ensemble des intervenants. »
Le militant insiste sur la sensibilisation. « La sensibilisation à la culture de la démocratie est un élément fondamental dans le programme d’une société civile. Sensibiliser les jeunes, les enfants, les femmes sur leurs droits, organiser des réunions avec les candidats qui veulent réaliser des changements, si on ne sensibilise pas le citoyen sur son droit au vote, à être candidat ou électeur, le changement ne peut pas s’organiser », met-il en garde.
Noureddine Ben Braham insiste : « plus le taux de participation est faible, moins vous aurez de changement rapide. La société civile doit ouvrir des ponts avec les centres de décision, le parlement et les élus locaux. »