La section nationale de lutte antiterroriste et contre le crime transfrontalier, relevant du Parquet de Sidi M’hamed, vient de placer 21 personnes sous mandat de dépôt et a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de 12 autres individus concernées par l’enquête liée à l’introduction d’armes et de munitions au port de Bejaia au début du mois en cours, a annoncé ce mercredi le procureur de la République dans un point de presse.
Selon la même source, l’enquête menée par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), en coordination avec les services de sécurité territorialement compétents (Police, gendarmerie nationale et Douanes), a abouti à l’arrestation, le 4 août dernier après une fouille douanière routinière, d’un voyageur (Z.M), activant pour le compte d’une organisation terroriste, en compagnie de son épouse (B.N), en provenance de Marseille, via un navire étranger, en possession de 21 armes, dont 11 armes de calibres 16, sept armes de poings de différents calibres, trois autres armes de calibre 12, ainsi que près de 2 000 munitions, dissimulés dans son véhicule personnel, outre des accessoires, des armes blanches et des tenues paramilitaires.
La perquisition menée par la DGSI au domicile du principal mis en cause a permis la découverte d’un fusil de type MPFM-27 Baïkal de calibre 12 ainsi que de plusieurs armes.
Pis encore, les enquêteurs ont découvert une cache d’armes dans la wilaya de Bejaia, alors que l’exploitation des données électroniques du mis en cause a abouti à la découverte de publications subversives sur les réseaux sociaux, ce dernier était en contact permanent avec des responsable d’une organisation, classée par la loi algérienne comme étant une organisation terroriste.
Les aveux de Z.M a permis aux enquêteurs d’établir que cet arsenal a été acquis auprès d’un individu, un contrebandier, établi à l’étranger et qui était en liaison directe et permanente avec deux individus, en l’occurrence (L.L) et (Z.F), affiliés à une organisation terroriste, Selon le procureur de la République relevant du Parquet de Sidi M’hamed, il a été établi que ces individus activaient pour le compte de l’organisation terroriste, à savoir le Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK).
Lors de l’instruction judiciaire, le mis en cause Z.M a avoué que ces actes étaient planifiés et a avoué avoir reçu des directives de la part du président du MAK et d’autres individus affiliés à cette organisation, à savoir (O.D) et (A.K).
Le procureur de la République relevant du Parquet de Sidi M’hamed a également révélé que cet acte a bénéficié de financements de la part d’organisations terroristes établies à l’étranger dans le but de perpétrer des actes terroriste sur le sol algérien.
Suite à quoi, les enquêteurs tombent sur deux autres fusils de calibre 12 et 5,5 millimètres.
Les perquisitions de domicile des autres mis en cause ont démontré que ces derniers étaient en contact avec les personnes suspectées d’avoir perpétré cet acte. L’enquête poussée a permis de découvrir une cache d’armes dans les environs de la ville de Bejaia et un atelier chargée de réceptionner et de répartir les armes via des canaux illégaux au profit des membres affiliés à la même organisation terroriste.
Là aussi, les enquêteurs ont découvert des armes, dont des fusils et des armes de poing, outre des munitions et des appareils sensibles.
Du coup, précise le procureur de la République relevant du Parquet de Sidi M’hamed, l’affaire a été confiée le 7 août dernier, conformément à la loi, à la section nationale de lutte antiterroriste et contre le crime transfrontalier.
Le 13 août dernier, les 21 mis en cause ont été présentés devant cette section, alors que les 12 autres sont en état de fuite, dont deux non encore été identifiés, sont activement recherchés.
Les personnes impliquées sont poursuivis pour adhésion et participation à une organisation terroriste et tombent sous le coup de l’article 87-bis du Code pénal, comme ils sont inculpés pour possession, commercialisation et importation d’armes, de munitions et d’explosifs.
Les 21 individus ont été placés en détention préventives, alors que le reste des membres de ce réseau fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.