2100 génisses irlandaises sont en route vers l’Algérie depuis le 15 janvier en partance du port de Belview, dans le cadre de la réorientation des approvisionnements de bovins survient, entre autres, après la suspension des importations en provenance de France en 2023, en raison de préoccupations sanitaires.

L’Algérie entend redéfinir sa stratégie d’approvisionnement en bétail et compte explorer pour éviter sa dépendance vis à vis à un seul fournisseur .

Selon un représentant de la filière irlandaise, «Il existe un nouveau marché en croissance et émergent en Algérie qui présente une grande opportunité pour l’exportation de reproducteurs de qualité supérieure» a-t-il déclaré au site d’information Agriland.

Un premier chargement de 1 000 génisses avait déjà quitté l’Irlande en janvier 2024. Le représentant de Cows.ie se réjouit, d’après la même source, de l’expédition de plus de 3 000 génisses au cours des 12 derniers mois, affirmant que «cette demande continuera de croître».

Il incite également les éleveurs irlandais à «se concentrer sur l’élevage de génisses laitières». Le représentant de Cows.ie, cité par le média irlandais, a également indiqué qu’après la première expédition, les éleveurs algériens auraient exprimé leur satisfaction quant à la qualité des animaux.

Au sujet de la santé animale, l’Irlande n’est pas touchée par la fièvre catarrhale, une maladie virale affectant les ruminants, dans plusieurs pays comme la France.

Les autorités vétérinaires algériennes se préoccupent également de la Maladie Hémorragique Épizootique (MHE). Cette pathologie, bien que non transmissible à l’homme, a des effets dévastateurs sur le bétail, causant des pertes économiques majeures. La maladie, apparue dans le sud-ouest de la France avant de s’étendre à des pays voisins comme l’Espagne et le Portugal, a suscité des inquiétudes sur un risque de contamination régionale. Face à cette menace, le ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural avait suspendu toutes les importations de bovins vivants en provenance de France en septembre 2023.

Ce revers pourrait s’ajouter à celui que semble rencontrer la France sur le front du blé, le tout dans un contexte de crise diplomatique persistante depuis l’été dernier. Le 15 janvier, Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé «grandes cultures» de FranceAgriMer, a affirmé que le marché algérien était désormais «quasi, voire complètement fermé» aux exportations françaises de blé.