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Le Djinn de l’Élysée a réussi son coup de génie

Comme je l'avais prévu, dès l'annonce de la dissolution surprise (ou plutôt machiavéliquement bien calculée) de l'Assemblée nationale, la France se dirige vers la formation d’un gouvernement d'Union nationale de bric et de broc, mais surtout de fric et en toc. 

Par Khider Mesloub

Comme je l’avais prévu, dès l’annonce de la dissolution surprise (ou plutôt machiavéliquement bien calculée) de l’Assemblée nationale, la France se dirige vers la formation d’un gouvernement d’Union nationale de bric et de broc, mais surtout de fric et en toc. 

Un gouvernement bariolé, bricolé par le braconnier Macron, ce baron de la drague politique, expert en racolage électoral public.

Un gouvernement au programme économique et social borderline et bordélique, concocté par la coterie politique germanopratine dans l’improvisation et la précipitation. 

Un gouvernement bonapartiste régenté par l’ancien argentier de la banque de Rothschild, présidant aux destinées d’une France désargentée, désindustrialisée et surendettée.  Un gouvernement néanmoins militariste et belliciste, arrimé à l’OTAN.

Ainsi, Macron, ce djinn de la gouvernance, aura réussi son coup de génie. Non pas à diviser les Français, dresser la population contre lui, comme le martèlent les naïfs observateurs (journalistes et politiques), mais à organiser, en l’espace de quelques jours, un referendum de soutien à son régime bonapartiste et de relégitimation des différents partis bourgeois républicains, bientôt intronisés triomphalement à Matignon. 

Pour rappel, dans la tradition islamique et l’imaginaire musulman, les djinns peuvent voir et entendre ce que font les humains, et certains ont la capacité d’influencer l’action humaine, en incitant discrètement les hommes et les femmes à faire des choix qui ne sont pas dans leur intérêt. Cette définition s’applique parfaitement au Djinn Macron, au pouvoir doté d’une puissance de contrôle social et de conditionnement des esprits extraordinaires.

Macron aura surtout réussi le tour de force à redorer le blason de la farce électorale. Trois électeurs sur cinq auront adoubé la démocratie bourgeoise, un moment déclarée en état de « mort cérébrale », par leur participation massive au premier tour des élections législatives. 

Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par le centre, électrocutés par la commotionnelle dissolution de l’Assemblée nationale, se seront mobilisés à l’unisson pour briguer les suffrages des électeurs électrisés par l’électrochoc reçu par l’élection du courant alternatif politique, le foudroyant Rassemblement national qui avait pulvérisé son record électoral.

Tous ces partis auront ainsi participé au referendum présidentiel ordonné par Macron. Tous ces partis auront mobilisé leurs troupes de chasseurs de voix pour rabattre le « gibier électoral » vers les urnes, offrir au général en chef des armées françaises, le président Macron, une légitimité référendaire pour déclencher dorénavant, sans rencontrer aucune opposition politique ni résistance sociale, sa guerre contre la Russie. Instaurer son économie de guerre. Poursuivre la militarisation de la production et de la société. 

Contrairement à ce que bafouillent depuis trois semaines, en guise d’analyses pusillanimes, tous les bouffons et capitulards commentateurs (journalistes et politiques), encore désarçonnés et désemparés par la dissolution surprise de l’Assemblée nationale, Macron n’aura pas bafoué la démocratie. 

Au contraire, ce génie de la gouvernance aura su la régénérer, lui redonner ses lettres de noblesse. Lui ramener ses électeurs depuis longtemps fâchés avec elle. La repeupler de votants, débauchés par des campagnes électorales racoleuses et ensorceleuses. 

Pour preuve. Le « bloc central » de Macron, le parti Ensemble est passé, aux Législatives, de 5 887 376 voix en juin 2022, à 6 425 525 en juin 2024. Le « bloc de gauche » est passé quant à lui de 5 836 079 pour la NUPES en 2022 à 8 974 463 voix pour le Nouveau Front Populaire (NFP) en 2024. Le « bloc de droite » du RN fait plus que doubler en passant de 4 248 537 voix en 2022 à 9 377 109 voix en 2024. 

Au final, outre l’adhésion massive de la population française au régime bonapartiste, c’est le ralliement de tous les partis de gouvernement au programme de guerre et d’économie de guerre que Macron aura obtenus de main de maître. 

Ce ralliement politique sera prochainement acté officiellement par la formation d’un futur gouvernement d’Union nationale prêt à poursuivre la guerre sociale contre les travailleurs et à livrer des guerres impérialistes contre plusieurs pays, notamment la Russie. 

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