La commémoration du 172ème anniversaire des enfumades de Laghouat, le 4 décembre 1852, est une occasion de se remémorer et tirer les enseignements d’une page de notre glorieuse histoire, a affirmé, mercredi à Laghouat, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laid Rebiga.
Dans un message lu en son nom par Hocine Abdesettar, directeur du centre national des études et recherches sur la résistance populaire, le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954, lors d’une conférence intitulée « La bataille de Laghouat du 4 décembre 1852 : un crime contre l’humanité imprescriptible », le ministre des Moudjahidine a indiqué que « la commémoration du 172ème anniversaire des enfumades de Laghouat, le 4 décembre 1852, est une occasion de se remémorer et de tirer les enseignements de notre glorieuse histoire et du parcours héroïque du vaillant peuple algérien pour graver cette date en lettres d’or et renouveler serment et fidélité aux principes et valeurs de nos glorieux aïeux ».
« La commémoration du génocide de la population de Laghouat et sa farouche résistance contre l’ennemi colonial, est un rappel à la fidélité des générations et à la préservation de sa mémoire », a souligné M. Rebiga, ajoutant qu' » il n’y a de serment ou de dévouement aussi fortement ancrés à travers l’histoire qu’un serment signé du sang sacré des glorieux Chouhada ».
Et de poursuivre : « Nous commémorons en ce jour les enfumades de Laghouat, et rendons hommage à nos chouhada et à leurs sacrifices, à travers leur long parcours militant et une âpre lutte pour la patrie, et leur sacrifice pour notre liberté et notre souveraineté sur notre terre ».
« L’enfumade de Laghouat, ou comme il a été qualifié de « Aam El-Khelia », est un des plus atroces et imprescriptibles crimes contre l’humanité commis par la France coloniale, et qui avait engendré alors l’anéantissement des deux tiers des habitants de Laghouat qui garde encore des stigmates indélébiles », a ajouté le ministre, avant de noter que « la résistance du peuple algérien à Laghouat et les régions voisines incite à exprimer notre grande fierté ».
Le président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham, a mis en avant, de son côté, la nécessité de rappeler les éternelles épopées marquant notre histoire et la lutte nationale, ainsi que de rendre hommage aux valeureux Chouhada qui se sont sacrifiés pour la patrie, et à la grandeur des femmes et des hommes qui se sont dressé contre le colonialisme dès les premières heures où il a foulé notre sol pur ».
De son coté, le chercheur en histoire, Dr. Mohamed Doumir, a évoqué le parcours combattant de l’une des figures de proue de la résistance de Laghouat, en l’occurrence Bennacer Benchohra, avant d’appeler à mettre à profit les nouvelles technologies pour déterminer les substances utilisées lors du carnage, ce 4 décembre 1852, d’algériens sans défense.
Pour sa part, l’avocate et défenseur des droits de l’homme, Fatima Zohra Benbraham, a traité la question de la terminologie à adopter, en sélectionnant le terme de « résistance de Laghouat », expliquant qu’une bataille oppose généralement des armées, alors qu’à Laghouat, il s’agissait d’une force lourdement armée face à un peuple sans armes.
Cette conférence, qu’a abritée l’université « Amar Thelidji », est organisée par le Réseau de la société civile de lutte contre la pensée néocoloniale mondiale, avec le concours de l’Observatoire national de la société civile, sous l’égide du ministère des Moudjahidine et des Ayants- droit.