A la une, Algériactu, Algérie

ACTUALITES

80ème anniversaire des Massacres du 8-Mai 1945: la marche de la fidélité réunit des milliers de personnes à Sétif

La marche de la fidélité, organisée jeudi sur le même parcours emprunté par la procession pacifique sauvagement réprimée le mardi 8 mai 1945, a réuni une foule considérable estimée à plusieurs milliers de personnes.

La marche de la fidélité, organisée jeudi sur le même parcours emprunté par la procession pacifique sauvagement réprimée le mardi 8 mai 1945, a réuni une foule considérable estimée à plusieurs milliers de personnes.

Exactement comme il y a 80 ans, c’est devant la mosquée Abou Dhar El Ghafari, au centre de Sétif, légèrement en retrait de l’avenue du 1er-Novembre 1954, que les premiers groupes de marcheurs ont commencé, dès les premières heures de la matinée, à se rassembler, faisant fleurir des centaines de drapeaux algériens. A 10 h 30, l’imposant cortège, avec à sa tête, juste derrière des groupes de louveteaux des scouts musulmans algériens en grande tenue, le wali de Sétif, Mustapha Limani, aux côtés des autorités locales civiles, militaires et les élus locaux, s’est ébranlé dans une atmosphère chargée d’émotion.

Parfaitement encadrée et disciplinée, la marche a parcouru plusieurs dizaines de mètres sur l’avenue du 1er-Novembre 1954 avant de s’engager, à hauteur de la wilaya, sur l’avenue du 8-Mai 1945 richement pavoisée aux couleurs nationales.

La halte devant la stèle commémorative érigée 200 m plus bas à la mémoire de Saâl Bouzid, premier Martyr des Massacres et en hommage à tous les algériens tombés ce jour-là et les semaines qui suivirent, a constitué le moment fort de cette manifestation.

Le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument et les quelques moments de recueillement observés sur place, dans un silence empreint de respect, ont été suivis de chants patriotiques, notamment ‘’Hayou Echamal El Ifriqi’’, ‘’Min Djibalina’’ et ‘’Ettayara Essafra’’, exécutés avec beaucoup de maîtrise par des centaines d’élèves des écoles.

Cette impressionnante marche et son poignant épilogue, à l’endroit même où le jeune Saâl Bouzid, alors âgé de 22 ans, tomba en martyr, ainsi que la formidable adhésion de milliers de citoyennes et de citoyens, ont démontré s’il en était besoin, que 80 ans après, les habitants des Hautes plaines sétifiennes, profondément attachés à leur mémoire, n’ont pas oublié, et n’oublieront jamais, le crime contre l’humanité commis par la France, le 8 mai 1945.

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires