Coup de tonnerre, le Royaume Uni vient d’annocer le rejet d’un projet marocain d’énergie renouvelable de 25 milliards de livres (34,39 milliards de dollars) qui aurait utilisé l’énergie solaire et éolienne du Sahara Occidental pour alimenter jusqu’à sept millions de foyers britanniques.
Le gouvernement britannique, qui vise à décarboner en grande partie son secteur électrique d’ici 2030, a déclaré ce jeudi 26 juin, qu’il pensait que les projets nationaux pourraient offrir de meilleurs avantages économiques.
« Le gouvernement a conclu qu’il n’était pas dans l’intérêt national du Royaume-Uni de poursuivre à l’heure actuelle l’examen d’un soutien au projet énergétique Maroc-Royaume-Uni », a déclaré le ministre briannique de l’Énergie, Michael Shanks, dans une déclaration écrite au Parlement.
Et de poursuivre, que le projet ne s’alignait pas clairement stratégiquement sur la mission du gouvernement de développer l’énergie locale au Royaume-Uni.Le projet énergétique maroco-britannique de Xlinks aurait exploité l’énergie renouvelable marocaine via ce qui aurait été le plus long câble électrique sous-marin du monde.
Le projet prévoyait la construction de 3 800 kilomètres (2 361 miles) de câbles sous-marins à courant continu à haute tension du Maroc au sud-ouest de l’Angleterre.L’entreprise cherchait à obtenir du gouvernement britannique un prix minimum garanti pour l’électricité fournie, connu sous le nom de contrat pour la différence.Le président de Xlinks, l’ancien directeur général de Tesco, Dave Lewis, a déclaré que la société était amèrement déçue par cette décision.
« Plus de 100 millions de livres (137,38 millions de dollars) provenant des principaux acteurs du secteur de l’énergie ont déjà été dépensés pour le développement du projet, et la demande des prêteurs pour participer à la phase de construction est supérieure à ce dont nous avons besoin », a-t-il déclaré .
« Nous travaillons maintenant à libérer le potentiel du projet et à maximiser sa valeur pour toutes les parties d’une manière différente », a déclaré Lewis.
Le projet avait été initialement désigné par le précédent gouvernement conservateur comme étant d’« importance nationale », mais il s’est heurté à des obstacles financiers et réglementaires.Parmi les premiers investisseurs du projet figurait la société énergétique d’Abou Dhabi TAQA , Total Énergies et Octopus Energy, mais la société n’a pas divulgué les pourcentages exacts détenus par chaque société.
Pour rappel, la filiale marocaine de TAQA avait bien tenté d’acheter des actions au sein du groupe énergétique espagnol Naturgy, mais en vain. Une tentative qui visait à nuire aux intérêts algériens. De son côté le régime du Makhzen continue à véhiculer le fantasme de la réalisation du projet utopique et très couteux reliant le Nigeria à l’Euope via le Maroc en passant par une quinzaine de pays africains, (Gazoduc Afrique Atlantique)et dont la faisabilité demeure floue et le coût est hors portée , et qui s’ajoutent à sa rentabilité