Le journaliste, politologue et expert mauritanien des questions stratégiques Abdallah Ould Bouna est revenu ce jeudi 17 juillet sur la stratégie menée par l’Algérie sous l’égide du président Tebboune pour le développement du Grand Sud. Un développement indispensable pour l’intégration régionale, la promotion du commerce inter-africain et le développement socioéconomique du continent africain.
Dans un article intitulé “Le Grand Sud sous l’ère Tebboune, le moteur du développement ” Abdallah Ould Bouna indique que le Grand Sud Algérien a vécu durant des décennies la marginalisation, et le désert en matière du développement et a été durant de longues années absent des cercles des décideurs et des investisseurs. “L’arrivée du président Tebboune au pouvoir a changé cette vision et l’Algérie a changé radicalement sa stratégie faisant de la profondeur géographique, la locomotive sratégique du développement global, et un élément fondamental pour le changemen qualitatif du devenir de l’Algérie” écrit l’expert mauritanien, estimant que les projets structurants et de base lancés dans le sud comme les liaisons ferroviaires, les liaisons routières dans la région, constituent la pièrre angulaire de mettre fin à l’isolement chronique du Sud.P
Et de poursuivre” nous avons assisté au lancement de mégaprojets contre ceux de la voie ferrée reliant Bechar -Tindouf-Gara Djebilet, pour le transport du fer et le redynamisation de l’économie minière, la liaison routière enre l’Algérie et la Mauritanie via le poste” Mustapha Ben Boulaid”, accélération de la route transsaharienne, dans la perspective de devenir un corridor commercial vital pour l’Afrique, en particulier le subsaharien, et le plan d’édification d’une zone frontalière de libre-échange avec la Mauritanie”.
Pour l’expert mauritanien, ces mégaprojets ne sont pas uniquement des infrastructures de base, mais des ponts stratégiques pourr l’intégration continentale et l’ouverture économique dans le Sud. Pour lui, le Sud est la porte de l’Algérie vers l’Afrique, et cela n’est plus une profondeur géographique interne, mais un pont de passage économique et commercial vers le continent africain. La route Tindouf-Zouirette est devenue un corridor direct vers la Mauritanie et les marchés ouest africains.
Le développement de la coopération algéro-africaine dans les secteurs de l’énergie, les céréales, les services logistiques, le renforcement de wilaya de Tamanrasset, comme capitale du Sud en matière des échanges des marchandises et des services avec des pays du Sahel, comme orienation africaine, fera du Sud Algérien une base du lancemen de “la nouvelle diplomatie économique” et consolidera la position de l’Algérie, loin des ports traditionnels du Nord Algérien, précise Ould Bouna.
Pour ce dernier , les richesses minières comme le phosphate et le fer sont de pesantes locomotives au coeur du nouveau dont le Sud Algérien est le centre névralgique. La producion et l’exploitaion du fer à Tindouf et le phosphate à Tébessa, considées à juste titre comme des projets aux dimensions continentale et internationale, s’inscrivent dans cette stratégie préconisée par les pouvoirs publics algériens.
L’expert mauritanien cite sur ce registre le lancement effectif du partenariat algéro-chinois pour la production et l’exportation de millions de tonnes de fer à Gara Djbilet, vers l’Europe et l’Afrique. Un mégaprojet accompagné par un autre mégaprojet à portée similaire dans l’extrême Est du pays, à savoir celui de la production et l’exploitation du phosphate intégré pour un monant de 6 milliards de dollars. Un mégaprojet qui renforcera la position de l’Algérie sur le marché mondial des engrais et permettra de relancer la dynamique économique et agricole dans le sud pour la concrétisation de trois grands défis.
Il s’agit du développement des projets de l’énergie renouvelables, comme l’énergie solaire, l’énergie oelienne, l’hydrogène vert , le développement de l’agriculture industrielle ( l’exemple du projetde Bladna dans les wilayas d’El Oued, Biskra et Ouargla) , la transformation du Sud en pôle de la production des céréales, le lait et la viande,le développement de l’industrie de transformation, des mines vers les engrais, de l’énergie vers la logistique,oùle Sud sera vétu de l’habit de la production .
Dans le même cadre, Abdallah Bouna revient sur l’ambition plan d’investissement (2025-2035) d’un montant oscillant entre 50 et 70 milliards de dollars consacré au développement du Sud touchant en premier lieu les secteurs des infrastructures de base pour un montant estimé entre 15 à 20 milliards de dollars, l’griculture avec un investissement entre 5 à 8 milliards de dollars, l’enseignement et la formation avec un investissement entre 3 à 5 milliards de dollars, la santé et les services avec un investissement entre 2 à 4 milliards de dollars, et l’industrie et les mines avec un investissement entre 8 à 12 milliards de dollars
Pour les infrastructures de base,il s’agit des lignes ferroviaires reliant Tindouf-Bechar-Gara Djebilet, Ouargla-Illizi-Debdeb, la route transsaharienne, la connextion des ports du Nord avec le Sud Algérien.Pour ce qui est de l’énergie, il s’agit de la production de 4000 mégawatt d’énergie solaire( projet Medlink) pour le transport de l’électricité vers l’Europe, les fermes de l’hydrogène vert, et l’emmagazinement de l’énergie.
Pour ce qui est de l’agriculture, il s’agit des fermes (Bladna), l’irrigation profonde, le soutien à l’agriculture stratégique comme les céréales, le lait , la viande et les dattes.
Pour la santé et l’enseignement, il est question de la construction de 18 nouveaux hôpitaux dans les wilayas du Sud depuis 2019, en particulier l’hôpital de Tamanrasset avec 500 lits, le nouvel hôpital d’Adrar, des centres hospitaliers à Ouargla , Illizi, In Salah, Tindouf, des unités d’urgence et des maternités dans des zones éloignées,des centres hospialo-universitaires à Tamanrasset et Adrar, des centres de formation professionnelle et des universités à Illizi et Ouargla, la mise en service d’Internet à haut débit dans les villages éloignés.
Pour l’industrie et les mines, ils’agit de Gara Djebilet pour le mégaprojet de la production , l’exploitation et l’exportation du fer, et le mégaprojet de la production , de l’exploiation et l’exportation du phosphate intégré pour les engrais et les industries de transformation.
Pour ce qui est de l’administration et de la politique, il s(agit en premier lieu de s’attaquer à la corruption, via le démantèlement des réseaux maffieux en vue d’instaurer une réelle politique de développement.
Dans le même sillage, l’expert maurianien estime que les Mauritaniens se réjouissent du partenariat algéro-mauritanien, qui selon lui,présente généralement des intérêts stratégiques pour les deux pays, et plus encore pour la Mauritanie.
Et d’ajouter” lorsque les Algériens assistent à leurs délégations, ils sont des personnalités influentes, pleinement investies de leurs pouvoirs, sincères dans leur engagement, promptes à le mettre en œuvre et conciliantes avec toutes les conditions internationales habituelles des accords bilatéraux”.
“Les fonctionnaires algériens ne viennent pas en Mauritanie pour gagner de l’argent, conclure des affaires sous la table ou offrir des commissions aux lobbyistes et à la corruption.Ils font ce qu’ils disent, avec un élan de respect et de gentillesse envers la Mauritanie” souligne-t-il.
“Contrairement à certaines délégations européennes et maghrébines qui viennent souvent ou sollicitent la visite de leur délégation ou envoient une invitation urgente aux responsables mauritaniens pour gâcher et perturber tout ce sur quoi nous sommes d’accord avec l’Algérie !” précise Ould Bouna.
En conclusion, l’expert mauritanien dénonce le comportement de certains responsables mauritaniens”Il est étrange que notre diplomatie officielle fonctionne sur une horloge cassée, elle est dépourvue de sens politique intelligent. Dès qu’une délégation algérienne nous rend visite avec une charge stratégique et offre un soutien total à notre pays dans des secteurs nationaux morts et vitaux pour notre pays, nous retrouvons le lendemain le ministre mauritanien qui a signé avec eux à la table des mensonges et de la tromperie au Maroc ou dans d’autres capitales !
La photo prise hier, montrant l’attitude de l’ambassadeur du Maroc, Hamid Chabar, à l’aéroport de Nouakchott, à l’occasion de la fin de la visite du président du Conseil Espagnol Pedro Sanchez vise à semer la suspicion et le doute en Algérie plutôt qu’à inspirer confiance à Nouakchott,note Ould Bouna.
“Dieu merci, l’Algérie en est pleinement consciente et ne se laisse plus provoquer par un mauvais timing diplomatique à Nouakchott.Dieu merci, le président Ghazouani travaille avec diligence et confiance avec le président Tebboune pour consolider le partenariat entre nos deux pays, peu importe à quel point les lobbies trompeurs tentent de le gâcher avec des médias trompeurs et des tactiques diplomatiques” conclut-t-il.