Par Dr. Benali
On dit souvent qu’un diplomate est un menteur courtois. Driencourt, lui, selon mon V.A.R. « Vexé–Aigri–Rayé », c’est un diplomate vexé avant-hier, ruminant et outré aujourd’hui, inaudible, inexistant et oublié demain.
On dit aussi que le silence est d’or, sauf que cet ambassadeur, dont le V.A.R. « Vexé Amplement, il Rechigne », préfère le vacarme pour exister. Mal dans sa peau face au Hirak, il avait déjà admis publiquement, dans son discours du 14 juillet 2019 (jour de Fête nationale française à Alger), qu’il n’avait « peut-être pas vu juste sur la force de changement en Algérie », avouant avoir sous-estimé la puissance du mouvement populaire du 22 février. Mieux encore, il confesse : « Nous n’avons pas perçu la formidable force de changement qui sommeillait dans ce pays. » Une franchise tardive qui a fracassé le cœur tendre d’un « grand connaisseur » de l’Algérie… avant de retomber dans la diatribe.
Eh oui ! Le voilà condamné à tirer sa longue langue pour recracher ses aigreurs et traîner sa rancœur comme un vieil imper froissé, prêt à distiller la moindre absurdité pour exister encore un peu. A ce rythme, sur certificat officiel de mon V.A.R. « Valorisation–Absurdité–Reconnue », je propose qu’on labellise ses sornettes « patrimoine immatériel gaulois ». Qu’il se rassure : personne n’osera les exproprier, pas même pour un musée des curiosités ratées.
On jure aussi que Driencourt n’a pas soutenu le cinquième mandat de Bouteflika: il n’a jamais dit « Oui »… et surtout jamais dit « Non ». Mais à l’Elysée, il a rapporté que le clan Bouteflika restait « la seule structure cohérente » pour tenir la façade, histoire de continuer ses petites affaires, villa Ez-Zeboudj comprise. Depuis, mon V.A.R. l’a reclassé « Variété Animale Rétrograde », une espèce qu’il vaut mieux ignorer que d’écouter, de côtoyer ou même de regarder.
Rappelé dare-dare à Paris pour avoir mal prédit l’avenir en Algérie, il a, selon mon V.A.R. « Viré Automatiquement et Rétrogradé », payé le prix d’un seul constat: « La France n’a rien vu venir. » Quand le peuple a grondé, Driencourt regardait ailleurs, occupé à protéger sa villa, ses carnets d’adresses et sa belle façade déjà fissurée. Résultat : le voilà reconverti en commentateur rancunier, persuadé qu’à force de radoter, il réécrira l’histoire qu’il n’a jamais su lire.
Toujours fidèle à ses diatribes anti-algériennes, Driencourt brandit son dernier joker : le V.A.R., version « Vendre son Âme pour Ressusciter ». Car pour lui, tout vaut mieux que l’oubli : ressasser, attiser, diviser. Peu importe, pourvu qu’on lui tende un micro pour reprendre son souffle ou un stylo et du papier kraft pour empaqueter le Niet algérien.
Dans ce théâtre de la rancune, il troque sans scrupule son costume de diplomate pour celui de chroniqueur aigri, persuadé qu’en sacrifiant ses restes de retenue, il finira bien par décrocher un strapontin, comme son prédécesseur Bajolet à la Piscine, ou à défaut une oreille distraite d’un conseiller élyséen. Après tout, pour ressusciter politiquement, il ne lui reste qu’à tout solder… et prier pour qu’en 2027, quelqu’un, quelque part, ait encore la cruauté de se souvenir de lui.
Pour l’heure, Driencourt s’est trouvé une pâte à modeler sur mesure pour la fachosphère de Retailleau. Avec lui, l’« honorable correspondant » Sansal, qu’il a tant côtoyé et trimballé dans ses salons lors de ses deux séjours en Algérie, fait office de figurant idéal. Pour y voir clair, mon V.A.R. « Voix et Acte Révélateur » m’a soufflé que Sansal n’est qu’un sujet de table ronde jetable, un amuse-gueule idéologique pour la droite et son extrême. Et dans ce petit théâtre de boulevard, Driencourt, persuadé que le Hirak a brisé sa glorieuse carrière, s’est recyclé en porte-voix docile, prêt à tout répéter, pourvu qu’on l’invite encore au micro.
Au fond, Driencourt est le roi du replay. À force de rembobiner les mêmes fautes coloniales, il les recolle subtilement dans le camp d’en face. Résultat : cette fois-ci, il rêve de jouer l’arbitre du match. Mais son V.A.R. « Vite l’Arbitre te Recherche » lui rappelle que l’arbitre, en réalité, l’a chargé de brandir le sifflet droitisant… pour siffler les coups d’envoi au bon moment et se rêver capitaine d’équipe.
Après son article « SUITE ET FIN OU SUITE SANS FIN », et en bon « Vaillant Agent Résistant » selon son V.A.R., il a donné le coup d’envoi d’un match de passes entre joueurs « Vénéneux–Abjects–Rancuniers », selon le V.A.R. de la commission de vérification.
En sifflant le coup d’envoi, il a lancé le signal aux autres joueurs pour envahir le terrain, jouer en surnombre, bousculer l’arbitre principal et tenter d’inscrire un but, même « Virtuellement Accordé puis Retiré », selon le V.A.R. Parmi ces joueurs qui rêvent de squatter la pelouse, on trouve, selon le V.A.R:
- Des « Valets A Réduire » , « Voyous Autorisés à Raconter », « Valets Achetés Reconvertis », ou « Vaillants Agents de Retailleau » comme Sifaoui, Abdou Semmar, Hichem Abboud, Anouar Malek etc.
- La « Vache Acétifiée qui Rit » relayée par une certaine presse, s’agitant sur une prétendue « guerre des mouches électroniques algériennes contre les punaises vivantes françaises », remaquillée dans une « Vieille Aventure Retouchée », selon le V.A.R., pour déclarer l’Algérie hors-jeu pour cause de complexité historique.
- Le revenant Retailleau, recadré par ses pairs et son président à chaque sortie, signalé par le V.A.R. comme « Va Ailleurs Rescapé », donc inapte à jouer parmi les vedettes.
Dans ce registre tout aussi révélateur, Driencourt pourrait aussi bien être qualifié de « Valet Anciennement Roturier » se rêvant grand oracle de la relation algéro-française. On peut enfin dormir tranquille pendant qu’il s’occupe de tout… surtout de Nous. C’est normal : Driencourt adore dire, selon son V.A.R., « Vive l’Algérie Riche ». Rassurons-nous : avec lui, même les coups de coude passent pour des poignées de main fraternelles.
À la fin, pour remercier Driencourt des efforts qu’il déploie pour que les Algériens dorment tranquilles, je lui dédie cette chanson de cour signée par mon Copain : « Chant de lamentation pour diplomate Vexé–Assommé–Renvoyé ». Qu’il la fredonne en boucle, ça l’occupera bien mieux que ses tables rondes.
🎵 « Ô Driencourt, diplomate en cour,
Vexé la veille, outré toujours,
Oublié demain, quel grand détour !
Ton silence d’or ? Un trou d’air lourd ! » 🎵
🎵 « Hirak t’a pris ton brevet d’savoir,
Te voilà donc à tout déboire,
Langue en vrac, fiel illustre,
Tes absurdités : notre nouveau lustre ! » 🎵
🎵 « Qu’on emballe tes bêtises en soie,
Et qu’on les grave au front Gaulois,
V.A.R. certifie : pur produit vain,
Patrimoine immatériel — sans lendemain ! » 🎵