Dans un communiqué rendu public ce lundi 21 juillet , le parquet général de Paris annonce, se pourvoir en cassation pour contester la libération du plus vieux détenu de France, le résistant Georges Ibrahim Abdallah, prévue le vendredi prochain 25 juillet, après 40 ans d’emprisonnement.
Le parquet juge que la libération de Georges Ibrahim Abdallah, prévue le 25 juillet, libérable depuis 1999, “n’est pas conforme à la jurisprudence de la chambre criminelle de la cour de cassation selon laquelle une personne condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité pour des faits de terrorisme ne peut bénéficier d’une libération conditionnelle sans mesure probatoire”.
“Cette voie de recours ne suspend pas l’exécution de la décision”, précise le parquet, et n’empêcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.
“S’ils ont accepté de me libérer, c’est grâce à cette mobilisation ( de miliants)qui est ascendante” réagit Georges Ibrahim Abdallah,74 ans aujourd’hui, depuis sa détention, lors d’un échange avec la députée LFI Andrée Taurinya, à l’occasion d’une visite de la parlementaire à la prison.
“Le temps passé derrière les barreaux concernant les prisonniers ‘politiques’ ne pèse pas, vous passez cinq ans, vingt ans, trente ans, quarante ans, ce n’est pas ça la cause de la sortie en fait”, a estimé Georges Abdallah, depuis sa cellule de 11m2 tapissée d’un portrait de Che Guevara et d’affiches en faveur de la cause palestinienne.
“Nous sommes très heureux de cette décision”, avait auparavant assuré à l’AFP depuis le Liban son frère, Robert Abdallah.”Nous n’aurions jamais imaginé qu’il serait enfin libéré”, a-t-il confié.
“C’est à la fois une victoire judiciaire et un scandale politique qu’il ne soit pas sorti plus tôt, à cause du comportement des États-Unis et de tous les présidents français” successifs, a déclaré devant la salle son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.
Incarcéré en France depuis 1984, le résistant Georges Ibrahim Abdallah membre du FPLP est libérable depuis 26 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en liberté échouer.