Le Niger vient de suspendre sa coopération avec le Maroc en matière de renseignements , indiquent plusieurs sources locales , invoquant l’inefficacité des opérations de surveillance, notamment les écoutes téléphoniques.
Selon les mêmes sources, la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE) du Niger a estimé que les équipements et les agents déployés par les deux pays ne répondaient pas aux normes opérationnelles. Ce retrait marque un changement significatif dans l’alignement des services de renseignement du Niger , quelques mois seulement après que ces accords ont été salués comme des « victoires stratégiques pour la sécurité nationale ».
Sur ce registre, il faut préciser que la junte militaire à Niamey aurait signé un contrat avec une société marocaine affiliée au régime du Makhzen spécialisée dans l’interception des communications. Soutenue par l’ Autorité de régulation des télécommunications du Niger (ARCEP) , cette société a déployé des équipements et dispositifs de sécurité à des endroits stratégiques de Niamey,sachant que cette société marocaine est liée à la DGED de Yassine Mansouri , le service de renseignement extérieur marocain, et la DGSE les services de renseignement français.
Cependant, l’accord a été brutalement résilié par la DGDSE (services secrets nigériens) sous la direction de son chef, Bala Arabé . Des sources proches du dossier ont confirmé que cette suspension était due à la découverte d’une collaboration scandaleuse entre l’entité marocaine et une société privée française , qui a soulevé des soupçons d’influence des services de renseignement français, un signal d’alarme pour le régime de Niamey.
« L’ensemble du système de surveillance a été démantelé du jour au lendemain. Il n’y avait plus de place pour la négociation une fois le lien avec les services secrets français confirmé », a révélé sous couvert d’anonymat un haut responsable nigérien de la sécurité au courant de l’opération.
Cette situation laisse la DGDSE pratiquement incapable de fournir des renseignements techniques. Les analystes de la sécurité affirment que les services de renseignement nigériens s’appuient désormais exclusivement sur des ressources humaines, ce qui constitue un recul par rapport aux outils de surveillance électronique existants auparavant.
Pour tenter de combler le déficit de renseignements, la Garde présidentielle nigérienne (GP) a discrètement lancé des patrouilles nocturnes dans les zones sensibles de la capitale, Niamey. Des agents en civil, à pied et à moto, surveillent les axes stratégiques de la capitale, notamment le rond-point de l’hôpital, le ministère de la Justice, le quartier de Yantala, le palais des Congrès et le quartier des ambassades, entre minuit et 6 heures du matin.
La stratégie des pays de l’AES qui prétendent se débarrasser de l’influence de la France s’avère contre-productive, dans la mesure où ces pays se sont alliés avec le Maroc le valet du néocolonialisme français et occidental,sous prétexte farfelu d’avoir un accès sur la mer. Et comme le disait ce mardi 12 août, à l’occasion d’une interview accordée au média Sahara Occidental Radio Revolucion, l’ancien diplomate US John Bolton indiqua que malgré le refus des africains de l’influence française, la France via son allié marocain tient bien que mal à se maintenir dans cette région du monde. “La perte du Maroc, signifie la perte de l’influence française en Afrique” martèle John Bolton .
