Plusieurs organisations syndicales françaises, dont la CGT 93, SUD Aérien Solidaires et Solidaires Douanes, ont dénoncé jeudi des expéditions de matériel militaire depuis l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à destination de l’entité sioniste, exprimant leur “refus” d’être “complices d’un génocide”.
Selon l’Union Départementale CGT 93, des équipements industriels produits en France et destinés à une entreprise sioniste, considérée comme principal fabricant privé d’armement, devraient être chargés vendredi sur la plateforme aéroportuaire.
Le syndicat souligne que cette entreprise sioniste fournit environ 85 % des drones et une grande partie des équipements terrestres utilisés par l’armée sioniste. “Ces armes participent directement aux bombardements, aux destructions massives et aux déplacements forcés des Palestiniens”, ont déploré ces syndicats dans un communiqué commun.
C’est pourquoi, les salariés de la plateforme aéroportuaire de Roissy Charles-de-Gaulle “refusent d’être complices du massacre des civils palestiniens”. “Ils et elles refusent d’être complices d’un génocide”, affirment-ils. Pour ces syndicats, permettre ces livraisons, c’est “participer à une entreprise qui détruit des vies civiles et alimente une politique de nettoyage ethnique”.
“Nous refusons de fermer les yeux”, ont-il martelé, appelant le gouvernement français à “cesser ses discours contradictoires” . Ils estiment qu'”il n’est pas possible de reconnaître les droits fondamentaux à l’autodétermination du peuple de Palestine et, dans le même temps, d’être les complices de l’extrême droite (sioniste) et du patronat mondial qui s’enrichit grâce à des crimes contre l’humanité”.
Ces syndicats mettent en cause, d’ailleurs, l'”opacité” des opérations. Selon leurs déclarations, “les personnels des douanes se voient refuser les informations indispensables pour exercer leur mission de contrôle, et les personnels de piste sont sollicités pour charger des caisses scellées sans savoir ce qu’elles contiennent”.
Ils exigent, dans ce contexte, la suspension de toute livraison d’armes ou de matériel militaire vers l’entité sioniste, la protection des salariés refusant de participer à des transports d’armement et la transparence sur les cargaisons militaires transitant par les plateformes françaises. “Nous défendrons l’éthique des travailleuses et travailleurs, notre droit à refuser la complicité dans des crimes, et notre engagement pour la paix et la justice”, ont-ils conclu.