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December 7, 2025

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Nouvel accord commercial UE-Maroc:Les agriculteurs espagnols montent au créneau

Sans tarder, le syndicat espagnol des agriculteurs COAG a réagi au nouvel accord commercial de l'UE avec le Maroc permettant d'inclure les produits agricoles et de pêche des territoires du Sahara Occidental, considérés toujours par le droit inernational come territoires non autonomes.

Sans tarder, le syndicat espagnol des agriculteurs COAG a réagi au nouvel accord commercial de l’UE avec le Maroc permettant d’inclure les produits agricoles et de pêche des territoires du Sahara Occidental, considérés toujours par le droit inernational come territoires non autonomes.

Selon le président du syndicat des agriculteurs espagnols, qui se sentent ignorés et trahis,  Andrés Góngora, « La Commission européenne se moque une fois de plus des agriculteurs et des consommateurs européens ». « Ils ont bafoué la démocratie de l’Union, car ni le Parlement ni le Conseil n’ont été consultés. Et, bien sûr, ni le secteur agricole ni la population sahraouie », déplore-t-il.

Le COAG prépare déjà une action en justice devant la Cour de justice de l’Union européenne. « Nous allons à nouveau faire appel devant elle pour empêcher que ces abus ne se reproduisent », prévient Góngora. La Cour a déjà annulé l’accord, désormais modifié, l’année dernière, jugeant que le Sahara Occidental, un territoire distinct du Maroc.

Dans le même cadre, il faut noter,que le mécontentement gagne toutes les organisations agricoles ,comme il a été constaté ces derniers jours au salon Fruit Attraction de Madrid . Le secteur rappelle l’ampleur de l’accord conclu avec Bruxelles : la moitié des expéditions entrant au Maroc proviennent en réalité du Sahara Occidental. « Cela ne nous aide absolument pas », a déclaré à Efeagro Juan Jesús Lara, président de la filière tomate de la Fepex, l’association des exportateurs de fruits et légumes .

Le problème, selon les agriculteurs ibériques, est double : la concurrence déloyale de produits dont les coûts de main-d’œuvre et d’environnement sont bien inférieurs, et le chevauchement des calendriers de livraison. Les îles Canaries, l’Andalousie et Murcie concurrencent directement les livraisons marocaines. En dix ans, la production espagnole de tomates a chuté de 50 %, tandis que la production marocaine a doublé.

L’accord commercial avec Rabat a débuté en 1996 et a été élargi en 2012 pour inclure des quotas pour les fraises, les clémentines et d’autres fruits et légumes. Depuis 2019, le Maroc peut exporter 285 000 tonnes de tomates vers l’UE en franchise de droits, avec un prix d’entrée minimum de 0,461 €/kilo. Cependant, selon le COAG, le laxisme des contrôles rend ce prix inutile. Il demande qu’il soit relevé à 0,90 € afin d’endiguer le flot des importations.

La Cour de justice de l’Union Européenne a été sans équivoque dans son arrêt de 2024 : aucun accord avec le Maroc ne peut être appliqué au Sahara Occidental sans la participation de ses représentants légitimes. Pour l’Union des syndicats, l’arrêt était retentissant, et la réponse de Bruxelles une moquerie . « La CE a négocié en secret, ignorant l’avis du Parlement européen », a critiqué une autre organisation agricole interrogée sur cet amendement signé vendredi dernier à Bruxelles entre le Maroc et la Commission européenne.

En coordination avec le Front Polisario, l’Union des syndicats exige que l’origine des aliments soit correctement étiquetée, que le Sahara Occidental soit exclu de l’accord et qu’un dialogue soit engagé avec les Sahraouis. « Mais rien de tout cela n’est fait », insistent les syndicats espagnols. Ni la traçabilité, ni les conditions de travail, ni les normes environnementales des produits traversant le détroit ne sont comparables à celles en vigueur en Europe.

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