Décorer le chef des services de renseignements marocains, Abdellatif Hammouchi, aceur-clé dans le scandale d’espionnage des hauts responsables espagnols, via le logicielespion sioniste Pegasus, par le ministre espagnol de l’intérieur Fernando Grande-Marlaska, est une honte, selon les principales organisations de la Garde Civile espagnole.
Ces dernière n’ont pas tardé à exprimé leur indignation en fusigeant Grande-Marlaska , suite à la remise de la Grande-Croix de l’Ordre du Mérite de la Garde civile au patron de la DGST et de la DGSN marocaines.
Cette distinction, décernée mardi 4 novembre dernier à Madrid, a suscité une vive colère parmi ceux qui luttent quotidiennement contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine , et qui déplorent le manque de coopération des autorités du régime du Makhzen.
Hammouchi, directeur général de la Sûreté nationale et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) du Maroc, est accusé de torture et de répression par des organisations internationales et des ONG de défense des droits humains. De plus, son nom est lié au scandale d’espionnage Pegasus,dont le logiciel fabriqué par l’entité sioniste avait été utilisé pour intercepter les communications téléphoniques de Marlaska lui-même, du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles.
L’Association unifiée des gardes civils (AUGC) , la plus importante et la plus progressiste de la police, a qualifié ce geste d’« incompréhensible et injustifiable ». « Nous regrettons profondément que le ministre Marlaska ait décoré le directeur des services secrets marocains.
Ce geste est incompréhensible pour les milliers de gardes civils qui risquent leur vie chaque jour dans le Détroit de Gibraltar, à Ceuta et à Melilla et dans tout le pays, pour lutter contre le trafic de drogue, le terrorisme et l’immigration clandestine », ont déclaré des sources de AUGC, citées par le média espagnol El Independiente.
L’AUGC souligne que le Maroc « ne coopère pas toujours de manière transparente ni loyale » avec l’Espagne en matière de sécurité et de frontières. « Reconnaître un dirigeant internationalement connu pour ses violations des droits de l’homme et ses pratiques d’espionnage témoigne d’un mépris pour la dignité des professionnels espagnols qui protègent nos frontières », ajoute-t-elle.
L’association exige des explications claires du ministère de l’Intérieur. « L’AUGC exige des explications claires du ministère de l’Intérieur concernant les raisons de cette décoration et réaffirme que le respect et la reconnaissance doivent commencer chez soi, envers ceux qui garantissent la sécurité de tous les citoyens : les gardes civils », ont-ils ajouté.
L’indignation est également venue de l’Association professionnelle de la Garde civile (JUCIL) , une organisation plus conservatrice fortement implantée dans les milieux intermédiaires. « Quelle honte ! Après la situation en Espagne avec l’immigration clandestine et le trafic de drogue, nous voyons la Grand-Croix de l’Ordre du Mérite de la Garde civile décernée à une personnalité politique marocaine, alors que nos collègues de Valence et de Barbate attendent toujours la leur », a dénoncé son secrétaire général, Ernesto Vilariño .
Dans un autre message, JUCIL a critiqué le gouvernement pour avoir « décerné des médailles à ceux qui incarnent l’échec de la lutte contre l’immigration clandestine et le trafic de drogue ». « Non seulement on leur verse des millions, mais en plus on les félicite ! C’est honteux et scandaleux ! » conclut le message.
