Le président colombien Gustavo Petro a annoncé ce jeudi son intention de se rendre en février prochain dans les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, en signe de soutien à la cause sahraouie.
Cette annonce intervanait à l’audience accordée à Mohamed Zrug , ministre délégué pour l’Amérique latine et les Caraïbes de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) , avec lequel il a discuté de la situation au Sahara Occidental et des relations entre Bogotá et le gouvernement sahraoui . Gustavo Petro l’a lui-même annoncée sur son compte X, accompagnée d’une photo où il porte la « daraa », la tunique traditionnelle sahraouie.
Dans ce cadre, le président colombien indiqua avoir toujours soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et son aspiration à l’indépendance nationale depuis des décennies.
Il rappela que les Nations Unies avaient approuvé un référendum permettant au peuple sahraoui de décider librement de son avenir politique ; toutefois, il a souligné que le processus était bloqué par le refus du de l’occupant marocain , qui contrôle une grande partie du territoire.
Pour Gustavo Petro : la communauté sahraouie est la seule communauté arabe hispanophone , héritage de la présence coloniale espagnole jusqu’en 1975. Pour le président colombien, cet élément linguistique et culturel renforce les liens historiques entre l’Amérique latine et le Sahara Occidental.
L’éventuelle visite de Gustavo Petro en territoire sahraoui donnerait une visibilité internationale à un conflit qui demeure irrésolu et qui occupe rarement une place centrale dans l’agenda mondial. Pour ceux qui soutiennent la cause sahraouie, l’initiative du président colombien pourrait relancer le débat international.