En France, l’Agence nationale de sécurité sanitaire ANSE a fait savoir ce mercredi 3 décembre, qu’après l’analyse de 647 échantillons d’eau brute et de 627 échantillons d’eau du robinet prélevés à travers la France, 92 % des eaux contiennent de l’acide trifluoroacétique (TFA), un composé nocif pour le foie et la fertilité, pouvant causer des malformations du fœtus.
C’est la première fois que les services de l’État français mesurent de manière aussi complète les niveaux d’acide trifluoroacétique (TFA, de formule chimique CF3COOH) dans l’eau. Et les résultats confortent ceux, alarmants, déjà obtenus par des chercheurs ou des associations de défense de l’environnement, en France et dans d’autres pays.
Ainsi, selon un rapport datant de mai 2024 du Réseau européen d’action sur les pesticides (PAN Europe), sur 23 échantillons d’eau de surface et six échantillons d’eau souterraine provenant de dix pays de l’UE, “tous” contenaient du TFA, avec des concentrations allant de 370 nanogrammes par litre (ng/l) à 3 300 ng/l.
Le TFA est un composé qui, selon plusieurs études, paraît nocif pour le foie et la fertilité, et fait courir aux fœtus le risque de malformations. Il est extrêmement persistant dans l’environnement, mobile et capable de contaminer largement toute la chaîne alimentaire, solides comme boissons, et les organismes.
En tant que « PFAS à chaîne courte », avec peu d’atomes de carbone, ce qui en fait une molécule très petite, il est extrêmement difficile à extraire lors du traitement de l’eau et pratiquement indestructible.