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August 16, 2025

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Choguel Kokalla Maïga: La France a voulu la répartition du Mali

Le premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga n’a pas mâché ses mots en accusant la France d’avoir œuvré à la répartition de son pays, lors d’une rencontre avec des diplomates tenue ce lundi à Bamako.

“Après (un) temps d’allégresse” en 2013 quand les soldats français ont libéré le nord du Mali tombé sous la coupe de groupes terroristes, “l’intervention s’est muée dans un deuxième temps en une opération de partition de fait du Mali qui a (consisté dans) la sanctuarisation d’une partie de notre territoire, où les terroristes ont eu le temps de se réfugier, de se réorganiser pour revenir en force à partir de 2014”, a-t-il souligné.

Le premier ministre malien évoquera dans ce cadre un souvenir de la Seconde Guerre mondiale : “Les Américains n’ont-ils pas libéré la France ? (…) Quand les Français ont jugé que (la présence américaine en France, ndlr) n’était plus nécessaire, ils ont dit aux Américains de partir, est-ce que les Américains se sont mis à insulter les Français ?”, a-t-il dit.

La CEDEAO, instrumentalisée, selon Choguel Kokalla Maïga

Sur ce registre, il estime que la France, ex-puissance coloniale, a instrumentalisé la CEDEAO en vue  “de nous présenter comme un paria, avec l’objectif inavoué et inavouable à court terme d’asphyxier l’économie afin d’aboutir pour le compte de qui l’on sait et par procuration à la déstabilisation et au renversement des institutions de la transition”, ajoute Maïga.

Les dirigeants français “n’ont jamais dit à leur opinion publique, quand ils intervenaient en 2013, qu’ils allaient diviser le Mali”, a-t-il dit.

“On ne peut pas nous vassaliser, on ne peut pas transformer le pays en esclave ; ça, c’est terminé”, a-t-il poursuivi en référence à la colonisation.

Le correspondant de Jeune Afrique, expulsé

Nous avons appris qu’un journaliste et correspondant de Jeune Afrique, a été expulsé ce mardi du territoire malien, quelques heures après son arrivée à Bamako.

 

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