Par Djeha
L’attribution des prix Nobel, ou autres, n’a plus rien à voir avec un vague sentiment de culpabilité ressenti par le créateur du TNT. C’est un instruments de la guerre parmi d’autres : l’atome, les virus, la communication, les taux d’intérêt, le commerce, les brevets…
Jean-Paul Sartre, quoi qu’on en pense, a refusé le Nobel en octobre 1964 précisément parce qu’il avait bien compris que ceux qui l’attribuaient cherchaient à verrouiller sa parole et à le domestiquer. Cela avait enragé les amis de Raymond Aaron…
Pour d’autres prix similaires, en mathématiques par exemple, les exemples abondent. Celui d’Alexander Grothendieck (médaille Fields 1966 qu’il n’ira pas cherchée), français en 1971 d’origine apatride, est exemplaire, lui qui refusa la Médaille Crafoord en 1988.
Je vous invite à lire le mot du mathématicien justifiant son refus sur le site :
https://sniadecki.wordpress.com/2012/05/20/grothendieck-crafoord/
Tout devient arme entre les mains des guerriers.
Si l’on reprenait les statistiques des Nobel, par nationalité, par mérite, par opportunité, par confession… par-delà l’effectif apport des bénéficiaires (car ces apports sont bien réels), on verrait à l’évidence les intrusions de toutes sortes de pressions qui n’ont rien à voir la science mais qui ont tout à voir avec la guerre.
La consécration des trois lauréats d’aujourd’hui est symptomatique et même caricatural.
Puisqu’ils débarquent à Oslo avec un tribunal dans un bras et une mitraille dans l’autre.
Cela le mérite de la clarté. C’est de moins en moins hypocrite.
T’as le bonjour d’Alfred.
