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Marocgate : le Parlement européen décide d’annuler les missions au Maroc en 2023

Le Parlement européen (PE) a annulé ou reporté tous les voyages prévus au Maroc au cours des six premiers mois de cette année, à la suite du scandale de corruption qui a touché l’institution et impliquant Rabat, ont rapporté des médias jeudi citant des sources parlementaires.

Les voyages de différentes délégations et commissions parlementaires au Maroc ont été reconsidérés à la lumière des révélations selon lesquelles le pays est impliqué dans un scandale de corruption pour influencer les décisions du Parlement européen, précisent plusieurs médias.

L’objectif de cette décision étant d’éviter de nouvelles ingérences, a-t-on précisé.

Selon l’agence de presse EFE, la réunion de la direction de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée à Rabat ainsi que celle de la commission de l’énergie devant se tenir ce mois de janvier n’ont pas eu lieu et une autre réunion de la commission parlementaire mixte Maroc-UE qui devrait se tenir en février, a également été annulée.

Deux autres réunions de l’assemblée parlementaire de l’Union pour la Méditerranée sont prévues à Rabat en février et  mars, ainsi qu’un sommet et une session plénière en mai.

Bien qu’ils n’aient pas été encore officiellement annulés, la préparation de ces voyages n’a pas encore commencé.

Un autre voyage prévu en juin par la commission des libertés civiles, qui prévoyait d’explorer la coopération UE-Maroc en matière de migration et de surveillance des frontières, en particulier pour la lutte contre la migration irrégulière, est également reporté.

Les coordinateurs de la commission des libertés civiles ont voté mercredi le report de la mission.

Toutes ces missions avaient été initialement autorisées par la direction du Parlement européen, mais la présidente de l’institution, Roberta Metsola, a exhorté les dirigeants des groupes à reconsidérer les déplacements dans cette région, sauf ceux aux forums internationaux ou engagements similaires.

«Il y avait un consensus tacite au sein de la Conférence des présidents – qui réunit Metsola avec les dirigeants des groupes politiques – pour réévaluer tous les voyages dans ce pays», a déclaré un porte-parole de la présidente à EFE.

Le Maroc est fortement impliqué dans le scandale de corruption qui a touché l’institution afin d’influencer les décisions de l’hémicycle européen. Une enquête judiciaire déclenchée par le parquet fédéral belge en décembre dernier est toujours en cours.

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