Par Mohamed El-Abassi.
C’est à se demander ce qui le met en rogne contre l’Algérie ? Est-ce son parcours d’ambassadeur brusquement interrompu pour être rappelé pour une autre fonction qu’il n’a pas, non plus, su assumer avec compétence, discernement et responsabilité ou bien est-ce le naturel du xénophobe raciste qui prend le dessus, maintenant que l’obligation de réserve ne le ligote plus ?
Le personnage est notoirement connu, au sein même de sa propre chancellerie d’Alger, comme un coléreux introverti, instable et incapable d’écouter, ni de nuancer ses briefing par des analyses objectives et responsables. Le voila, dès sa mise au placard, qui tente de revenir au devant de la scène pour déverser sa haine contre et, sa France natale, en lui reprochant d’avoir signé un accord bilatéral d’Etat à Etat égaux et souverains, mais pas son passé colonial et ses crimes contre l’humanité, ni ses motivations de l’époque derrière cette accord, et, bien sûr, sur les immigrés algériens.
L’on n’oublie pas que ces derniers enrôlés, en grand nombre pour servir la France au moment où, justement, comme il l’affirme, lui-même, son pays en avait besoin, le revoilà le diplomate agitant sa guillotine qui leur en veut à mort, sans aucun état d’âme, ni la moindre reconnaissance pour ceux-là, qui doivent avoir, aujourd’hui bien des regrets, d’avoir dépensé leur jeunesse et vécu dans l’exil, pour construire la France, nettoyer et enjoliver les rues de Paris, de Lyon et d’autres dans les provinces arriérées de son pays..
Mais ses sorties médiatiques prolifiques et haineuses à l’encontre de l’Algérie depuis un certain temps témoignent d’une dérive raciste qui n’a pas encore dit son nom avant de le voir enrôlé, lui-même, dans le rassemblement national qu’il courtise par sa rengaine d’exaltation des mêmes relents néocolonialistes et de la haine xénophobe qui ronge.
Il me souvient une histoire véridique que très peu connaissent. Il fut un professeur spécialiste de médecine de son état qui soignait à Lyon. Un jour une bien fortunée dame se présentait à son établissement pour se faire ausculter et sitôt qu’elle s’apercevait qu’il était algérien, rebroussa chemin en jurant de ne jamais se faire soigner par un « Bougnoule » !
Des années ont passé et la bonne dame souffrait encore. Elle décida de se rendre aux Etats Unis, et là, dans cette clinique huppée, on lui annonça la bonne nouvelle qu’elle était chanceuse, ce jour là, car il y officiait l’un des plus grands spécialistes du monde de sa pathologie. Dès qu’elle fut invitée au cabinet, elle se remémora le visage de ce professeur qu’elle avait refusé et saura, par la suite, que cet algérien, fut le médecin de son Président Mitterrand.
Avant sa mort, le professeur avait entamé la construction d’une mosquée à Lyon, et avant qu’elle ne s’éteinte, elle contribua à l’achèvement de l’édifice religieux en guise de reconnaissance et de pardon.
Une histoire peut-être banale, pour M. Driencourt, mais pleine de bonne moralité, à méditer, sur les algériens en France depuis des générations et la grandeur de leur pays d’origine !