Dans la foulée de l’orientation géopolitique de l’Algérie vers le groupe des BRICS, et le renforcement de sa coopération stratégique avec des alliés historiques comme la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud,l’Algérie s’attire la colère de l’Union européenne, grand perdant de la consolidation de la coopération économique avec ces pays, dans un monde qui se dirige vers un ordre multipolaire plus équitable, dans le sillage des conséquences du conflit ukrainien.
Sur ce registre, il est important de souligner, que Bruxelles en général et Paris en particulier, voient d’un mauvais oeil le rejet d’Alger de reconduire l’accord d’association avec l’Union européenne qui s’expira rappelons-le en décembre 2020. Un accord, il faut bien le préciser a été préjudiciable à l’économie algérienne, avec une perte oscillant entre 250 et 300 milliards d’euros durant la période 2005-2020.
L’Union européenne qui avait échoué à mettre la pression sur l’Algérie via son fonds de commerce des droits de l’homme et de liberté d’expression, véhiculés par ses institutions corrompues comme le Parlement Européen ou ONG-satellites, est loin d’abdiquer, puisqu’elle concocte un ancien- nouveau plan de déstabilisation,à savoir le flux migratoire des migrants subsahariens. Ainsi, l’Union européenne vient de conclure ce dimanche 16 juillet un accord avec la Tunisie, pour devenir un centre de rétention des migrants, en contrepartie d’une aide européenne estimée à 105 millions d’euros, selon Bruxelles. Les tunisiens seront appelés à lutte contre les départs de bateaux des migrants, c’est à dire faire le gendarme à la place des européens. l’Union européenne compte déjà opérer de la même sorte avec le Maroc et l’Egypte, menacé de plus en plus par les flux migratoires du conflit au Soudan.L’Union européenne souhaite négocier avec l’Egypte et le Maroc des partenariats similaires à celui qu’elle vient de conclure avec la Tunisie, portant notamment sur la lutte contre l’immigration irrégulière.
L’Egypte et le Maroc sont deux pays qui pourraient être concernés, a indiqué un haut responsable européen s’exprimant sous couvert de l’anonymat. Il s’agit de le reproduction du scénario des flux migratoires, issus comme conséquence logique de la guerre de l’OTAN contre la Syrie, et dont le gendarme avait pour nom Tayep Recep Erdogan, qui n’avait pas hésité à faire chanter l’Union Européenne, réussissant à soutirer un chèque de 3 milliards d’euros en 2015. Le président turc n’avait pas hésité à brandir la menace d’expulsion des migrants à chaque crise avec l’Union européenne dans le but de soutirer davantage de dividendes financières ou politiques. Un modus operandi, imité par le commandeur des croyants pour jeter des milliers d’enfants dans la Méditerranée pour faire pression sur l’Espagne en particulier et l’Union européenne en général. Et c’est dans ce cadre, que le régime du Makhzen abrita en 2018 un sommet traitant la question de l’immigration clandestine, sanctionné par le pacte de Marrakech.
Un pacte qui fait des pays de la rive sud de la Méditerranée des centres de rétention et d’accueil pour les ressortissants des pays de l’Afrique subsaharienne et des zones de conflits créées par les puissances coloniales. Des ressortissants qui sont en réalité victime de la prédation et du pillage des richesses naturelles de leurs pays par les occidentaux.
L’Algérie refuse le diktat et se positionne pour une intégration régionale
L’Algérie qui avait de tout le temps plaidé pour le développement du continent africain, rejette ce projet néocolonialisme concocté par les occidentaux via un mécanisme onusien, visant en premier lieu, le maintien des richesses des pays africains sous autorité occidentale, tout en se servant de la diversité ethnique des populations pour la création de conflits en cas de besoin. L’Algérie, opposée aux ingérences étrangères dans le continent africain, a toujours plaidé pour l’intégration régionale, seul mécanisme permettant la stabilisation des populations, tout en leur offrant les commodités nécessaires pour une vie humaine digne. Et c’est dans ce registre, que l’approche algérienne dérange les anciens colonisateurs. L’approche algérienne qui consiste à mettre en oeuvre des projets structurants, comme la route Transsaharienne, la dorsale permettant aux zones éloignées au Niger, Mali, Mauritanie, Libye et aussi le Tchad de bénéficier de la fibre optique algérienne, en plus de la route Tindouf- Zouirette en Mauritanie de développer les échanges commerciaux, la stabilisation des populations, la création d’emplois, et la prise en charge des populations en matière éducative et sanitaire.
Le lancement d’une agence algérienne de solidarité avec l’Afrique dotée d’un milliard de dollars suite à une action initiée par le président Tebboune, devra ouvrir les yeux à de nombreux pays africains, à se tourner vers le développement et la dignité au lieu d’être tributaire des bon-vouloirs des occidentaux et leurs aumônes . Et l’accord céréalier signé dans la foulée du conflit ukrainien, en est une parfaite illustration de la gabegie occidentale et qui considèrent les populations africaines comme quantités négligeables, comme ça a été le cas avec la pandémie du Covid-19?.