Par Ahmed Bensaada
Pour : 187 ⁄ Contre : 2 ⁄ Abstention : 1
Le Monde ⁄ (États-Unis – Israël) ⁄ Ukraine
Piteux score obtenu par la plus grande puissance de monde lors du récent vote à l’ONU demandant la levée de l’embargo américain contre Cuba. On a beau posséder la plus grande armée du monde, lorsque les valeurs humaines fondamentales font défaut, on a juste les « copains » qu’on mérite. N’avoir que l’état sioniste, organisation criminelle et génocidaire, comme acolyte en col blanc dans les couloirs du siège de l’ONU et comme second couteau en treillis pour l’extermination des Gazaouis, ça relève de la décadence. Si on y ajoute l’abstention de l’Ukraine, malgré les milliards de dollars déversés par l’Oncle Sam sur les bataillons d’Azov & Co. pour guerroyer contre la Russie, ça devient tout simplement de la déchéance…
Même les fidèles micro-états comme les Palaos, les Îles Marshall ou la Micronésie, lassés de l’acharnement maladif des États-Unis contre le peuple cubain, ont décidé, en 2015, de ne plus s’opposer à la résolution onusienne.
Entre 2015 et 2018, le couple USA-Israël s’est retrouvé bien esseulé : la petite île des Caraïbes avait réussi à le mettre au ban des nations.
En 2019, les micro-états ont été remplacés par le Brésil, la Colombie et …l’Ukraine.
Ce changement de position du Brésil correspond à l’arrivée du président d’extrême-droite, Jair Bolsonaro (1er janvier 2019 – 1er janvier 2023), « fervent admirateur » du président américain de l’époque, Donald Trump, L’élection de Lula à la tête du Brésil a changé la donne comme le montre le vote de 2023.
La position de la Colombie est aussi une conséquence de l’élection du président Ivan Duque (2018 – 2022), un virulent adversaire de Cuba. Le président actuel, Gustavo Petro, qui a remis son pays dans le concert des nations en ce qui concerne l’embargo américain contre Cuba, a même accusé son prédécesseur d’être à l’origine de l’inclusion de Cuba dans la liste des pays qui soutiennent le terrorisme.
Jamais deux sans trois : le revirement du vote de l’Ukraine correspond, comme par hasard, à l’élection de Volodymyr Zelensky, président-saltimbanque adoubé par l’administration américaine.
Ainsi, en 2023, il ne reste plus comme « amis » des États-Unis contre Cuba que deux pays en pleine tourmente, deux furoncles géopolitiques dont les germes ont été inoculés et entretenus par les Américains eux-mêmes.
Israël, entité barricadée derrière de hautes murailles, est en train de raser Gaza et sa population avec la bénédiction américaine et, surtout, grâce au matériel militaire « Made in USA ».
L’Ukraine, gangrénée par le néo-nazisme et la russophobie, a été poussée dans une guerre par procuration très largement sponsorisée par Washington qui vit toujours dans les vestiges de la guerre froide. Pour contrecarrer la Russie, les États-Unis n’hésiteront pas à sacrifier jusqu’au dernier soldat ukrainien en leur procurant, bien évidemment, toutes les armes qu’il faut.
Agacé par les « méchants » médias occidentaux qui préfèrent, actuellement, montrer l’hémoglobine palestinienne gicler à travers les écrans au lieu des « prouesses » de l’armée ukrainienne, le saltimbanque de Kiev s’est lamenté sur le fait que « la guerre à Gaza détourne l’attention de l’Ukraine ».
À quand une petite larme pour les enfants palestiniens broyés par la machine de guerre sioniste, M. Zelensky?
Et, pour se brancher avec l’actualité, il n’a pas hésité à déclarer qu’il était certain que la Russie apportait son soutien aux « opérations menées par le Hamas ».
Décidemment, un clown restera toujours un clown. Sauf que les clowns politiques ne font pas rire, mais pleurer à chaudes larmes.
L’hégémon, dans sa grande solitude, les mains dégoulinantes de sang, n’a plus que deux minables compères avec qui il empoisonne la vie de toute la planète.
Pendant ce temps, Cuba, l’Île de la liberté, l’Île des révolutionnaires, l’Île des valeurs humanistes, savoure avec fierté le plébiscite du reste du monde.
En regardant l’hégémon péricliter.
Inexorablement…