A la une, Contribution

ANALYSE, DÉCRYPTAGE

La France devenue une souffrance, une sous-France

La France rime dorénavant avec souffrance. Et dans souffrance, il y a les mots sou et France. Précisément, la France manque cruellement de sous. C'est pourquoi elle sombre dans la souffrance. 

Par Khider MESLOUB

La France rime dorénavant avec souffrance. Et dans souffrance, il y a les mots sou et France. Précisément, la France manque cruellement de sous. C’est pourquoi elle sombre dans la souffrance. 

La France est réduite à compter ses sous. À racler les fonds de tiroirs. À faire les poches des pauvres prolétaires pour rembourser son abyssale dette, financer son arsenal de guerre. Une guerre qu’elle n’a pourtant pas les moyens de mener. Ni, du reste, les forces militaires. Ni la force morale, ni la fibre patriotique. La France est devenue une farce nationale. À preuve elle est incarnée, non plus par l’emblème tricolore mais arc-en-ciel. La France, arc-boutée sur sa croyance de grandeur fantasmagorique, avance au vrai arquée. 

Déclassée, elle est devenue une sous-France. Dorénavant, nombreux sont les Français, privés de sous, qui vivent sous le seuil de pauvreté. Un seuil de pauvreté qui se réduit comme peau de chagrin. Ce chagrin qui nourrit les ressentiments des Français. Alimente leur haine. Ravitaille leur racisme, devenu politiquement obèse à force d’être engraissé par le régime sioniste macroniste. Un régime qui mange à tous les râteliers, y compris dans la gamelle idéologique des rats de l’extrême droite, ces rongeurs rageurs politiques nuisibles.

Une France sans le sou engendre la souffrance. Transforme le pays en sous-France. 

Et cette désormais sous-France en souffrance exhale le soufre. Un soufre qui gangrène tout le pays. Et dans l’imaginaire collectif historique le soufre passe pour témoigner de la présence du diable. Et des têtes politiques endiablées, la France en fabrique en quantité industrielle. 

Au reste, c’est la dernière industrie encore debout en France. Une industrie politique administrativement debout mais politiquement prosternée, idéologiquement puante, culturellement polluante, épaulée par une élite culturelle et médiatique purulente.

Depuis quelques années, le climat social et politique français est saturé de soufres.

Outre la souffrance, la France répand ainsi le soufre. Autrement dit, la France souffreteuse est soufreuse. 

La France économiquement essoufflée souffre. Elle est au bord du gouffre. 

En tout cas, la France souffrante sent le soufre. Transformée en cratère de misère, socialement en constante éruption, la France est devenue une poudrière explosive. Un rien fait bouillir la tension sociale, enflamme les esprits, déjà haineusement chauffés à blanc contre les noirs et les basanés, rendus responsables de la déchéance de la France. 

Dans cette France où souffle un nauséabond vent de xénophobie et d’islamophobie, les Français ont des mines de soufre. Ils rient jaune. Un rire jaune comme le soufre.

« Plutôt souffrir que mourir, C’est la devise des hommes », notait le moraliste Vauvenargues. Aujourd’hui, la France, dépourvue d’hommes, à la devise républicaine qui dévisse et divise, sans principes ni morale, incapable d’enrayer son déclin, se laisse et souffrir et mourir. 

À l’agonie, la France est réduite à propager la souffrance et à répandre la mort.

La France, gouvernée par la terreur infligée par une oligarchie terrifiée par la peur de son imminente disparition, se meurt. Elle vit ces derniers heurts et ultimes heures. Doucement mais sûrement, dans l’horreur, la France rejoint, sans honneur, sa dernière demeure. 

Partager cet article sur :

publicité

Articles similaires