Environ 4,3 millions de jeunes marocains âgés de 15 à 34 ans sont sans emploi, ni études ni en état de formation, selon un dernier rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) du pays. Les conclusions du CESE font état d’une hausse inquiétante du chômage des jeunes, atteignant 35,8 % en 2023, couplée à une baisse du taux d’activité à 22,6 %.
En présentant l’avis du Conseil sur « les jeunes qui ne travaillent pas, ne sont pas scolarisés et ne poursuivent aucune formation, appelés NEET », Reda Al-Chami, président de l’organisme, a révélé que le nombre de jeunes « hors éducation, travail et formation » au Maroc s’élève à 4,3 millions de jeunes hommes et femmes âgés de 15 à 34 ans, soulignant que les femmes constituent 73% de ce groupe.
Al-Chami a souligné que l’exclusion continue de ces jeunes « a de graves répercussions qui menacent la cohésion de la société et la paix sociale, en approfondissant les manifestations de pauvreté, de fragilité et de disparités, et alimentent des sentiments de frustration et des crises psychologiques, pouvant conduire à la déviance, à l’extrémisme et à la migration clandestine ».
Le nom « NEET », abréviation de « Not in Employment, Education or Training », est donné aux jeunes qui ne poursuivent pas leurs études, ne bénéficient pas de formation et ne sont pas sur le marché du travail et qui ont des difficultés à s’intégrer dans la société.
Le même responsable a souligné que la persistance du problème de l’abandon scolaire, qui touche plus de 331.000 élèves (filles et garçons) qui quittent définitivement l’école chaque année, fait partie des facteurs qui perpétuent la situation des jeunes NEET au Maroc.