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Espagne : la justice refuse de classer l’enquête contre l’épouse du Premier ministre 

La justice espagnole a rejeté mercredi une demande du parquet, qui préconisait le classement de l'enquête pour corruption visant l'épouse du Premier ministre Pedro Sanchez, en faisant état d'éléments "suffisants" pour justifier la poursuite des investigations.

La justice espagnole a rejeté mercredi une demande du parquet, qui préconisait le classement de l’enquête pour corruption visant l’épouse du Premier ministre Pedro Sanchez, en faisant état d’éléments « suffisants » pour justifier la poursuite des investigations.

« Il existe des indices concernant la commission présumée d’un délit » qui sont « suffisants » pour que cette enquête préliminaire se poursuive, a statué un tribunal de Madrid, estimant que ces indices étaient « plus que de simples soupçons ».

Cette décision constitue un désaveu du parquet, qui avait réclamé le 25 avril « l’annulation » de la procédure et « le classement sans suite de l’affaire ». Elle constitue surtout un revers politique pour le Premier ministre, l’opposition de droite voyant dans cette enquête une confirmation de ses accusations de corruption à l’encontre de Sanchez et de son gouvernement. Cette enquête porte sur des faits présumés de corruption et de trafic d’influence.

Elle a été ouverte le 16 avril après une plainte d’un collectif proche de l’extrême droite visant l’épouse du Premier ministre, Begona Gomez. Selon le média en ligne El Confidencial, qui a révélé l’existence de l’enquête, la justice s’intéresse notamment aux liens de Begona Gomez avec le groupe touristique espagnol Globalia.

Son PDG, propriétaire de la compagnie aérienne Air Europa, aurait rencontré Begona Gomez alors que son groupe négociait avec le gouvernement l’octroi d’une aide publique en pleine pandémie de Covid-19. Begona Gomez dirigeait alors une fondation qui avait signé un accord de parrainage avec Globalia.

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