Yolanda Diaz, numéro trois du gouvernement espagnol et cheffe de file du parti d’extrême gauche Sumar, a annoncé lundi qu’elle abandonnait la direction de sa formation après de mauvais résultats aux élections européennes, remportées en Espagne par la droite.
« J’ai décidé d’abandonner mon poste de coordinatrice de Sumar », a déclaré Mme Diaz qui reste en revanche à son poste au sein de l’exécutif, « les citoyens ont parlé et j’en tire les conséquences ». « Il est nécessaire qu’un débat s’ouvre » au sein de la formation, qui regroupe depuis l’an dernier la quasi totalité des partis à la gauche de la gauche, « et avec cette décision, je le lance », a encore dit la ministre du Travail.
L’extrême gauche espagnole a reculé dimanche lors du scrutin européen, passant de six sièges en 2019 à cinq dans un contexte de divisions entre Sumar, qui a remporté trois sièges, et Podemos, formation historique de la gauche radicale espagnole, qui en a obtenu deux.
Podemos avait accepté sous la contrainte d’intégrer Sumar avant les élections législatives de juillet dernier avant de finalement faire scission quelques mois plus tard. Le scrutin de dimanche a été remporté en Espagne par les conservateurs du Parti Populaire (22 sièges), qui veulent y voir le signe d’un changement de cycle politique dans le pays gouverné par la gauche depuis 2018.