A l’occasion de son intervention devant les participants à la conférence organisée autour du thème « élaboration d’une charte d’éthique de la pratique médiatique, en prévision de la présidentielle du 7 septembre prochain, le ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab, a appelé les journalistes algériens à ne pas occulter les évènements qui frappent aux portent de l’Algérie au Mali et au Sahara Occidental ainsi que le dernier revirement de la position française au sujet de la question de la décolonisation du Sahara Occidental, qualifié par Alger de coup de poignard en pleine campagne pour la présidentielle du 7 septembre prochain.
Si la couverture médiatique de la prochaine présidentielle est plus qu’importante comme l’affirme Mohamed Laagab, une attention particulière à ce qui se passe au Mali dans la foulée de l’escalade militaire, et du renoncement des nouveaux tenants du pouvoir à Bamako aux Accords d’Alger, entérinés par la communauté internationale, et de l’estocade du gouvernement français concernant la question du Sahara Occidental. Algérie54 tente d’analyser les derniers évènements.
Pour ce qui est du Mali, les observateurs confirment l’échec militaire des FaMa, soutenues par les mercenaires de l’entreprise militaire privée russe Wagner , dans une faction est financièrement alimentée par les EAU, au nord du pays sahelien.
Les images diffusées sur certains médias et relayées sur les réseaux sociaux, sur la déroute des troupes d’Assimi Goita, confirment la justesse de la vision algérienne favorable à une solution politique, et une réconciliation inter-malienne, permettant à toutes les franges de la société malienne d’être représentées au sein d’un système politique garantissant la paix et le développement, et dont les répercussions ne seront que bénéfiques pour toute la région.
Renoncer aux accords d’Alger, et se soumettre sous le diktat d’un Etat fonctionnel comme le régime du Makhzen, sous le prétexte farfelu d’avoir un accès sur la mer, ne servent que les intérêts de la France et de ses alliés occidentaux. Sortie par la porte, la France revient par la fenêtre via la royauté qui n’est en fait qu’un protectorat français.
La reconnaissance française du « plan d’autonomie » proposé par le commandeur des croyants depuis 2007, 16 ans après que son père ait signé un accord pour un cessez le feu permettant l’organisation d’un référendum d’autodétermination, est loin d’être une surprise dans la mesure ou la France est le seul pays des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui bloque les résolutions du Conseil de sécurité au sujet de l’autodétermination du peuple sahraoui depuis 1975. La France soutient militairement, politiquement , économiquement l’occupation illégale des territoires sahraouis par son supplétif makhzenien.
La surprise vient du timing de cette décision qui survient en pleine campagne présidentielle en Algérie, Etat-pivot dans la région et qui défend depuis le début du conflit l’application du droit international. Une décision dénoncée et condamnée par le ministère Algérien des Affaires Etrangères via un communiqué rendu public, et la qualifie de contre-productive visant à ouvrir une nouvelle page et bâtir un nouveau partenariat mutuellement bénéfique.
D’ailleurs, comment expliquer l’attitude mensongère de certains responsables français qui misaient sur une visite d’Etat en France, du président de la république Abdelmadjid Tebboune, en automne prochain, dont la dernière est celle de l’actuel ambassadeur de France à Alger, qui souligna que » la France a besoin de l’Algérie ». Aujourd’hui, il est clair qu’Emmanuel Macron ait cédé aux doléances de la droite et l’extrême droite française, proches du régime du Makhzen pour maintenir un de ses proches à Matignon pour former un nouveau gouvernement. Même le chef de file de l’opposition de la gauche Jean-Luc Mélenchon ne s’y oppose pas compte tenu de son amour pour la « monarchie » du régime du Makhzen.
Emmanuel Macron aurait privilégié le conjoncturel au détriment d’une nouvelle page avec l’Algérie, et au profit de la caste de l’Etat profond français composée des nostalgiques de l’Algérie française et des proches du régime du Makhzen, comme Xavier Driencourt, Rachida Dati, Eric Ciotti, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon, François Hollande, Edouard Philippe , Marine Le Pen et l’idéologue ethnique Bernard Lugan. Cette caste s’identifie à la doctrine du Makhzen qui ne digère pas l’indépendance de l’Algérie et qui ne lésine pas sur les moyens pour l’affaiblir à défaut de la détruire. Pour le régime du Makhzen, détruire l’Algérie comme Etat-Nation est plus importante que l’occupation des territoires du Sahara Occidental.
A travers cette nouvelle action, le locataire de l’Elysée a « trahi » une grande partie des franco-algériens, qui se sont mobilisés pour son succès au second tour de la dernière présidentielle française, et lui éviter aussi une déroute lors du second tour des récentes élections législatives. Une trahison qui laissera encore des traces au sein de la 5ème colonne, et qui s’emploiera sans aucun doute à « perturber » le bon déroulement du prochain scrutin présidentiel, dont l’issue aura des conséquences certaines sur le devenir des relations algéro-françaises.
Par ailleurs, il faut noter, que la France au même titre que le régime du Makhzen suivent de très près cette importante étape de l’élection présidentielle algérienne du 7 septembre prochain, de la vie de la Nouvelle Algérie, en tentant de la « discréditer » via ses instruments médiatiques inféodés à l’Etat profond français, comme c’est le cas pour les journaux Le Monde ou Le Figaro.
A l’opposé, les voix propagandistes et influenceurs du régime du Makhzen se versent dans la calomnie et le mensonge en se doutant de la tenue du prochain scrutin présidentiel en Algérie.
Le nouvel ensemble maghrébin fait peur à la France
La France ainsi que ses relais néocolonisés et pro-otaniens appréhendent la réélection d’Abdelmadjid Tebboune et Kais Saied en Algérie et en Tunisie, les mois de septembre et octobre prochains. Une réélection, synonyme de construction du nouvel ensemble maghrébin, composé de l’Algérie, la Tunisie, et la Libye et qui pourrait être rejoint dans un avenir proche par la Mauritanie, qui vient de réélire Mohamed Ould Cheikh El Ghezouani, pour un nouveau mandat à la tête de la présidence mauritanienne.
Le nouvel ensemble maghrébin qui vient de concrétiser un nouveau chapitre avec la signature d’un important accord dans le secteur de l’eau, aura un impact, dynamisme et influence plus importante que la défunte UMA, paralysée par le régime du Makhzen depuis 1994, et ses mensonges au sujet de « l’implication » de l’Algérie dans les attentats terroristes de Marrakech. Le nouvel ensemble maghrébin compte tenu de sa position géostratégique fera de l’ombre à la CEDEAO, une « organisation » au service des anciennes puissances coloniales, et incitera d’autres pays de la région du Sahel à en faire partie dans l’avenir, dans le cadre de l’intégration régionale initiée par l’Algérie, comme la route Transsaharienne, le gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie, la Dorsale permettant aux populations des pays du Sahel, comme le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie d’être reliées aux réseaux de la fibre optique algérienne, la route Tindouf – Zouirete et enfin le mégaprojet de la voie ferrée reliant l’Algérie à certains pays voisins du sud.
En conclusion, il faut noter, que le souhait de l’Algérie d’intégrer l’Organisation de Coopération de Shanghai, OCS dans le cadre de ses principes et de sa conviction de l’édification d’un monde multipolaire, suscite l’inquiétude des occidentaux qui multiplient la diffusion des contre-vérités via leurs instruments de la Mainstream au sujet du prochain scrutin présidentiel.