Par Dr. Benali
Après un feuilleton orchestré autour du report des élections présidentielles en Algérie, un véritable coupe-file, annonçant la tenue des élections présidentielles « anticipées » le 7 septembre 2024, est tombé du ciel le 21 mars 2024. Cette annonce a mis fin aux spéculations des uns et des autres et coupé le souffle aux porte-voix loquaces parmi lesquels des crypto-indigènes, crypto-mercenaires, des rancuneux et des serviteurs dégénérés.
Malgré cela, des langues fourchues, pseudo-journalistes trompeurs « dimoukrate » ainsi que d’autres dont, un diplomate diplomatiquement absurde, appelé « Xavier Ne Dit Rien mais Court » se présentant comme connaisseur de l’Algérie, mais dont le Hirak Béni a remis en cause tous ses pronostics sur un cinquième mandat de l’ancien président Bouteflika. Depuis, ce monsieur Boule de Cristal Algérie tient une rancune contre les Algériens pour avoir « Brisé » sa carrière ; car monsieur, qui espérait être à la tête du Service de renseignement français, la DGSE, a été mis à la touche.
Pour ce diplo-mate, il s’agit d’une « élection sans surprise », mais il a oublié de souligner qu’il a été « surpris » par l’annonce portant sur l’avancée de la date des élections.
Proche de Marine Le Pen et de Zemmour, qu’il conseille sur l’Algérie, il tenta une autre acrobatie pour comprendre ce qu’il appelle « l’Enigme Algérienne » et dénicher un « petit strapontin » au sein des institutions de l’Etat français. Cette fois-ci, il tape un peu fort en se faisant invité par la chaine openboxtv, dans une émission animée par deux personnes dont Alain Juillet, un ancien des Services de renseignement français (DGSE) et premier grand- maître de la Grande Loge de l’Alliance maçonnique dont il est un des fondateurs.
Peu importe ; quel que soit l’ampleur de ce tintamarre et cette sournoiserie de Driencourt, des crypto-mercenaires et autres, la campagne des présidentielles a été lancée le 15 aout 2024.
Mais, il est nécessaire de souligner qu’une campagne électorale ne s’improvise pas. C’est le fruit d’une planification rigoureuse et stratégique. Les candidats avertis élaborent une stratégie électorale dite « centriste pragmatique ou pragmatisme politique » qui met l’accent sur l’efficacité, l’adaptabilité et le réalisme, et non pas « centriste opportuniste » qui se concentre sur des objectifs théoriques et les avantages qu’offre le contexte politique du moment.
Le succès de la campagne repose aussi sur la capacité à mobiliser une équipe et concilier les opinions autour d’objectifs communs. Dans ce cadre, l’élaboration des outils de communication, tels que le projet de mandat, devient un processus délicat.
Mais, avant tout, il est utile de procéder à l’évaluation de la situation politico-économique et social pour élaborer un programme. Ce programme doit contenir les grandes lignes qui répondent aux attentes des électeurs sur les plans interne et externe.
Si l’acte des élections est un acte moral, il cache généralement une compétition entre des groupes. Pour atteindre leurs objectifs électoraux, ces groupes déploient des stratégies pour mobiliser des formations politiques, des lobbies et des ressources en fonction des partisans et des agendas politiques.
Dans ces groupes on trouve, certains acteurs politiques en panne d’idées ou de projets politiques, qui parlent d’alternance, cherchant à influencer l’opinion publique selon leurs propres objectifs et agendas politiques.
Dans ce cas précis, ces mêmes acteurs se présentant « démocrates » mais marginalisés par leur propre milieu et ne pouvant recueillir un nombre suffisant de signatures, tentent de perturber les élections en appelant au boycott, oubliant que le principe du boycott, lui-même, n’est qu’un papier sans aucune valeur.
De l’autre côté, on trouve aussi dans le soutien d’un candidat des intervenants qui pourraient tenter de jouer au Turbo-Patriotisme lors des meetings.
Pour atteindre les objectifs fixés, il est sage d’éviter les discours émotionnels susceptibles de provoquer des réactions, tant de la part des acteurs internes que des parties externes.
Donc, il est judicieux pour les candidats d’adopter une approche pondérée et factuelle, qui contribue à maintenir la confiance des différents interlocuteurs et à favoriser un consensus, même sur les sujets les plus sensibles.
Une communication maîtrisée et rationnelle permet de préserver un climat de dialogue constructif, en limitant les tensions inutiles. Cela est particulièrement crucial dans un contexte où les décisions doivent être prises de manière objective et stratégique. Toute distraction ou toute autre extranéité pourrait entraver une approche pragmatique et la realpolitik. Donc pour les soutiens d’un candidat, s’ils n’ont rien à dire, c’est de se taire même si c’est difficile de le faire en politique, pour éviter de provoquer l’électorat qui serait tenté dans ce cas de recourir au vote sanction.
A travers cette approche, il s’agit d’éviter que certaines presses hystériques ne saisissent l’occasion pour parodier les candidats. Dans les élections présidentielles, l’enjeu est souvent plus élevé en raison du pouvoir et de la visibilité du poste. Par conséquent, les tentatives de manipulation et d’influence peuvent être plus intenses et sophistiquées, allant des actions subversives au sabotage, en passant par une campagne médiatique et parfois par des tentatives d’intimidation des électeurs ou de création de troubles la veille et lors de la journée du vote.
Enfin, l’objectif final de ces élections, c’est le choix du candidat apte à garantir la stabilité et le bien-être de la population à travers des réformes cohérentes. Ce choix doit refléter l’aspiration collective à un avenir prospère et inclusif pour toutes les générations.
Pour revenir sur le sujet, les élections ne sont pas de simples exercices de choix démocratiques, mais elles sont le reflet de la complexité de la vie politique, mêlant des éléments de civisme, de compétition, de stratégie et d’intérêts de groupe. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour saisir pleinement le fonctionnement des « Démocraties » et des « Forces » qui façonnent les processus électoraux à travers le monde et particulièrement dans le monde occidental. Ceci dit, ce qui est appelé « élection démocratique, transparence et alternance » dans ce monde des Démocraties, n’est que le fait d’un compromis entre des groupes d’intérêt.
Ce compromis est le résultat de négociations en coulisses où des pressions, des accords ou des échanges d’intérêts influencent la sélection du candidat, excluant le citoyen Lambda occidental de toute consultation.
On se trouve ainsi, dans un monde de démocrature ou dictocratie, un système en apparence démocratique mais où une dictature cachée est imposée par des forces occultes.
Mais, cet occident « démocratique » voit les autres autrement, comme un dromadaire qui ne regarde que la bosse du chameau, alors que lui, il en a deux. A l’image aussi, de celui qui voit la paille dans l’œil du voisin, mais ignore la poutre dans le sien, ces démocraties occidentales, ne voit de jardins que chez eux alors que les autres c’est la Jungle, comme l’avait annoncé Joseph Borel, Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, le 13 octobre 2022.
Alors nous concernant, ce monde voit, à travers ses outils de bruitage, que :
- L’annonce des élections présidentielles est le reflet d’une crise profonde,
- Ces élections sont verrouillées ou bien s’annoncent « comme une formalité pour le président Tebboune.
Si c’est « verrouillée » ou « formalité », je passe de l’autre côté pour voir, d’une part, qui pourraient être ces présidents élus dans deux exportateurs de la Démocratie et, d’autre part apaiser les esprits de certains « dimoukrates », crypto-indigènes ou mercenaires.
Contrairement à l’Algérie, dans ces démocraties occidentales boiteuses, où les enjeux sont plus grand, le processus électoral est perçu comme une machine à Sous, où les lobbies économico-financiers et les intérêts corporatifs influencent les résultats, reléguant ainsi les aspirations des citoyens au plus bas des priorités. A titre d’exemple, je vais citer deux grands exportateurs de la « démocratie » dont les élections sont néanmoins entachées de vices.
1- Aux Etats-Unis, le Président n’est pas élu directement par les électeurs mais par système appelé le Collège électoral composé de 538 grands électeurs représentants les différends Etats américains. Ce système a été mis en place par la Constitution de 1787, reflétant un compromis entre les partisans d’un président élu directement par le peuple et ceux qui préféraient une sélection par les législateurs des Etats. Ceci dit, qu’il est possible que le candidat ayant obtenu le plus nombres de votes de la population ne soit pas le gagnant. A titre d’exemple :
- En 2000, George W. Bush avait a été élu président, alors qu’il avait un demi-million de voix de moins que le candidat démocrate Al Gore.
- Il en est de même pour Donald Trump en 2016. Il avait près de trois millions de voix de moins qu’Hillary Clinton, mais le collège électoral l’a élu en tant que président.
Mais cette fois, il est probable que la candidate démocrate, Kamala Harris, pourrait être un Cygne Noir de Trump qui est, selon les sondages, favori pur un retour triomphal à la Maison Blanche. Si elle le sera, la période après élection sera très houleuse.
Mais quel que soit le candidat élu à la Maison-Blanche, la stratégie globale des Etats-Unis, est plus tard peaufinée et complétée par diverses normes et contrepoids selon les orientations politiques de l’Administration en place pour réaffirmer le leadership mondial des USA et renforcer les alliances contre les pays émergents concurrents.
Enfin les deux composantes – les démocrates (réformateurs, progressistes, socialistes) et les républicains (populistes, conservateurs) – ont les mêmes objectifs qui travaillent d’une part le pays et d’autre le groupe au pouvoir. Les deux factions sont interdépendantes et, sans une deuxième partie compensatrice, elles sont destructrices.
2- En France, que les américains considèrent comme « périphérie », les élections présidentielles ne sont pas claires comme l’eau de roche comme tentent de nous le faire croire certains Dimoukrates de chez nous et ceux de la Démocratie représentative occidentale.
L’élection « forcée » de Macron en 2017 et sa réélection en 2022 ont, en apparence, eu lieu de manière démocratique à travers l’urne. Mais, cette propulsion n’est pas le fruit d’un hasard mais de celui concocté dans des milieux comme Davos et le groupe Bilderberg, un club des affaires le plus fermé du monde :
- Il est devenu en 2014, membre de Bilderberg depuis le discours qu’il a donné devant 130 personnes de ce club, réunis à Copenhague à la 62ème rencontre où il a étalé tout le mal qu’il pensait de la politique du président Hollande, alors qu’il était sous ce dernier, Secrétaire général adjoint de l’Elysée. A titre illustratif, Bilderberg a joué un rôle déterminant dans la désignation du candidat George W. Bush aux élections présidentielles américaines de 2004.
- Il a été désigné en 2016, Young Global Leader (Jeune Leader Mondial) au Forum économique mondial de Davos, alors qu’il était ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, sous le président Hollande. Concernant cette qualité, les personnes qui dirigent les trois pays Baltes ont été aussi désignées YGL.
C’est ainsi que le candidat Macron est passé d’un financier-technocrate, puisqu’il est passé aussi chez les Rothschild, à l’Elysée sans être une personnalité très influente dans son pays ou avoir une base électorale.
Son choix a été fait à travers une « élection forcée » conduite par une équipe talentueuse et avisée « désignée » qui a su allier communication efficace, ciblage démographique, mobilisation des électeurs, gestion de l’image publique et stratégie centriste.
Cette stratégie électorale dite « centriste » , comprend un mélange d’idées et de programmes politiques de gauche et de droite, afin d’attirer les électeurs de différentes sensibilités politiques. Mais, certains observateurs ont qualifié cela de « centrisme opportuniste », alors que Macron se prétend l’incarnation de la troisième voie.
Son arrivée au pouvoir apparait comme une démarche visant à accomplir une mission particulière menant le pays à la ruine par :
– la vente des actifs industriels aux partenaires étrangers et la hausse de la dette qui est passé 2218 milliards d’Euro en 2017 à 3 159,7 Milliards en 2024.
– l’instauration d’une démocrature qui a conduit le pays dans une impasse politique et qui pourrait conduire à la dissolution de la nouvelle assemblée élue en juillet 2024, si Macron va essayer de contourner les partis politiques pour désigner un premier ministre docile.
Pour finir et sans langue de bois, je conclus que ce qui est appelé démocratie représentative, importée ou imposée, ne trouve même pas sa place dans les pays occidentaux où elle a été imaginée, notamment en ce qui concerne les élections présidentielles.