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Israël, l’État terroriste et génocidaire

Le 7 octobre 2023, une date historique qui restera dans les mémoires. Pour l’entité sioniste, une humiliation. Pour le monde occidental, en déclin et en proie à une décrépitude morale monumentale, cette date est instantanément considérée comme celle d’un nouveau pogrome des Juifs. Dès lors les gouvernements occidentaux et médias mainstream parlent de nouvel Holocauste et appellent à la protection de l’État juif. Des drapeaux israéliens sont hissés le soir même du 7 octobre sur les façades des bâtiments officiels occidentaux, signalant la solidarité illimitée avec l’État sioniste et son droit « sacré » à se défendre. 

Par Mohamed Taleb

Le 7 octobre 2023, une date historique qui restera dans les mémoires. Pour l’entité sioniste, une humiliation. Pour le monde occidental, en déclin et en proie à une décrépitude morale monumentale, cette date est instantanément considérée comme celle d’un nouveau pogrome des Juifs. Dès lors les gouvernements occidentaux et médias mainstream parlent de nouvel Holocauste et appellent à la protection de l’État juif. Des drapeaux israéliens sont hissés le soir même du 7 octobre sur les façades des bâtiments officiels occidentaux, signalant la solidarité illimitée avec l’État sioniste et son droit « sacré » à se défendre. 

Pour le reste du monde, c’est un violent cri de liberté contre un colonialisme de peuplement qui date depuis plus d’un siècle, un système d’occupation coloniale des plus abjects,  un régime d’apartheid  répressif et destructif  et une idéologie sioniste suprématiste et raciste. 

La  rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires occupés de la Palestine depuis 1967, Francesca Albanese, accusée d’antisémitisme à chaque dénonciation des crimes d’Israël, a été la première parmi les rapporteurs de l’ONU à parler de régime colonial d’occupation de la Palestine par Israël, au-delà du système  d’Apartheid dénoncé en février 2022 par Amnesty International. 

C’est aussi le cri de révolte d’une population enfermée depuis 2007 dans une prison à ciel ouvert, privée de tout par un régime sioniste odieux et abominable.

L’opération du 7 octobre, « déluge Al-Aqsa », peu importe si planifiée peu de temps avant ou depuis de longue durée, intervient dans un  contexte géopolitique particulier, caractérisé par le conflit entre l’Otan et la Russie par Ukraine interposée depuis février 2022, l’alliance entre la Russo-chinoise et la montée des BRICS, renforcés avec la venue de 6 nouveaux membres à partir de janvier 2024 (l’Argentine a finalement refusé d’intégrer le groupe après la venue au pouvoir en tant que président de l’extrémiste de droite Miley), et orienté vers un monde multipolaire.
Les raisons qui ont donné naissance au 7 octobre sont multiples, dont entre autres:

– Les plans israéliens de judaïsation de la mosquée al-Aqsa.

– Les milliers de Palestiniens injustement détenus par l’occupation israélienne.

– L’infâme blocus aérien, maritime et terrestre imposé à la bande de Ghaza depuis 17 ans. 

– L’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie. 

– Les sept millions de réfugiés Palestiniens.

– L’incapacité de la communauté internationale à créer un État palestinien et la complicité des grandes puissances pour le statu quo interminable. 

– L’obligation aux Palestiniens d’adopter la monnaie israélienne et non une monnaie propre.

La question palestinienne, totalement ignorée depuis presque deux décennies, a été diluée dans un processus de normalisation des relations diplomatiques entre l’entité sioniste et certains pays arabes, un processus concrétisé par  les accords d’Abraham de 2020, une forme de Plan Yinon version soft, qui ont vu se réunir dans une première phase les Émirats arabes unis (EAU) et le Bahreïn avec Israël, et plus tard le Maroc et le Soudan.  L’Arabie saoudite,  prochaine candidate t à la normalisation avec Israël, a observé un moment de réflexion suite à l’agression brutale  de l’entité sioniste à Ghaza et devant l’admission de l’Iran, de l’Egypte, de l’Iran et des Émirats arabes unis (EAU) au sein des BRICS. 

La question palestinienne a été appréhendée dans le cadre de ces accords comme une question secondaire, inhérente aux affaires internes de l’entité sioniste. Une question à gérer beaucoup plus sur le plan économique, que sur le plan politique, moyennant  injection de quelques dollars pour faire taire les Palestiniens et permettre à l‘entité sioniste de s’emparer encore plus de leur terre. L’instance  politique est ignorée et la tant prônée  « solution à deux États » a été définitivement enterrée.  

Le conflit Otan-Russie a mené au désintéressement presque total des pays occidentaux à la question palestinienne si ce n’était l’arrivée au pouvoir en Israël d’un gouvernement regroupant  l’extrême droite et des  partis radicaux et fanatiques religieux. Le projet  de réformes du  nouveau  gouvernement  menaçait la souveraineté de la Cour suprême en Israël et portait  atteinte à ses fonctions et prérogatives. Le Premier ministre Benjamin  Netanyahou s’est trouvé confronté à une impopularité assez forte, en plus de ses déboires  avec la justice.

Le monde occidental s’est rangé du côté des partis « modérés » et de la population contre les partis radicaux religieux, appelant au sauvetage de la seule « démocratie » du Moyen-Orient. 

L’entité sioniste a vraisemblablement « ignoré » les mises en garde  des services égyptiens concernant une attaque du Hamas, ce qui va lui permettre de légitimer sa « riposte » (lire destruction) auprès de son opinion publique,  des gouvernements et des médias  occidentaux. 

L’entité sioniste,  une entité artificielle mise en place, en violation du droit international, en Palestine historique par l’impérialisme britannique à l’issue de la Première Guerre mondiale  et officialisée en tant qu’État en 1948,  toujours en violation droit international et grâce à un rapport de forces dominé par la nouvelle puissance,  les États-Unis,  en substitution de l’empire britannique, est le poste avancé de la civilisation (lire barbarie)  du monde occidental contre la barbarie (lire civilisation) et la sentinelle de garde pour les intérêts du capitalisme et de l’impérialisme occidentaux au Moyen-Orient, une région riche en pétrole et objet de convoitise et de rivalité entre les États impérialistes occidentaux (Empire britannique et France face à l’Allemagne)  avant même la Première Guerre mondiale. 

Le sionisme,  s’arrogeant l’exclusivité  sur  un soi-disant statut de protecteur du peuple juif,  persécuté pendant deux millénaires par l’Occident chrétien et victime pendant la seconde Guerre mondiale de la folie génocidaire nazie, est le fondement  idéologique sur lequel s’érige l’État génocidaire du XXIème siècle.  Notons aussi que la notion de peuple juif a été démolie par l’historien israélien Shlomo Sand dans son ouvrage « L’invention du peuple juif ». 


L’action du Hamas et des autres groupes de résistance se place du côté du droit international et se trouve en conformité avec les résolutions onusiennes:

  • La Résolution 2621 du 12 octobre 1970 : Réaffirme le droit inhérent des peuples coloniaux de lutter, par tous les moyens nécessaires dont ils peuvent disposer contre les puissances coloniales qui répriment leur aspiration à la liberté et à l’indépendance
  • La Résolution 3103 du 12décembre 1973 : La lutte des peuples soumis à la domination coloniale et étrangère et à des régimes racistes pour la réalisation de leur droit à l’autodétermination et à l’indépendance est légitime et entièrement conforme aux principes du droit international
  • La Résolution 37/43 du 3 décembre 1982 : Réaffirme entre autres la légitimité de la lutte des peuples pour leur indépendance, leur intégrité territoriale et leur unité nationale et pour se libérer de la domination coloniale et de l’occupation étrangère par tous les moyens à leur disposition, y compris la lutte armée.

L’impitoyable et brutal régime sioniste assume parfaitement le rôle de successeur légitime de la barbarie du régime nazi avec une hausse considérable au niveau de la qualité du travail accompli : une apocalypse humanitaire réalisée avec le progrès technologique.
La « riposte » sioniste à l’attaque du Hamas du 7 octobre, se voulant au début expéditive et rapide, avait pour objet  l’éradication du Hamas et la libération des israéliens pris en otages lors de cette attaque.
Le feu vert des pays occidentaux dans cette aventure génocidaire sioniste contre Ghaza est plus que jamais lumineux et éblouissant. Le droit à sa défense de l’entité sioniste est affiché sur tous les supports audiovisuels occidentaux.  Les plateaux de télévision sont surpeuplés d’énergumènes excités, éructant le verbe sioniste qui appelait à la destruction du Hamas et à la libération des otages israéliens et leur auprès de leur famille. 

Le complexe de supériorité occidental et un racisme latent, palpables et visibles,  sont véhiculés par les discours officiels d’hommes ou de femmes politiques, de journalistes.
Les victimes sont incomparables pour la journaliste française Caroline Fourest : « On ne peut pas comparer le fait d’avoir tué des enfants délibérément, comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement, en se défendant, comme le fait Israël » a-t-elle déclaré. 

Les déclarations racistes du ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, sur les « animaux humains palestiniens  qui doivent exterminés» ne provoquent aucune réaction de la part des officiels occidentaux. Les morts israéliens sont élevés au rang de victimes d’un « nouvel Holocauste »   et les morts palestiniens sont le résultat d’effets collatéraux ou  incidents de parcours de la riposte sioniste. 

L’évolution des évènements ne va cependant pas dans la direction des objectifs préfixés par l’entité sioniste. La résistance du Hamas et la résilience de la population de Ghaza, vont contraindre les sionistes à abandonner leur objectif primaire de libérer les otages  mais de s’engager dans une guerre féroce contre la population civile de Ghaza. Les doctrines sionistes Dahiyeh (destruction de toutes les infrastructures pour contraindre la population civile à se révolter contre le Hamas)  et Hannibal (tuer les soldats israéliens s’il y a risque d’emprisonnement  de la part du Hamas ou autre groupe de résistance palestinien) sont mises en application dès le début.

Les victimes palestiniennes se comptent par milliers dont des femmes et des enfants en surnombre sans compter celles qui se trouvent sous les décombres. Une violence aveugle et destructrice s’abat sur Ghaza : les hôpitaux sont loin d’être épargnés, les écoles deviennent des cimetières pour enfants,  deux millions de personnes sont obligés de toujours se déplacer  à la recherche d’un abri sûr contre les bombes.  

70.000 tonnes de bombes depuis octobre 2023, presque le double de ce qui a été largué à Hiroshima/Nagazaki (USA), Londres (Nazis) et Dresde (Alliés) pendant la 2ème Guerre mondiale, ont été larguées sur Ghaza par les descendants des anciennes victimes de l’Holocauste avec le soutien  massif occidental et il faut le souligner sous  l’indifférence générale. 

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Le monde occidental, États-Unis et Europe, non seulement adhère à cette vision sioniste,  mais offre un soutien à l’entité sioniste sur les plans politique, militaire, financier et médiatique. Les fournitures d’armes proviennent des États-Unis (massivement),  du Royaume-Uni, de France, d’Allemagne et d’Italie. 

Un pays comme la France a même  l’impudence d’évoquer l’Article 51 de la Charte des Nations Unies, lequel permettrait de venir en aide à un État agressé. Israël n’est pas un pays agressé mais un État colonial qui occupe illégalement la Palestine.
Un occupant et un occupé, selon le droit international. 

L’article III de la Convention  de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide stipule ce qui suit :

Seront punis les actes suivants: 

a) Le génocide ; 

b) L’entente en vue de commettre le génocide ; 

c) L’incitation directe et publique à commettre le génocide; 

d) La tentative de génocide; 

e) La complicité dans le génocide.

Il ne fait aucun doute que le génocide de la population de  Ghaza,  perpétré sous nos yeux, exécuté par  l’entité sioniste, est condamnable selon le point « a » de l’article III de la Convention.

Le Point « e » concerne la complicité dans le génocide des pays occidentaux : les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie pour leur soutien à l’opération génocidaire sioniste à travers les fournitures militaires et financières.  

Le chef d’accusation  de complicité, avérée et confirmée, dans le génocide concerne également  les organisations qui fournissent  l’entité sioniste en carburant, utilisé entre autres par l’aviation et la marine israéliennes. 

Les pays fournisseurs selon l’enquête de  Oil Change International sont:

  •  l’Azerbaïdjan  avec 28%  des livraisons (via la Turquie)
  • le Kazakhstan avec 22%
  • le Gabon avec 22%
  • le Nigéria avec 9%
  • le Congo-Brazzaville avec 6%
  • le Brésil avec 9%
  • l’Italie avec 1% 
  • la Russie

Les organisations et entreprises sont  Chevron, BP, Exxon, Shell, Eni (Italie), et Total Energies.

Les pays et les compagnies pétrolières, de même que leurs dirigeants, qui alimentent la machine de guerre  israélienne après la décision de la Cour Internationale de Justice du 26 janvier 2024 qui a donné l’ordre à Israël de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher un génocide, sont complices du génocide en cours du peuple palestinien.  

La décision de la CIJ a été le résultat (temporaire) de la plainte déposée en décembre 2023par l’Afrique du Sud contre Israël pour crimes de génocide à Ghaza.

L’aide internationale et les secours pour la population de Ghaza sont autorisés au compte-gouttes par l’entité sioniste qui se déclare respectueuse du droit humanitaire en temps de guerre et ne fait que se défendre en poursuivant les « terroristes » du Hamas.

Une année est passée sans que le droit international ne puisse mettre fin au massacre à Ghaza.
La revue scientifique britannique, The Lancet, évoquait en juin 2024, un nombre de morts réelles de 186.000 sans compter les blessés. À ce jour, il serait de plus de 240.000 victimes.

L’entité sioniste redouble même d’effort et d’intensité dans sa folie génocidaire, sûre du soutien  des États-Unis dans l’extension du conflit, bien que la parenthèse électorale aux Etats-Unis puisse en retarder l’échéance. L’objectif étant également celui de saper l’Iran.

L’attentat sioniste  du 1er avril 2024 au consulat iranien à Damas en Syrie avec 15 victimes, l’assassinat d’Ismail Haniyeh, acteur principal dans  des négociations entre le Hamas et Israël pour un cessez-le-feu, les attentats contre les bippers et les talkies walkies de partisans du Hezbollah avec des dizaines de morts et des milliers de blessés, enfin l’assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui venait d’accepter un cessez-le-feu avec l’entité sioniste, des crimes sionistes, sont considérés par le monde occidental  comme  un droit à sa défense de l’entité sioniste contre les « agressions »  du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran qui les soutient. L’Iran et le Hezbollah sont invités,  pour ne pas dire sommés, à  ne pas répondre à la « riposte » sioniste. Tous ces éléments témoignent de l’intérêt inexistant pour l’établissement d’un cessez-le-feu et des véritables intentions et objectifs de l’entité sioniste : 

  • Le nettoyage ethnique de la population palestinienne
  • La réoccupation de Ghaza 
  • La liquidation si possible de l’Iran
  • La perpétuation de son rôle de sentinelle de garde pour les Etats-Unis et l’Europe vassalisée, mais tous deux en déclin.

Ces objectifs sionistes doivent être confrontés à la complexité de la situation au Moyen-Orient et les risques d’une escalade dans la région dont on ne peut prévoir l’évolution. 

L’entité sioniste fait partie d’un monde occidental, guidé par les États-Unis, qui n’est plus le centre du monde (1,14 milliard d’habitants, soit moins de 14% de la population mondiale)  et le sera encore moins  si sa mainmise sur le Moyen-Orient devait s’affaiblir ou disparaitre.
Les États-Unis sont dépendants des richesses pétrolières du Moyen-Orient, des réserves de dollars  saoudiennes déposées aux USA et leur conservation passe par la division  (carte de 2006 du lieutenant-colonel Ralph Peters : « New Middle East Map ») des États arabes et musulmans de la région et par la possible disparition des États réfractaires comme l’Irak, la Syrie et la Libye,  il y a un peu plus d’une décennie et l’Iran aujourd’hui,  bien que le récemment élu président iranien Massoud Pezechkian soit plutôt modéré et ouvert à un  dialogue avec l’Occident.

La domination du dollar est également menacée avec l’entrée sur les places monétaires de la monnaie chinoise utilisée de plus en plus dans les échanges commerciaux entre la Russie et la Chine et entre pays du Sud.

La poussée vers un monde multipolaire est devenue une réalité de par les différentes organisations nées récemment, entre autres celle des BRICS, renforcée par  l’adhésion de l’Iran, de l’Égypte, des Émirats Arabes Unis et de l’Éthiopie en janvier 2024. 

L’Arabie Saoudite, sur le point de normaliser ses relations avec l’État d’Israël avant le 7 octobre 2023, se trouve dans une situation complexe et pleine d’inconnues.  Sa relation  avec le monde occidental s’est, consolidée avec sa participation dans le projet IMEEC (corridor économique reliant l’Inde et l’Europe via les EAU, l’Arabie Saoudite, Israël -port de Haifa-  et Grèce), mis au point lors du sommet G20 en Inde en septembre 2023.  Le corridor, une alternative au  Canal de Suez (un inconvénient économique inquiétant pour l’Égypte) et au Canal Ben Gourion,  discutée lors du G20 en Inde en septembre 2023, devrait permettre d’atteindre le continent européen en 10 jours seulement, depuis l’Inde jusqu’en Grèce, un temps plus court par rapport au trajet via le Canal de Suez. Pour la mise au point de ce projet, la construction des voies ferrées traversant les Émirats, l’Arabie Saoudite, la Jordanie et Israël sera nécessaire.  C:\MT\MesArticles\2024\20241005--\hq720.jpg

Les pays occidentaux dressent, avec la réalisation d’un tel projet, un barrage à la Route de la Soie chinoise, un véritable casse-tête pour l’économie occidentale souffrante.

D’autre part la normalisation de ses relations de l’Iran avec l’Arabie Saoudite, dans laquelle la Chine a joué un rôle primordial  (accord de Pékin), la jonction Russie-Arabie Saoudite en tant que membres de l’OPEP et le récent accord entre la China Exim Bank et la Saudi National Bank (la plus grande banque saoudite)   nous signalent en même temps un éloignement graduel de l’Arabie saoudite  du pôle occidental et un rapprochement vers Moscou et Pékin.

L’Iran, au même titre que le groupe Ansar Allah – entrave au trafic maritime mondial en direction de Eilat en signe de solidarité avec les Palestiniens –  qui contrôle le détroit de Bab el Mandeb en Mer Rouge, exerce le contrôle sur le détroit d’Ormuz (de 25 á 30% de transit du pétrole mondial)) dans le Golfe persique et se trouve dans les conditions de provoquer un étranglement du détroit en cas d’agression de la part des États-Unis et d’Israël auquel cas la Russie et la Chine et leurs économies  se trouveraient directement concernées et les bases américaines pourraient être endommagées. En outre l’Iran qui fournit un certain type  d’armement à la Russie pourrait éventuellement bénéficier d’un autre type d’armement russe, hautement efficace contre les agressions israélo-américaines.

L’Arabie Saoudite, le Qatar, les Émirats Arabes Unis, le Bahreïn et le Kuweit ont déjà signalé leur neutralité face à un éventuel conflit avec l’Iran et leur refus de mettre les bases à disposition des États-Unis pour une attaque contre l’Iran.

L’entité sioniste  se trouve, à l’approche de la commémoration du 7 octobre 2023, après une année de guerre génocidaire, en proie à de graves problèmes : 

  • L’image de l’entité sioniste sur la scène internationale  se dégrade de plus en plus
  • La condamnation de ses actes génocidaires provient de la majorité des pays du Sud
  • L’augmentation des dépenses militaires a contribué, malgré l’aide financière des États-Unis, à creuser en 2024 le déficit budgétaire de l’État juif à près de 8% du PIB (de 4% en 2023).
  • Plus de 500.000 israéliens ont quitté Israël ou sont retourné à leur pays d’origine, une hémorragie démographique inquiétante pour l’entité sioniste.
  • Sans l’occupation du Sud-Liban, la population du nord d’Israël  (60.000 personnes) ne pourra pas réintégrer sa région.
  • Le Hamas est toujours présent.
  • Les otages n’ont pas été tous libérés.
  • Procès en cours pour génocide au niveau de la CIJ.

Le génocide par contre continue à Ghaza et au Liban. 

Les synagogues européennes se préparent à exhiber, la journée du 7 octobre,  les photos des otages israéliens et vont appeler à la lutte contre l’antisémitisme au son de cloche des gouvernements occidentaux. 

Les otages israéliens sont également des victimes de l’État génocidaire sioniste qui a détruit toutes les possibilités d’un accord de cessez-le-feu avec la complicité première des États-Unis.

Le génocide à Ghaza se poursuit avec la complicité manifeste de tous les États occidentaux, hormis ceux qui ont reconnu l’État de Palestine (Norvège, Espagne, Irlande et Slovénie).

Comme conclusion, on ne peut que remarquer la prise de position de l’historien, démographe et anthropologue auteur de l’ouvrage paru en janvier 2024 « La défaite de l’Occident », Emmanuel Todd, jusqu’ici imprégné jusqu’à l’ivresse  de culture américaine et britannique : « … La paix pour la planète passe par la destruction de la puissance américaine».

Mohamed Taleb 

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