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Ce ne sont pas les immigrés «musulmans» qui ont changé mais la perception des Français

Dans notre précédent article, «Racisme anti-arabe et islamophobie d’essence israélienne minent la France», nous écrivions que jusqu’aux années 1980 une majorité de la population française s’accordait à considérer qu’aucune religion, notamment l’islam, ne peut être associée à la délinquance, à la criminalité et, plus forte raison, au terrorisme. C’était une hérésie.

Par Arezki Belkacemi

Dans notre précédent article, «Racisme anti-arabe et islamophobie d’essence israélienne minent la France», nous écrivions que jusqu’aux années 1980 une majorité de la population française s’accordait à considérer qu’aucune religion, notamment l’islam, ne peut être associée à la délinquance, à la criminalité et, plus forte raison, au terrorisme. C’était une hérésie.

Le renversement paradigmatique dans la perception de l’islam, associé dorénavant à l’islamisme et au terrorisme, intervient à la charnière des années 1980-90, favorisé par la montée du racisme anti-Arabe et la flambée de l’islamophobie. Phénomènes xénophobes instillés par les médias, les organisations politiques de droite et d’extrême-droite manœuvrées par le sionisme. Mais également par le nouveau pouvoir mitterrandien, les gouvernements socialistes dirigés par les Premiers ministres Mauroy et Fabius, gouvernements placés d’emblée sous l’emprise des sionistes. Pour rappel, en France les partis de droite, notamment gaullistes, étaient réputés pour leur ligne politique antisioniste.

De manière générale, en France, la stigmatisation des Français musulmans et la haine de l’islam sont corrélées à l’implantation du sionisme conquérant et dominateur, mais également à l’avènement du PS au pouvoir, un parti socialiste noyauté par les sionistes.

Pour preuve. Un Algérien âgé très pieux m’a relaté qu’il se souvient que, dans les années 1970, quand il prenait l’autoroute en voiture, il s’arrêtait souvent sur les aires de repos ou dans les stations d’essence pour faire sa prière. Les Français l’observaient avec attendrissement et respect, m’a-t-il dit. Après avoir achevé sa prière, beaucoup le saluaient cordialement, certains engageaient spontanément la conversation avec lui, sans préjugés. Qu’apprend-on avec cette anecdote ? Ce n’est pas l’islam et les musulmans qui ont changé, mais la perception des Français. Une perception pervertie, depuis les années 1980, par le sionisme raciste et suprémasciste d’essence israélienne, idéologie consubstantiellement anti-arabe et antimusulman.

Historiquement, jusqu’au début des années 1980, on n’assignait jamais la population immigrée nord-africaine à la religion musulmane. Elle n’était pas désignée comme musulmane. Y compris au sein de l’extrême-droite le vocable musulman n’était jamais employé pour désigner les immigrés maghrébins. De même, le racisme français n’avait aucune connotation religieuse, c’est-à-dire anti-islamique. On ne relevait aucune déclaration contre la religion musulmane. Au contraire, l’extrême-droite manifestait des sympathies pour l’islam. Le racisme, à l’époque résiduel, était l’apanage des nostalgiques de l’Algérie française.

Le basculement de la perception des Français intervient au tournant des années 1980, à la faveur de l’intronisation de la gauche au pouvoir. Cette gauche bourgeoise mitterrandienne qui, pour escamoter la brûlante question sociale, s’empresse de promouvoir les thématiques culturelles et identitaires qui obsèdent les élites françaises décadente.

En effet, si jusqu’à la fin des années 1970, les médias s’intéressent rarement à l’islam et aux musulmans, avec l’arrivée des socialistes au pouvoir la donne change. Ces faux amis du prolétariat, dévoileront leur vrai visage anti-ouvrier et, surtout, anti-immigré, antimusulman.

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