La visite d’Etat du président français Emmanuel Macron au Maroc entamée ce lundi 28 octobre, confirme la guerre féroce à l’intérieur du palais royal pour la succession de Mohamed VI, très malade, affaibli, physiquement et mentalement, et très critiqué par sa vacance du pouvoir et des escapades jouissives.
Ce lundi, le monde entier a pu observer les images de l’anicroche au protocole, à l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’aéroport et à sa descente d’avion. Emmanuel Macron était accueilli par Mohamed VI, son fils Hassan III, l’hériier officiel jusqu’à ce jour, sa fille, son frère Moulay Rachid qui se positionne avec force comme successeur ainsi que la soeur du roi Lalla Meriem, épouse du puissant conseiller Foued El Himma, soutenue par le reste de la famille et dont l’influence est de plus en plus grandissante.
Sur ce registre, il est impératif de souligner qu’on assiste à un affrontement ouvert pour la succession entre Hassan III que la France cherche à l’accéder au trône pour préserver ses intérêts, en violant au passage le droit international, via la reconnaissance de « la souveraineté » du Maroc sur les territoires du Sahara Occidental, et le duo USA-entité sioniste, qui se positionne pour l’intronisation de Moulay Rachid, soutenu par ses soeurs dont la puissante Lalla Meriem épouse du puissant conseiller Foued El Himma et par le clan des ténors du Makhzen à savoir Abdelatif El Hammouchi, patron de la DST et de la DGSN et Yassine Mansouri, de la DGSE, acteur clé de Marocgate et du logiciel espion Pegasus.
Et pour mieux expliquer cette guerre entre la France et le duo USA-entité sioniste, il faut revenir sur les images de la tenue des hymnes nationaux des deux pays. Dans les annales mondiales du protocole, on n’a jamais vu outre les deux chefs d’Etats sur l’estrade accompagnés par leurs proches. Ce lundi, on a observé la présence du fils du roi et de son frère, ce qui illustre bien le degré atteint par l’affrontement des deux clans. Même la Reine Elisabeth II de Grande-Bretagne, ne violait le protocole et n’autorisait pas ses fils ou son époux à la joindre sur l’estrade lors de la tenue de l’hymne national.
Les images diffusées sur les médias marocains , montrent, il faut bien le préciser un président français habituellement extraverti , choqué et aussi figé dans la foulée de l’anicroche au protocole.
Dans ce cadre, il est clair de souligner, que si la France a « vendu » le Sahara Occidental pour maintenir son emprise sur la royauté, en soutenant le fils Hassan III, les sionistes et américains ont tenté vainement de faire passer la dernière proposition de l’envoyé spécial du SG de l’ONU, Staffan De Mistura, de partition des territoires du Sahara Occidental. Une proposition qui contourne le droit international en favorisant l’occupant marocain, qui bénéficiera selon ce plan, des richesses du nord du Sahara et de ses installations portuaires alors que la région du sud attribuée à la RASD, est moins riche.
D’ailleurs, c’est le ministre marocain des affaires étrangères Nasser Bourita, qui confirma l’estocade de ce plan, en affirmant que le Maroc était au courant de la proposition de partition du Sahara Occidental, depuis le mois d’avril dernier, alors que la RASD n’a eu accès à cette information qu’au début du mois en cours à l’occasion de la visite de Staffan De Mistura, dans les territoires sahraouis libérés et aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf.
L’arrêt de justice de la CJUE, ainsi que le dernier rapport de la 4ème commission ad hoc de décolonisation de l’ONU, de ce mois d’octobre, ont relativement freiné les tentatives du fait accompli que les puissances néocoloniales comptaient imposer au peuple sahraoui.
Visite d’une délégation du Congrès américain
Dans la foulée de la visite d’Emmanuel Macron au Maroc, une importante délégation du Congrès américain séjourne au Maroc. Cette visite est reléguée au second plan et occultée par les médias du régime du Makhzen, comme l’agence officielle la MAP.
Une visite en lien avec la hausse du budget militaire marocain qui devra atteindre les 15 milliards de dollars. Les américains ne comptent nullement céder du terrain à Macron, pour rafler la mise des contrats.
L’administration Biden a déjà giflé Macron en le devançant dans des contrats de vente d’équipements militaires en Australie pour les sous-marins pour un montant de 56 milliards d’euros, et autres équipements en Pologne.
Il n’est pas exclu que le locataire du palais de l’Elysée soit encore devancé par les américains et les sionistes dans la concrétisation de contrats d’achat d’équipements militaires par Rabat. Les américains et leurs alliés sionistes bénéficient du soutien des services du Makhzen et des hauts gradés des FAR, principaux bénéficiaires du pillage des richesses des territoires du Sahara Occidental.