Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné le harcèlement, par les autorités d’occupation marocaines, des journalistes Mohamed Meyara et Ahmed Ettanji de l’agence de presse sahraouie « Equipe Media », dénonçant une « violation flagrante » de la liberté de la presse.
« Le CPJ condamne la détention, les menaces d’arrestation et l’expulsion de Boujdour, au Sahara occidental, le 9 octobre, d’Ahmed Ettanji et Mohamed Mayara d’Equipe Media par les autorités marocaines » d’occupation, a affirmé Yeganeh Rezaian, coordinatrice de la branche Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Elle a soutenu, à ce titre, que « le traitement réservé aux journalistes et l’interdiction de leur retour à Boujdour constituent une violation flagrante de la liberté de la presse et du droit des journalistes à travailler en toute liberté ». Le 9 octobre, Mohamed Meyara et Ahmed Ettanji s’étaient rendus à la maison de la sœur de ce dernier à Boujdour, où ils ont été surpris de voir que le domicile avait été rapidement encerclé par des policiers et des militaires. Les autorités d’occupation ont sommé, par la suite, les deux journalistes de quitter les lieux en les menaçant de prendre des « mesures » à leur encontre pouvant aller jusqu’à leur arrestation. L’Observatoire international pour la protection des défenseurs des Droits de l’Homme a dénoncé d’ailleurs l’expulsion, par les autorités d’occupation marocaines, de ces deux journalistes sahraouis. L’Observatoire, qui regroupe la Fédération internationale pour les Droits humains et l’Organisation mondiale contre la torture, a indiqué, dans un rapport que l’agence Equipe Média fait l’objet d’une surveillance constante de la part des services de sécurité marocains, en plus des menaces répétées qu’elle subit. Le quotidien espagnol « El Independiente » avait dénoncé, de son côté, l’intensification, ces derniers jours, de la campagne de répression à l’encontre de ces journalistes, affirmant que les dirigeants de l’agence de presse sahraouie sont, depuis des années, « sous le radar » des autorités marocaines d’occupation. (APS) 55159/400/371/362