Les militants du Rif ont organisé un rassemblement en Belgique pour commémorer le 8e anniversaire de la mort de Mohcine Fikri, un citoyen rifain broyé par un camion-benne alors qu’il tentait de récupérer sa marchandise saisie par les forces de sécurité marocaines, dénonçant la « brutalité » et la « cruauté » du régime du Makhzen.
Le président du Parti national rifain, Youba Ghadioui a déclaré que « le parti commémore le 8e anniversaire de la mort de Mohcine Fikri qui a été assassiné de manière atroce, ce qui reflète la cruauté et l’infamie de l’occupation marocaine dans son traitement à l’égard du peuple rifain ».
« Ce rassemblement intervient aussi pour rappeler au monde l’occupation qui nous asservit et commet les pires crimes à notre encontre », a-t-il dit. Il a également évoqué « la colère populaire croissante contre ce régime pro-sioniste, provoquée notamment par la répression, la pauvreté et les arrestations qu’exerce le Makhzen à l’encontre du peuple marocain », ajoutant que « le mythe de ce régime, ayant longtemps recouru à divers moyens pour redorer son blason et imposer une légitimité factice, est désormais vaine ».
De son côté, le militant rifain Ahmed Sultan a rappelé le souvenir douloureux de l’assassinat de Mohcine Fikri, soulignant que « la mort de Mohcine Fikri, broyé dans une benne à ordures par l’occupation marocaine le 28 octobre 2016, est sans précédent ».
« Jusqu’à aujourd’hui, le peuple rifain continue de subir une vengeance collective de la part du régime du Makhzen (…) », déplore Ahmed Sultan, soulignant que « la cause du Rif est une question d’indépendance ».
Muhand Elkhalfioui, un autre militant rifain, a indiqué que ce rassemblement commémorait le 8e anniversaire de l’assassinat de Mohsine Fikri, « broyé par un camion à ordures devant le tribunal d’Al Hoceïma » alors qu’il tentait de récupérer ses caisses de poissons, rappelant l’existence d’un peuple « dont les droits civils, sociaux et historiques sont violés par le Maroc ».
« Nous exprimons aujourd’hui nos souffrances et nos douleurs partagés par les militants rifains partout, au Rif comme en exil, en raison des déplacements forcés imposés par l’occupation aux Rifains, en les obligeant quitter leur mère patrie », a-t-il martelé.
De son côté, l’ancien détenu rifain, Ali Aarras, a dénoncé la visite du président français au Maroc, estimant que la date choisie pour cette visite n’était pas « fortuite mais plutôt liée au Hirak du Rif ». Une exposition de photos des victimes rifains a été organisée lors de cette manifestation.