Dans un article publié ce vendredi 22 novembre , le média américain Bloomberg avance l’éventualité d’une nouvelle crise gazière touchant le vieux continent similaire à celle de l’hiver 2022 liée à la guerre en Ukraine. Le média américain note que cette nouvelle crise est liée à la diminution rapide du gaz stocké et à la réduction potentielle des approvisionnements en provenance de la Fédération de Russie, et qui ont influé sur les prix du gaz et qui ont augmenté de 45%.
À l’approche de l’hiver, les stocks se vident plus rapidement que d’habitude en Europe et les prix du gaz ont bondi, faisant écho à la crise énergétique de 2022, prévient Bloomberg. L’épuisement rapide des réserves de gaz et les réductions imminentes de l’approvisionnement en provenance de la Russie risquent de provoquer une nouvelle crise pour l’Europe, qui est encore sous le choc de celle d’il y a deux ans, explique le média économique américain, citant plusieurs analystes.
Pour Bloomberg, l’escalade que connaît actuellement le conflit ukrainien a contribué à une hausse des prix du gaz d’environ 45% cette année. Même si les niveaux sont encore bien inférieurs aux records de 2022, ils sont suffisamment élevés pour risquer d’aggraver la crise, relève le média.
Dans le même cadre, les stocks diminuent rapidement, les températures glaciales précoces ayant accru la demande de chauffage et une sécheresse éolienne ayant nécessité une utilisation accrue d’électricité, à en croire les analystes cités par le média.
Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, tire de son côté la sonnette d’alarme, avertissant que l’Europe aurait besoin de stocks suffisants pour la fin de l’hiver si le transit du gaz russe via l’Ukraine cessait le 1er janvier prochain avec l’expiration de l’accord entre Moscou et Kiev.
«Si nous avons soudainement un hiver très froid en même temps que nous perdons les flux de gaz russe, cela fera flamber les prix du gaz», a déclaré un stratège en énergie, cité récemment par le Financial Times. «Je ne pense pas qu’il y aura de grandes alternatives d’approvisionnement. La plupart de ce gaz devra être remplacé par du GNL», a-t-il regretté.