L’Algérie a connu, en 2024, des étapes politiques décisives et des décisions importantes qui ont contribué à la consolidation du socle démocratique, à la poursuite du processus de réforme globale du système législatif et institutionnel et à la mie en place des mécanismes de dialogue et de concertation en associant le citoyen à la prise de décision.
L’événement politique le plus marquant a été la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre, annoncée au mois de mars par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui avait, alors, précisé que les raisons de cette décision étaient « purement techniques et n’auraient aucun impact sur le scrutin ou son déroulement ».
En effet, le processus électoral s’est déroulé, depuis la convocation du corps électoral le 8 juin à l’annonce des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle le 14 septembre, dans le respect des principes de la pratique politique démocratique, intègre et transparente.
Le scrutin s’est tenu dans un climat serein et calme, après une campagne électorale propre, marquée par une concurrence loyale autour des programmes et des idées, ainsi que par le respect mutuel entre les trois candidats à cette échéance nationale, qui a pris fin avec le renouvellement de la confiance en M. Abdelmadjid Tebboune pour un second mandat présidentiel.
Dans le cadre de son approche démocratique participative qu’il a consacrée durant son premier mandat, le président de la République a annoncé, dès sa prestation de serment le 17 septembre dernier, le lancement d’un dialogue national et de consultations intensives avec toutes les forces vives de la nation, y compris les jeunes, afin d' »asseoir une véritable démocratie ».
Il a affirmé que le dialogue national qui aura lieu fin 2025 ou début 2026, a pour objectif de tracer ensemble la voie à suivre, après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya.
Le processus de réforme globale des systèmes législatif et institutionnel du pays s’est, ainsi, poursuivi l’année dernière, notamment avec l’installation, en octobre dernier par le président de la République, de la Commission nationale de révision des codes communal et de wilaya, présidée par l’ancien ministre de l’Intérieur, M. Dahou Ould Kablia, en concrétisation de son engagement durant la campagne électorale et lors de sa prestation de serment.
L’attachement du président de la République à renforcer les mécanismes de dialogue et de concertation s’est précisé à maintes reprises cette année, notamment à travers la rencontre qu’il a tenue en mai dernier, avec les présidents de 27 partis politiques représentés aux Assemblées nationales et locales élues. Cette rencontre a été l’occasion d’écouter leurs points de vue et leurs propositions autour de plusieurs questions nationales.
Parmi les principes de la démocratie participative instaurée par le président de la République, son attachement à tenir des rencontres directes avec les citoyens et les représentants de la société civile lors de ses visites sur le terrain dans les différentes wilayas. Dans ce cadre et lors des deux visites qu’il a effectuées à Khenchela en mai et à Tizi Ouzou en juillet, il avait rencontré les citoyens et les notables ainsi que les représentants de la société civile, et écouté, avec beaucoup d’attention, leurs préoccupations et propositions concernant l’accompagnement des efforts de l’Etat pour la relance du développement local.
Et toujours dans le cadre du contact direct avec les citoyens, le président de la République a poursuivi, tout au long de l’année 2024, ses rencontres périodiques avec les représentants de la presse nationale pour répondre aux questions des journalistes concernant l’actualité nationale et internationale.
Pour veiller à l’exécution de ses décisions relatives à l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le président de la République a opéré un mouvement dans les postes de responsabilité pour choisir les meilleures compétences nationales et maintenir celles ayant prouvé leur efficacité et leur efficience.
Cette orientation s’est reflétée dans le nouveau staff gouvernemental nommé par le président de la République le mois dernier, notamment les changements opérés dans certains secteurs souverains et vitaux, en réponse aux mutations économiques et technologiques profondes que connait l’Algérie.
Le président de la République a instruit le nouveau gouvernement lors du premier Conseil des ministres de « concentrer tous ses efforts pour assurer le bien-être du citoyen et veiller à satisfaire ses besoins.
Le président de la République a renouvelé sa confiance en certains membres du staff gouvernemental, notamment dans les ministères souverains, et procédé à la nomination de nouvelles compétences nationales. Il a en outre décidé de nommer le Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, outre la création du poste de ministre d’Etat, attribué aux ministres des Affaires étrangères, et de l’Energie.
En consécration de l’approche de l’Algérie quant à sa dimension africaine, fondée sur une vision globale multidimensionnelle, le ministère des Affaires étrangères a été renforcé par un secrétariat d’Etat chargé des affaires africaines outre le poste de secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, en vue de renforcer la prise en charge des préoccupations des Algériens établis à l’étranger.
Et en accompagnement de la dynamique que connait l’économie nationale et des options stratégiques pour la diversification des ressources de l’Etat, le ministère de l’Energie a été renforcé par un secrétariat d’Etat chargé des mines et d’un secrétariat d’Etat chargé des énergies renouvelables, outre la création d’un ministère délégué au niveau du ministère de l’Industrie chargé de la production pharmaceutique.
En une année, le président de la République a opéré deux mouvements partiels dans le corps des walis et des walis délégués en avril et en novembre.
Il a également ordonné, en juin, d’opérer un mouvement au sein des cadres supérieurs de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), dans un contexte de « recherche des meilleures compétences et non de changement pour le changement », comme il l’a affirmé lors d’une précédente occasion.
En mars dernier, le président de la République a, en outre, opérer un mouvement dans le corps des chefs de postes diplomatiques, dans le but de renforcer l’efficacité de l’appareil diplomatique, d’améliorer ses performances face aux enjeux actuels, et de garantir une meilleure prise en charge de la communauté nationale à l’étranger, qui a bénéficié de plusieurs mesures de facilitation et de réductions exceptionnelles pour l’entrée sur le territoire national, sur décision du président de la République.