Fraîchement interdit d’antenne par RTL, le chroniqueur Jean-Michel Aphatie sort de son silence. Dans un long message publié ce jeudi 6 mars sur X, Jean-Michel Apathie dénonce les attaques orchestrées par la droite et l’extrême droite à son encontre et s’en prend à l’emprise grandissante du « Bolloréland » sur le paysage médiatique français.
« J’ai été roulé dans le mépris et l’injure par le Bolloréland. Cyril Hanouna m’a insulté. C’est un réflexe. Pascal Praud m’a insulté. C’est corporate. Le Figaro a rejoint le Bolloréland », écrit notamment Jean-Michel Aphatie.
Sur Europe 1, Cyril Hanouna avait qualifié ses propos de « peut-être ce qu’(il a) entendu de plus grave depuis très longtemps à la radio ou à la télé ». Le présentateur de CNews, les avait, de son côté, jugés « affligeants, consternants, aberrants et aussi stupides ».
Suspendu le 5 mars par RTL, faisait suite à une chronique du 25 février où il comparait le massacre d’Oradour -sur-Glane aux massacres de l’armée coloniale française en Algérie, Jean-Michel Apathie fais aujourd’hui l’objet d’un lynchage et abattage médiatique de la part du personnel politique de la droite et de l’extrême droite françaises
Dans son message posté ce jeudi, Jean-Michel Aphatie ne manque pas de relever l’incohérence d’un paysage médiatique où il est suspendu pour avoir dit la vérité historique, alors qu’un Éric Zemmour, condamné à plusieurs reprises pour provocation à la haine, n’a jamais été écarté par une entreprise de presse. « J’ai été suspendu professionnellement, ce qui ne m’était jamais arrivé. Pendant ce temps, Éric Zemmour a été promu. La liberté d’expression, beaucoup portée en écharpe ces derniers temps, s’apparente aussi à une vaste rigolade », tacle-t-il.
Il a également rappelé la complaisance de certains responsables politiques vis-à-vis du passé colonial, en l’occurrence la cheffe de file du RN. « Marine Le Pen a déclaré récemment : ”Venir dire que la colonisation a été un drame pour l’Algérie, ça n’est pas vrai”. J’aurais pu lui envoyer deux ou trois livres sur la question. Je ne l’ai pas fait », ajoute-t-il.
Malgré la polémique, Jean-Michel Aphatie a reçu de nombreux soutiens. « Beaucoup d’historiens de la période de la conquête algérienne ont été sollicités. Tous m’ont donné raison sur la réalité des faits », fait-il valoir. Une confirmation des faits historiques qu’il avait avancés, qui l’encourage d’ailleurs à continuer dans cette voie. « Il y a encore beaucoup de choses à dire sur le sujet. Elles seront dites. »
