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December 8, 2025

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Trump pourrait remettre en cause l’Accord de libre-Echange avec le Maroc

La désillusion du régime du régime du Makhzen quant à ses rapports avec Washington quand le chef de l'administration américaine annonce la révision de l'Accord de libre Echange de son pays avec Rabat. L’administration du président américain Donald Trump s’apprête à examiner et à évaluer l’Accord de libre-échange (ALE) avec le Maroc, le seul accord de ce type signé par les États-Unis avec un pays africain.

La désillusion du régime du Makhzen quant à ses rapports avec Washington pourrait s’illustrer; quand le chef de l’administration américaine annonce la révision de l’Accord de libre Echange de son pays avec Rabat. L’administration du président américain Donald Trump s’apprête à examiner et à évaluer l’Accord de libre-échange (ALE) avec le Maroc, le seul accord de ce type signé par les États-Unis avec un pays africain.

Cette décision s’inscrit dans le cadre de la guerre commerciale que mène le locataire du bureau ovale de la Maison Blanche avec la Chine, l’UE , le Canada et le Mexique . Trump compte freiner ce qu’il considère comme le contournement par la Chine des « mesures imposées » par sa présence au Maroc pour exporter vers l’Europe et les États-Unis, en profitant des accords de libre-échange, tout en faisant face à une guerre tarifaire croissante avec l’Europe.

Dans leurs négociations avec le Maroc, les États-Unis se concentreront sur le renforcement des acteurs économiques américains, l’amélioration des marchés privés et publics et la réduction de l’influence chinoise dans la région.

Sur ce plan, les grands fabricants chinois de batteries électriques, qui continuent de s’implanter au Maroc, suivent de près l’évolution de la situation dans ce dossier.

L’administration Trump cherche à limiter les options utilisées par les investisseurs chinois pour contourner les barrières et les taxes américaines sur divers produits, en particulier à un moment où le pays est également confronté à des tensions commerciales avec l’Europe.

Dans le même temps, d’autres pays asiatiques, comme la Corée du Sud, ont suspendu leurs projets d’investissement au Maroc, dans l’attente de la position de la nouvelle administration américaine concernant la surveillance des matières premières chinoises.

Pour rappel, l’Accord de libre-échange entre le Maroc et les États-Unis a été signé le 15 juin 2004 à Washington et est entré en vigueur le 1er janvier 2006. Cet accord vise à renforcer le commerce entre les deux pays en éliminant progressivement les barrières tarifaires et commerciales, couvrant les produits agricoles et industriels, les services, les droits du travail, la politique environnementale et la propriété intellectuelle.

L’accord réglemente l’exportation et l’importation de produits agricoles par le biais de quotas spécifiques et de l’élimination progressive des droits de douane. Des produits tels que le tabac, le coton, les arachides, le sucre, le bœuf et les produits laitiers bénéficieront de ces conditions. Pour certains produits sensibles en provenance du Maroc, tels que le lait, et les amandes , des périodes de réduction tarifaire allant de 10 à 25 ans ont été accordées.

En ce qui concerne les produits et services industriels, l’ALENA permet un accès réciproque au marché sans droits de douane immédiats ou progressifs, ce qui a stimulé des secteurs clés tels que l’automobile, l’aviation et la technologie.

Depuis la mise en place de l’ALENA, le commerce bilatéral a connu une croissance remarquable, passant d’environ 1 300 millions de dollars en 2006 à 5 500 millions de dollars en 2023. Cependant, le Maroc reste confronté à un déficit commercial avec les États-Unis, qui devrait atteindre 1,8 milliard de dollars en 2023.

Malgré cette augmentation du commerce bilatéral, certains analystes estiment que l’accord n’a pas pleinement répondu aux attentes économiques du Maroc, en raison du déficit commercial persistant et de l’impact limité sur les secteurs traditionnels tels que le textile. Cependant, l’accord a contribué à attirer des investissements américains au Maroc, avec quelque 150 entreprises américaines opérant actuellement dans le pays, ainsi qu’à soutenir le développement de secteurs tels que les voitures électriques et les engrais.

La future révision de cet accord par l’administration Trump pourrait marquer un tournant dans les relations commerciales entre les deux pays, dans un contexte de perspectives économiques mondiales tendues en raison de la guerre tarifaire avec l’Europe et des politiques commerciales avec la Chine.

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