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December 8, 2025

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À Oran, le NAPEC 2025 consacre l’Algérie comme carrefour énergétique du futur

La ville d’Oran s’est transformée en véritable hub énergétique ce lundi. Sous les lumières du Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed, la 13ᵉ édition de l’Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition & Conference (NAPEC 2025) ouvre ses portes pour trois jours d’échanges, d’innovations et de partenariats stratégiques. Plus de 500 exposants venus de 60 pays se retrouvent dans la capitale de l’Ouest algérien, transformant la ville en plateforme planétaire où se dessine le futur énergétique du continent africain et méditerranéen.

Par Malika.T

La ville d’Oran s’est transformée en véritable hub énergétique ce lundi. Sous les lumières du Centre des conventions Mohamed Ben Ahmed, la 13ᵉ édition de l’Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition & Conference (NAPEC 2025) ouvre ses portes pour trois jours d’échanges, d’innovations et de partenariats stratégiques. Plus de 500 exposants venus de 60 pays se retrouvent dans la capitale de l’Ouest algérien, transformant la ville en plateforme planétaire où se dessine le futur énergétique du continent africain et méditerranéen.

Entre stands high-tech, démonstrations interactives et conférences pointues, diplomates, investisseurs et experts discutent de la transition énergétique, de l’hydrogène vert, des technologies propres et des stratégies de coopération internationale. Le NAPEC n’est pas seulement un salon : c’est un véritable laboratoire d’idées et un carrefour stratégique où se définissent les contours de l’énergie de demain.

L’Algérie au cœur du dialogue énergétique

L’ouverture officielle a rassemblé les plus hautes autorités du secteur énergétique. Mohamed Arkab, ministre d’État chargé des Hydrocarbures et des Mines, Mourad Adjal, ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, Samir Bekhti, président de l’ALNAFT, et Samir Chibani, wali d’Oran, ont marqué le lancement de l’événement par leurs allocutions.

Mohamed Arkab a présenté la vision stratégique de l’Algérie : « L’Algérie est une terre d’opportunités, prête pour l’avenir. Nos ressources sont considérables, notre stratégie est claire et notre engagement envers nos partenaires est constant », a-t-il déclaré. Pour lui, la transition énergétique doit s’inscrire dans la continuité et le pragmatisme : le gaz naturel reste un pilier essentiel, permettant de concilier développement économique et réduction des émissions.

Le ministre d’État a également mis en avant des projets emblématiques, tels que le gazoduc transsaharien (TSGP) reliant le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie. « Ce gazoduc symbolise la connexion de l’Afrique à l’Europe par la coopération et la stabilité », a-t-il souligné, rappelant le rôle géopolitique et économique de l’Algérie comme pont énergétique entre deux continents.

Transition énergétique : pragmatisme et innovation

Mourad Adjal a pris la parole pour détailler la stratégie algérienne en matière de diversification énergétique et d’hydrogène vert. « Diversifier nos ressources et bâtir un mix équilibré mobilisant toutes les énergies disponibles, c’est la clé de notre souveraineté énergétique », a-t-il affirmé.

Sous son impulsion, le programme national de développement des énergies renouvelables a permis le lancement de projets totalisant 3 200 MW de capacités solaires et éoliennes, visant à réduire la consommation de gaz et à préparer l’exportation d’électricité verte. L’hydrogène vert, future filière stratégique, sera au cœur de la coopération euro-méditerranéenne, notamment à travers le projet SoutH₂ Corridor, un réseau transméditerranéen porté par Sonatrach, Sonelgaz et plusieurs partenaires européens.

« La transition énergétique n’est pas seulement une exigence environnementale, c’est aussi une opportunité économique et sociale », a souligné le ministre, rappelant que ce changement doit générer emplois, compétences et nouvelles industries nationales.

Sonatrach, moteur d’une transition réaliste

Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a mis l’accent sur la nécessité de concilier pragmatisme et ambition. « Le gaz naturel demeure le pilier de la transition énergétique mondiale », a-t-il affirmé, précisant que la production doit devenir plus propre, plus sûre et plus durable.

Sonatrach s’engage à limiter le torchage à moins de 1 % d’ici 2030 et intègre la numérisation, l’intelligence artificielle et le captage de CO₂ dans ses opérations. « Le défi n’est pas seulement de produire plus, mais de produire mieux », a insisté Hachichi. Il a également souligné le rôle stratégique de l’Algérie dans la diplomatie énergétique et le développement de partenariats intra-africains et euro-méditerranéens, comme le South H₂ Corridor.

L’Afrique, moteur de la transition énergétique

Pour Samir Bekhti, président de l’ALNAFT, la donnée énergétique devient une ressource stratégique, permettant d’optimiser toutes les étapes, de l’exploration à la valorisation. « Accélérer le passage vers l’énergie verte n’est pas une option, c’est une nécessité », a-t-il affirmé, soulignant que l’Afrique dispose du potentiel humain et des ressources pour devenir un acteur majeur de la production et de la distribution d’énergie moderne et durable.

Oran, vitrine d’une Algérie moderne et ouverte

Le wali d’Oran, Samir Chibani, a salué le rayonnement de sa ville : « Oran conjugue tradition, modernité et ambition industrielle ». Il a mis en avant le dynamisme économique de la région, avec ses zones industrielles en expansion, sa plateforme pétrochimique d’Arzew et ses projets logistiques et touristiques.

À travers le NAPEC, Oran devient non seulement une vitrine de l’innovation énergétique, mais aussi un symbole d’ouverture et de modernité. La ville se transforme en laboratoire industriel et écologique, illustrant la capacité de l’Algérie à attirer les investisseurs et à favoriser la création d’emplois durables.

Vers un futur énergétique partagé et durable

Au fil des conférences et des ateliers, une conviction se dessine : l’énergie du futur ne sera ni totalement fossile, ni totalement renouvelable, mais le fruit d’une cohabitation intelligente, fondée sur la technologie, la coopération et la confiance. Le NAPEC 2025 dépasse le cadre d’un simple salon : il devient un espace stratégique où se forgent alliances et visions communes, et où l’Afrique et la Méditerranée dessinent ensemble le visage énergétique de demain.

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