L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio algérienne a reçu, ce dimanche, le DG de l’Organisme algérien d’accréditation (ALGERAC), Noureddine Boudissa, venu expliquer la portée des nouvelles mesures qui renforcent le rôle de son organisme et son champ d’intervention dans l’économie.
Il a été question, notamment, de l’arrêté pris par le ministère des mines de n’autoriser, dans son secteur, que les organismes d’évaluation de la conformité (OEC) qui disposent d’une accréditation fournie par ALGERAC.
Cette décision, relève M. Boudissa « concerne près de 400 organismes publics et privés » de contrôle de la qualité, « qui doivent être impérativement accrédités préalablement par ALGERAC pour prétendre à un agrément » du ministère des mines, pour pouvoir réaliser des actions d’inspection dans le secteur.
« Nous recevons déjà les premières demandes, quelque unes ont déjà été satisfaites », affirme M. Boudissa, qui salue la prise de conscience des pouvoirs publics sur « les enjeux économiques et sécuritaires que représentent l’accréditation dans certaines activités d’inspection et de contrôle » et assure que l’organisme qu’il représente sera au rendez-vous pour « pour satisfaire la demande des pouvoirs publics ».
Grâce à l’extension de son champ d’intervention au secteur des mines, ALGERAC prévoit d’« atteindre au début de l’année prochaine 160 organismes d’évaluation de la conformité (OEC), communément appelés laboratoires de contrôle de la qualité, accrédités par ALGERAC ». Certes, ce nombre « n’est pas suffisant pour répondre à une politique de contrôle et de vérification de toutes les activités », admet M. Boudissa, qui signale toutefois que les laboratoires de contrôle de la qualité accrédités, ont l’avantage, malgré leur insuffisance en nombre, de couvrir toutes les filières de l’activité économique.
Pour le DG d’ALGERAC, il faut maintenant travailler à « multiplier ces laboratoires » et surtout « donner la priorité à certaines filières que nous considérons comme étant sensibles, comme l’agroalimentaire et les produits agricoles ». Il y a là un double objectif, relève M. Boudissa : « le premier c’est de s’assurer de la capacité de nos laboratoires à contrôler ce que nous importons de l’étranger », grâce à l’accréditation d’ALGERAC, et « le deuxième c’est d’attester de la conformité des produits importés afin de les autoriser à rentrer sur le marché national ».
À l’instar des organismes accréditeurs dans le monde, le rôle d’ALGERAC consiste à certifier la compétence des organismes d’évaluation de la conformité (OEC), en charge directement, des opérations de contrôle de la qualité, comme l’illustre le schéma suivant :
Par ailleurs, ALGERAC dispose d’un argument de taille qui pourrait inciter les laboratoires de contrôle de la qualité à demander son accréditation : la reconnaissance internationale de ses certificats relatifs au domaine de l’activité d’inspection.
Une reconnaissance internationale
Grâce à une reconnaissance obtenue auprès de l’organisme d’accréditation européenne (European co-operation for Accreditation, EA), « tout document, tout certificat remis par ALGERAC à des organismes d’inspection et de contrôle, a un ancrage à l’international, donc opposable à l’international », assure son Directeur général.
Cette reconnaissance, explique M. Boudissa, permettra « aux laboratoires nationaux d’inspection, accrédités par ALGERAC, d’exercer leur activité à l’étranger et, ainsi, d’exporter leurs services en Afrique ».
Cette avancée, conclu le DG d’ALGERAC, traduit la « volonté des pouvoirs publics d’aider et d’accompagner ces laboratoires à exporter leurs services en Afrique, en généralisant l’accréditation »