Mondactu, Non classé

Sommet arabe d’Alger, agression sioniste contre Ghaza: Trahison et hypocrisie marocaines

Au mois de septembre 2020, le président Tebboune avait réitéré la position de l’Algérie concernant la cause sacrée de la Palestine, en indiquant que l’Algérie ne normalisera pas avec l’entité sioniste.

Cette sortie du président Tebboune intervenait dans un contexte politique régional marqué par une ruée de certains régimes arabes vers la normalisation du régime d’Apartheid, dans le cadre de la concrétisation des accords d’Abraham, sous l’égide de l’administration Trump. Beaucoup d’observateurs et politiques arabes critiquaient la position de l’Algérie exprimée par son président, qui s’avère aujourd’hui juste . Les efforts menés par l’Algérie pour réunifier les rangs arabes autour de la question centrale de la libération de la Palestine, et l’initiative pour réunifier les rangs des factions palestiniennes, avant la tenue du prochain sommet arabe, prévu à Alger, le début du mois de novembre, coïncidant avec l’anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution algérienne, ont eu raison de l’euphorie de l’entité sioniste, quant à la capitulation des Etats arabes face à l’expansionnisme sioniste de plus en plus grandissant. L’agression sioniste de la bande de Ghaza, entamée ce vendredi vise à saborder les efforts de l’Algérie visant la réunification des rangs des palestiniens, condamnés aujourd’hui plus que jamais à réunifier leurs rangs et se mobiliser comme un seul homme pour la libération de la Palestine. Les palestiniens sont tenus d’oublier leurs différends et leur diversité idéologique pour se consacrer à la cause sacrée de la libération des terres occupées, dans une conjoncture internationale favorable, marquée par le début d’une mutation vers un nouvel ordre mondial tourné vers le multipolaire.

Trahison du Makhzen et hypocrisie des islamistes marocains

Sur ce plan, il est primordial de souligner, que l’agression sioniste de la bande de Ghaza, intervenait moins de 72heures après la rencontre entre le chef de la police de l’entité sioniste Yaakov Shabtai et le premier responsable de la sécurité intérieur du Maroc ,directeur général et de la Surveillance du Territoire, DST, et patron de la police marocaine Abdelatif El Hammouchi. Une rencontre sanctionnée par un communiqué appelant au renforcement des relations sécuritaires entre Rabat et Tel Aviv. La visite de Yaakov Shabtai, s’inscrivait dans le cadre du ballet gouvernemental de l’entité sioniste, illustrant le séjour des hauts responsables politiques, militaires et sécuritaires de l’entité sioniste, ces derniers mois chez le Commandeur des Croyants et président du Comité d’Al Qods.

Sur ce registre, il est primordial de souligner que le président du Comité d’Al Qods n’a pas encore réagi à l’agression sioniste de la bande de Ghaza, comme il a l’habitude de le faire, lorsqu’il s’agit des violations des lieux saints des musulmans à Al Qods Echarif, par les colons sionistes et le Tsahal. Le président du Comité d’Al Qods avait en revanche autorisé quelques manifestants à organiser des sit-in pour protester comme la visite du chef de l’état-major de l’entité sioniste, bourreau et génocidaire aujourd’hui des palestiniens de la bande de Ghaza, une manière de se se donner une image d’un chef d’Etat « démocrate » . Dans la même logique, il faut préciser que Mohamed VI avait tenté sournoisement samedi dernier à l’occasion du discours de la fête du Trône, d’induire en erreur l’opinion publique marocaine et arabe, au sujet d’une « main tendue’ à l’Algérie, en vue de saborder ses efforts à quelques semaines de la tenue du sommet arabe d’Alger de novembre prochain. Mohamed VI n’a rien proposé pour apaiser les tensions, au contraire, il vient de sceller l’alliance stratégique avec l’Entité sioniste, en vue de maintenir son hostilité à l’Algérie. Même comportement, tient aujourd’hui, l’un de ses supplétifs, en l’occurrence Abdallah Benkirane, chef du parti islamiste de la justice et le développement PJD,qui emboîte le pas à son prédécesseur Saadeddine El Othmani, qui signa l’accord de la normalisation avec l’entité sioniste en décembre 2020, quatre mois après avoir déclaré en août de la même année que son gouvernement est opposé à toute normalisation avec le régime d’Apartheid qui a spolié les terres arabes et palestiniennes, dont la ville sainte d’Al Qods. Aujourd’hui, le PJD tenait un discours qui illustre le mensonge et l’hypocrisie. Comment croire un parti qui signa l’accord de la normalisation en décembre 2020, critiquer aujourd’hui le compromis avec le régime sioniste, le considérant comme le principal facteur qui encourage Israël à poursuivre ses crimes, son racisme et son expansionnisme.« La normalisation des relations avec Israël a permis à ce dernier de poursuivre en toute sécurité ses crimes contre le peuple palestinien », a indiqué le communiqué du PJD. L’appel du Parti de la justice et du développement à cesser de faire des compromis avec le régime sioniste intervient alors que le Maroc, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ont normalisé leurs relations avec L’entité sioniste.

Le 10 décembre 2020, Tel-Aviv et Rabat ont annoncé la reprise de relations rompues depuis 2000 à la suite de la deuxième intifada.

 

 

 

Partager cet article sur :

publicité

Dessin de la semaine

Articles similaires