Le directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme, Craig Mokhiber, a annoncé, mardi soir, sa démission de son poste, en signe de protestation contre « l’impuissance de l’ONU à arrêter le génocide » que commet l’entité sioniste contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée et la « complicité » de plusieurs Etats avec l’occupant.
« Ce sera ma dernière communication officielle avec vous en tant que directeur du Bureau de New York du Haut-Commissariat aux droits de l’Homme. J’écris à un moment de grande angoisse pour le monde, y compris pour nombre de nos collègues. Une fois de plus, nous voyons un génocide se dérouler sous nos yeux, et l’Organisation que nous servons semble impuissante à l’arrêter », a écrit M. Mokhiber dans une lettre adressée au Haut-Commissaire, Volker Turk.
« Ayant enquêté sur les droits de l’Homme en Palestine depuis les années 1980, vécu à Ghaza en tant que conseiller des droits de l’Homme de l’ONU dans les années 1990 et mené plusieurs missions de défense des droits de l’Homme dans le pays avant et depuis, cela me touche profondément », a, en outre, écrit le désormais ex-responsable onusien des droits de l’Homme.
Précisant qu’il est avocat spécialisé dans les droits de l’Homme avec plus de trois décennies d’expérience dans le domaine, M. Mokhiber a noté que bien que le concept de génocide fait souvent l’objet d’ »abus politiques », le gouvernement et l’armée sionistes « ne laissent aucune place au doute ou au débat ».
« A Ghaza, des habitations civiles, des écoles, des églises, des mosquées et des établissements médicaux sont attaqués sans motif tandis que des milliers de civils sont massacrés. En Cisjordanie, y compris à El-Qods occupée, les maisons sont saisies et réaffectées uniquement sur la base de la race, et de violents pogroms de colons sont accompagnés par des unités de l’armée (sioniste). Partout dans le pays, l’apartheid règne », a-t-il dénoncé.
Pour le défenseur des droits de l’Homme, ce qui se passe dans les territoires palestiniens « est un cas d’école de génocide », affirmant que « le projet colonial européen, ethno-nationaliste, en Palestine est entré dans sa phase finale, vers la destruction accélérée des derniers vestiges de la vie palestinienne indigène en Palestine ».
Selon lui, « les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni et d’une grande partie de l’Europe sont entièrement complices de cet horrible assaut ».
Il note, à ce sujet, que « non seulement ces gouvernements refusent de respecter leurs obligations conventionnelles d’assurer le respect des Conventions de Genève, mais ils arment en fait activement les assauts, en fournissant un soutien économique et en matière de renseignement, et en fournissant une couverture politique et diplomatique aux atrocités » sionistes.