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L’Algérie à l’heure du panafricanisme

La Présidente éthiopienne n’a pas mâché ses mots à l’égard de l’importance du combat du Peuple Algérien face au joug du colonialisme et son inspiration pour d’autres Peuples, particulièrement africains.  « la Guerre de libération de l’Algérie était un moment historique pour la libération des peuples africains du joug colonial; tweeté Sahle-Work Zewde; il y a quelques jours sur son compte officiel.

Ce vibrant hommage résume l’importance de notre pays pour le combat qu’il continue de mener pour  l’émancipation et le développement de l’Afrique, au même titre que la stabilité et la paix dans le continent devenu otage de l’ingérence étrangère et du diktat des puissances coloniales qui ne cessent d’alimenter le terrorisme et les guerres ethniques en vue de piller les richesses de ses Peuples.
Le retour tonitruant  de l’Algérie sur la scène africaine post-hirak, s’est illustré à l’occasion de la participation du président Tebboune au 33ème Sommet de l’Union Africaine d’Addis Abeba de février 2020. Le président Tebboune réaffirmait devant ses pairs africains le profond et constant attachement de l’Algérie aux idéaux, valeurs et objectifs de  l’Organisation continentale. Un engagement qui tire son essence de la profondeur de son enracinement dans la dimension africaine partant de sa position géographique et découlant de son histoire séculaire. Le président Tebboune mesura les menaces  qui pèsent sur le continent  comme le terrorisme, l’extrémisme, le trafic de drogues, la multiplication et l’exacerbation des foyers de tension et des crises, et qui constituent par voie de conséquence une réelle entrave au développement des pays africains et des efforts collectifs dans la lutte contre la pauvreté .

Pour le président Tebboune, une approche globale incluant les volets sécuritaires et  économiques, est l’unique alternative pour mettre le continent sur la voie de la paix et du développement. Conscient du rôle de l’Algérie, comme Etat-pivot ayant réussi à vaincre le terrorisme par ses propres moyens, le président avait à maintes reprises insisté sur l’importance du dialogue entre les parties en conflit au Mali et en Libye, un dialogue inter-malien et inter-libyen, loin de l’ingérence étrangère. Ceci est confirmé au Mali, avec la mise en œuvre de l’accord d’Alger, et la dernière réunion tenue à Bamako du 1er au 5 août, regroupant les parties maliennes en conflit s’est soldée par l’intégration de 26000 combattants rebelles au sein des forces maliennes FaMa et l’accélération du processus politique dans le sens du retour à l’ordre constitutionnel à l’occasion de la tenue des élections présidentielles et législatives en 2024. Cet accord permet aujourd’hui aux maliens de braquer leurs armes à destination des groupes terroristes et de barrer la route au plan néocolonial visant la répartition du Mali. L’accord signé vendredi dernier fera tomber le prétexte véhiculé par la France et ses instruments, à savoir la démocratie et la lutte contre le terrorisme. Pour ce qui est du dossier libyen, l’Algérie a failli réussi en convaincant les libyens d’aller vers un dialogue inter-libyen et d’aller vers les urnes pour élire des représentants du Peuple en vue d’assoir la stabilité politique et institutionnelle, indispensable pour aller vers le développement socioéconomique, dont le premier bénéficiaire est le Peuple Libyen. Les agendas étrangers ont eu raison des aspirations du Peuple Libyen et ce qui était qualifié du rêve démocratique en 2011, est devenu un cauchemar qui s’éternise.

Les mégaprojets de l’intégration régionale

L’approche Algérienne, exprimée à maintes reprises par son président consiste à conjuguer les efforts des africains à lutter contre le terrorisme ‘l’arme du néocolonialisme », accompagnés par une stratégie de développement socioéconomique, visant aux populations africaines les embarcations de la mort, de tomber dans les filets des réseaux de drogue et de la traite humaine. La mise en œuvre de programmes de développement socioéconomique permettra de stabiliser les populations, en les faisant bénéficier d’infrastructures élémentaires d’éducation, de soins et de gagne-pain. Et ce n’est pas un hasard si l’Algérie œuvre aujourd’hui sous l’égide du président Tebboune à concrétiser les projets de la Transsaharienne, la Dorsale Transsaharienne, le gazoduc TSGP, les gisements de Gara Djbilet et El Ouenza. L’objectif recherché est de faire sortir de nombreuses régions de l’isolement, la création de centaines de milliers d’emplois.
La concrétisation de méga-infrastructures de base permettra le développement des échanges économiques et commerciaux entre les Peuples d’Algérie, Tunisie, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Nigeria, en plus du Sénégal et de la Guinée. Cette dernière vient de conclure le 4 août dernier un accord avec son voisin malien pour la réalisation d’une voie ferrée reliant les deux pays.

Le président Tebboune insiste sur les liaisons maritimes et aériennes

Lors de sa dernière entrevue avec la presse nationale, le président Tebboune s’était interrogé sur l’absence de liaison aérienne avec le Nigeria et l’Afrique, deux géants d’Afrique, composant avec l’Algérie le mécanisme du NEPAD, lancé au début du millénaire. Le président Tebboune est conscient que l’existence de liaisons entre l’Algérie, le Nigeria et l’Afrique du Sud, signifie le renforcement des échanges commerciaux et les échanges de visites entre les opérateurs économiques pour booster les échanges commerciaux qui demeurent insignifiants aujourd’hui, comparés aux poids des trois pays et leurs partenariats stratégiques et politiques. L’ouverture d’une ligne aérienne avec un autre grand pays d’Afrique à savoir l’Ethiopie, dont la croissance économique tourne autour de 8%, s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie politique et diplomatique algérienne, initiée par le président Tebboune, ciblant la profondeur stratégique et géographique à savoir le continent Africain. L’inauguration des deux lignes maritimes reliant l’Algérie à la Mauritanie et le Sénégal s’inscrit dans le même cadre d’approche et de vision destiné à raffermir les liens avec les peuples africains et barrer la route aux puissances occidentales et néocoloniales qui ne soucient que de leurs intérêts visant à la pérennisation du pillage des richesses africaines et à maintenir les populations du continent dans la pauvreté et la précarité, pour les utiliser dans les cas échéants comme des « cobayes » et des êtres du servage. Lire: https://algerie54.dz/2022/08/08/transports-maritime-et-aerien/

  L’Afrique aux Africains

En dépit de la pauvreté, le terrorisme et les maladies, de nombreux peuples africains reviennent à la charge en matière de lutte contre le néocolonialisme et refusent le diktat des anciens colons comme la France. Ce n’est pas un hasard, si on assiste aujourd’hui au départ forcé de la France du Mali, chassée par les maliens, idem pour les Peuples de Burkina Faso ( une manifestation anti-française prévue le 12 août pour commémorer Thomas Sankara, assassiné par une junte pro-française) les centrafricains, camerounais et même sénégalais, comme l’indiquent les dernières élections législatives, ayant sanctionné la coalition au pouvoir, qualifiée de proche de Paris.
Aujourd’hui, les symboles africains de lutte contre le colonialisme et l’impérialisme, qui plaidaient l’Afrique aux Africains, à l’instar de Patrice Lumumba,Kwame Nkrumah, Nelson Mandela, Jamal Abdenasser, Modibo Keita et Houari Boumediene, sont de retour à l’occasion des manifestations hostiles à la Françafrique et favorables au panafricanisme.

 

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