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Revirement de la position espagnole: Les premières sanctions algériennes

Selon le média espagnol El Confidential,le gouvernement Algérien a décidé la suspension jusqu’à nouvel ordre des vols de la compagnie aérienne espagnole Iberia, au même titre que la suspension «sine die» tous les rapatriements de migrants irréguliers arrivant en Espagne depuis ses côtes.

L’Algérie à travers ses premières décision répond au revirement de la position de Madrid concernant la question sahraouie dont l’Espagne est historiquement responsable de cette question de décolonisation qui demeure sans dénouement depuis 47 ans, à cause de l’obstination de l’occupant marocain qui continue d’ignorer la légitimité internationale et les résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU favorable à un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.

Par ailleurs, il faut souligner que les représailles algériennes ne se limiteraient nullement à ces deux décisions, comme l’a bien révélé un média italien, citant le  secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Chakib Kaid qui indiquerait que « l’Algérie  va revoir tous les accords avec l’Espagne».

Selon le quotidien espagnol El-Correro, qui a repris les déclarations de Chakib  Kaid à un média italien, a, néanmoins exclu qu’il y ait des conséquences immédiates dans la vente de gaz et de pétrole, bien qu’il ait laissé entendre que les contrats actuels pourraient ne pas être renouvelés à leur expiration, qui n’interviendrait qu’en 2030.

La révision des accords «dans tous les domaines» se fera en fonction de l’évolution de la position de Madrid par rapport à cette question, souligne le diplomate algérien.

Le média espagnol rappelle qu’environ 45% du gaz importés par l’Espagne en 2021 provenaient d’Algérie, appréhende un changement dans la politique d’Alger vis à vis de Madrid, au sujet de l’approvisionnement en gaz dans un futur proche, et à la lumière de la crise ukrainienne qui a durement impacté sur la hausse des prix du gaz et du pétrole et à la question de la dépendance de l’Europe à l’égard de la Russie. Selon le média espagnol ; le gouvernement socialiste dirigé par Pedro Sanchez appréhende aussi  le boycott des entreprises espagnoles bénéficiaires d’importants projets en Algérie. En Espagne, on craint, désormais, que l’Italie profite de la crise créée par le président du gouvernement espagnol en baisse de popularité à cause de ce revirement avec un partenaire lié par un traité stratégique d’amitié et de coopération signé au temps du gouvernement Aznar.

Alger remplira ses contrats gaziers avec l’Espagne, mais c’est  l’Italie qui est choisie pour approfondir sa relation énergétique avec l’Europe, a souligné El-Confidencial «L’Algérie respectera ses engagements [avec l’Espagne] concernant la livraison des quantités contractuelles de gaz pour honorer sa signature, mais ces contrats contiennent des clauses contractuelles qui prévoient la révision périodique des prix, en fonction de l’évolution du marché». Et c’est la meilleure  conjoncture que pourrait choisir Alger pour remettre les pendules à l’heure concernant l’accord d’octobre 2020 qui avait lésé les intérêts Algériens avec un prix de gaz fixé à 4 dollars le M3, pour une période de 10 ans.Les espagnols qui misaient sur la naïveté de certains responsables Algériens qui n’ont pas daigné nommer un représentant au sein du Conseil d’Administration de la compagnie espagnole Naturgy, pour défendre les 4% d’actifs de la Sonatrach, devraient revoir leur copie, en se référant aux rapides mutations que connaît le monde, plus déterminé à se débarrasser du diktat occidental. .

 

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