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Les orphelins de Xavier Driencourt

L’annonce du départ de l’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, sonne le glas, pour ses instruments médiatico-politiques et économiques.

De nombreux individus issus du monde de la culture, de lettres, de l’économie, des médias et de la politique passeront des nuits cauchemardesques, suite à l’annonce du départ de l’ancien patron de la DGSE française et deux fois ambassadeur de France à Alger.

L’argument avancé  ce dimanche par le concerné, à savoir son départ à la retraite, est loin d’être , le véritable motif de cette mise à l’écart, décidée par le président français Emmanuel Macron, pour éviter à son diplomate d’être chassé par les autorités algériennes qui le considèrent comme persona non grata. La décision aurait été prise, il y a quelques jours, après un entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, révélé par l’Elysée et relayé par l’AFP.

Le diplomate indésirable s’est immiscé dans les affaires algériennes d’une manière flagrante, comme si l’Algérie était un département d’outre-mer de la France. Sa célèbre rencontre avec le frère de l’ancien président déchu, Said Bouteflika et l’ancien patron du DRS, le général Mediene Mohamed alias Toufik, dans le but de limoger le défunt Chef d’éta-mazjor de l’ANP, le défunt Ahmed Gaid Salah,décriée par l’ancien président Liamine Zeroual, dénotait le rôle du diplomate français, qui échouera à mettre en oeuvre le scénario et les plans concoctés dans les laboratoires fermés de Paris. Xavier Driencourt s’est permis le luxe de coordonner des actions avec certains ambassadeurs occidentaux accrédités à Alger, et d’ouvrir les portes de la chancellerie française à des supposés opposants au système, dont Zoubida Assoul, qui aurait été reçue à plusieurs reprises à l’ambassade de France à Alger, avant de rencontrer des responsables français aux sièges du Quai d’Orsay(Ministère français des affaires étrangères) et de la DGSE(Direction de renseignements français). Xavier Driencourt jouait sa carrière à l’occasion de la tenue de la présidentielle du 12 décembre 2019, où tous les moyens ont été mobilisés par les porte-voix de la transition, soutenues par Paris, ont échoué.

Il ne désarmera pas, à l’occasion de la victoire d’Abdelmadjid Tebboune, lors de la présidentielle du 12 décembre 2019, considéré par la chancellerie française, comme le candidat-obstacle à ses intérêts, et promoteur d’Une Algérie Nouvelle, qui rivalise tête à tête avec n’importe quel pays. Ainsi, Xavier Driencourt sera convoqué à deux reprises par le Ministère algérien des affaires étrangères, dans le sillage des mensonges de France24, porte-voix du Quai d’Orsay, au sujet des dons chinois, liés à la lutte de la pandémie du Coronavirus, et du tweet diffusé par le site officiel du ministère français des armées,portant atteinte à l’unité territoriale de l’Algérie.
Le rappel de l’ambassadeur d’Algérie à Paris par Alger,dans le sillage des deux documentaires mensongers diffusés par France 5 et LCP, annoncait en grande pompe une éventuelle rupture des relations entre les deux pays, ce qui n’arragerait nullement les affaires d’Emmanuel Macron affaibli en France, dans le sillage de la gestion du Covid-19, et à l’étranger dans les dossiers syrien, libyen et malien

Le départ de Driencourt signe la fin de l’ère des super ambassadeurs de France à Alger, comme Bernard Emie et Bernard Bajolet qui se permettaient de s’immiscer dans la vie publique algérienne, bénéficiant de la complaisance de dirigeants aplaventristes.

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